Association EPIC – Page 14 – Relation Aide Victimes Viols Inceste

http://www.guidodaniele.com/index.php/hand-painting/hand-painting-art
Je souhaitais faire découvrir les œuvres de Guido Daniele.
Je trouve que cette façon de mettre en valeur les animaux avec la peinture des mains est unique et comme dans le groupe il y a des enfants, c’était aussi une façon de les intéresser.
Comme d’habitude, avec M. nous avons installé les personnes à leur table avec des masques, une fois leurs mains lavées. Nous étions un peu plus que d’habitude. Puis nous leur avons apporté leur matériel : crayons feuille, peinture etc.
Une fois que tout le monde a été installé, j’ai abordé le thème de l’atelier en présentant l’artiste Guido Daniele et en faisant circuler des photocopies de ses œuvres.
Tous étaient très intéressés par l’artiste et donc désireux de commencer à dessiner. J’ai dit aux participants qu’ils pouvaient soit reproduire une des photos que j’avais distribuée, soit essayer de faire un dessin, tout en restant avec la même consigne. Le but étant que les personnes y mettent leur “patte”, soit par la couleur, soit par le “geste » de leur crayon.
C’est certes un peu complexe quand il s’agit d’une première fois, mais le but c’est aussi cela. Les faire sortir petit à petit de zone de confort (ce qu’ils savent faire), pour leur faire découvrir du nouveau et qu’ils apprécient ce moment de création. M. et moi sommes là pour les accompagner sur ce chemin, rien ne presse, il faut savourer chaque instant de ces moments.
Petit à petit nous avons vu naître les premiers visages d’animaux, certains avec plus de difficulté que d’autres, mais ils sont apparus. Les personnes sont toujours aussi étonnées de ce qu’elles sont capables de faire et elles sont très fières de nous le montrer. Elles prennent de plus en plus plaisir à dessiner. Il y a moins d’hésitations. On entend de moins en moins : « je ne vais pas y arriver”. Certaines personnes se donnent le droit à se tromper et de recommencer. Avant, dès qu’elles se trompaient, elles avaient tendance à partir. Maintenant, elles admettent que ce n’est pas grave de se tromper et que l’on peut recommencer, pour moi, c’est une victoire.
Petit à petit nous avons vu naître les premiers visages d’animaux, certains avec plus de difficulté que d’autres, mais ils sont apparus. Les personnes sont toujours aussi étonnées de ce qu’elles sont capables de faire. Elles sont très fières de nous le montrer. Elles prennent de plus en plus plaisir à dessiner. Il y a moins d’hésitations. On entend de moins « je ne vais pas y arriver”. Certaines personnes se donnent le droit à se tromper et de recommencer. Avant dès qu’elles se trompaient, elles avaient tendance à partir. Maintenant, elles admettent que ce n’est pas grave de se tromper et que l’on peut recommencer, pour moi, c’est une victoire.
Dans ce groupe il y a cette ambiance d’entraide que j’apprécie beaucoup. Personne ne se moque des autres et d’ailleurs cela fait partie des règles de ce groupe. C’est un RDV avec la peinture et soi.
Une fois les productions terminées, nous les avons mises toutes ensemble, accrochées sur les deux tableaux dans la salle principale.
Puis nous avons rangé sans oublier de passer du produit désinfectant sur les crayons, pinceaux.
Nous avons terminé par un goûté bien fourni.
Puis M. et moi nous avons fini de nettoyer la salle.
Cet atelier à été très apprécié.

Matériaux utilisés pour cet atelier du jour

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, peinture acrylique, gouache, eau, pinceau. Ciseau, gros feutres. Pastels secs.
Deux jeunes ont dessiné les bateaux qui les ont amenés en France
Pendant cet atelier il y a eu ce moment très fort. Deux jeunes nous ont raconté leur traversé pour venir en France : M. et L .sont partis du Maroc, sur un bateau conteneur, ils sont arrivés à Marseille. Ensuite ils se sont cachés tous les deux dans un camion pour voyager la nuit pour venir venir à Nantes. Ils ont fait de même pour venir de Nantes à Tours. Une fois l’atelier fini, je les ai pris à part pour savoir comment ils se sentaient etc. savoir si ils désiraient rencontrer un professionnel, je les aurais orientés vers un centre s’ils était d’accord.

Hier mercredi 15 juillet plusieurs actions ont eu lieu au jardin Meffre au Sanitas à Tours de 16h à 20h.
Lors de mon atelier d’arts plastiques la dernière fois, plusieurs personnes m’avaient demandé pourquoi je ne faisais pas d’atelier argile ? J’avais répondu que cette année je voulais innover un petit peu. Avec un peu de recul je me suis aperçue que cet atelier plaisait beaucoup, que c’était un rendez-vous incontournable pour ce quartier.
Alors pour ce mercredi je l’ai remis en place, mais j’avais un petit doute parce qu’hier après-midi ce n’était pas le soleil qui était au rendez-vous. Pourtant en arrivant au jardin Meffre il y avait du monde qui nous attendait.
Nous avons fait comme d’habitude nous avons installé nos tables et tout notre matériel. Nous nous sommes installés sous les arbres. Pour cet atelier j’étais accompagnée de M. et de mon fils qui voulait découvrir.
Une fois les personnes installées autour des tables, nous avons rappelé que les gestes barrières et le lavage des mains sont très importants. Même si nous avons constaté que c’est quand même difficile de les mettre en place quand il y a un grand rassemblement. Mais nous faisons attention. Il y a des personnes qui passent régulièrement tout au long de l’après-midi dans chaque atelier pour y veiller.
Puis nous avons commencé l’atelier. Une bonne ambiance était déjà installée.

Nous avons travaillé sur les mains et le mouvement des doigts. Chacun et chacune a représenté sa main par le biais du modelage, tout en faisant attention de mettre en mouvement un ou deux doigts.
La consigne était d’éviter de faire une forme plate. Ce que je veux expliquer par là, c’est de faire juste une forme d’empreinte de sa main. Au début on faisait ainsi. Maintenant j’ai expliqué aux personnes qu’il faut apprendre à évoluer. Que c’était magique de découvrir autre chose mais aussi autrement.
Alors au début ça a été difficile. J’ai entendu dire : « Ah oui, mais je ne sais pas faire. Je ne vais pas y arriver… etc… Comme à chaque fois c’est à moi de les rassurer. C’est à moi de leur donner envie d’essayer, alors j’ai commencé à les accompagner, Je leur ai montré et s’il le fallait plusieurs fois. Petit-à-petit des formes de mains sont apparues doucement, les yeux des personnes pétillaient, celles-ci étaient contentes car elles voyaient entre leurs mains des formes qu’elles avaient elle-mêmes fait naître. Autour des tables, des personnes n’avaient jamais touché à de l’argile.
Il y a cet élan de solidarité qui s’était mis en place autour des tables et ça c’est génial. Il en est de même, dans ce quartier tout le monde se connaît. Que ce soit les mamans entre elles où les enfants entre eux, alors quand je commence à montrer, c’est après les mamans et après c’est les enfants c’est comme une chaîne qui se continue.
Moi je continue à faire le tour des tables avec M. aidé de Q. pour continuer à aider. Il faut savoir que ce sont des ateliers où les enfants ne peuvent venir que 1 ou 2 fois cela dépend de la disponibilité des parents etc. donc on ne peut pas rentrer dans les détails.
C’est pareil pour le rangement tout le monde a participé.
Ce fut un atelier rempli de rire de gaieté où il y a eu beaucoup de monde. Un bon moment de partage et la pluie n’est pas venue !
Je remercie les personnes du quartier du Sanitas de leur venue et pour leur bonne humeur, ainsi que toutes les personnes du Centre Social Plurielles pour leur accueil et pour leur bienveillance.