C’est une peinture que j’ai réalisée sur deux jours, une peinture que j’ai aussi travaillée la nuit, une peinture que je ressens comme chaotique, mais qui reste dans le mouvement.
C’est un dessin sans trop de réflexion, et derrière ces couleurs ce cache une douleur physique dans mes doigts, une douleur envahissante.
Je sais que je voulais exprimer le mouvement dans cette peinture, mais je ne me souviens pas si une idée était présente pour cette création. Je ne sais plus pourquoi j’ai dessiné ces formes, qui pour moi me font penser à une fleur.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Mon premier coup de crayon a été pour faire naître les feuilles.
Pour concrétiser le manteau de mon esquisse, je sais que je voulais des couleurs, j’ai ressenti une pulsion dans ma tête qui me contrôlait.
Je voulais aussi je pense m’étouffer en réalisant ce dessin. Je souhaitais aussi qu’un fond naisse derière ma forme, je ne voulais pas qu’elle se sente seule.
Matériaux utilisés
Aquarelle conçue sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Pour les finitions crayons Art Grip Aquarelle.
Je me suis servi des couleurs aquarelles suivantes, celles qui se trouvaient sur la table : violet, jaune citron, cramoisi d’alizarine, vert foncé, bleu outremer, vert clair, blanc de Chine
Qu’avez-vous ressenti ?
• Plus ce dessin naissait, plus je me posais la question de savoir à quoi il ressemblait.
• Dans ma tête c’était une vraie pelote de laine, tout s’emmêlait. Je ne voyais ne le début ni la fin.
• J’avais envie de mettre plein de couleur.
• J’avais aussi cette pulsion de recouvrir ma feuille toute entière de noir et de rouge.
• J’avais comme une pulsion qui ne demandait qu’à sortir pour exprimer une envie de pulvériser tout ce qui se présentait devant moi, d’un coup comme un vent violent qui se passait et qui repartait aussitôt.
• Par moment dans ma tête il y avait un grand espace et celui-ci s’élargissait de plus en plus comme un couloir de silence, de mort.
• Je ne me rappelle pas d’avoir éprouvé le mouvement de mon corps, par contre ma tête était trop large et lourde.
• J’avais une grande envie de boire un goût amer.
Que ressentez-vous face à ce dessin ?
En regardant ma peinture, je me sens pas le sol sous mes pieds.
Je suis pas capable de confirmer si c’est Béatrice adulte qui l’a peint.
Je me sens « à demi moi », mais je suis pas capable de dire si une émotion se présente.