Réflexion sur le don selon Marcel Mauss

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On peut trouver une première piste de réponse si l’on observe plus spécifiquement les rapports de force engendrés par un don. Celui qui offre fait violence, en quelque sorte, à celui qui reçoit ; quelle que soit l’attitude du receveur – acceptation ou refus du don -, celui-ci se trouve en position d’infériorité. S’il refuse, il fait injure au donateur, entraînant ainsi des rapports conflictuels. S’il accepte, il se doit de rendre le présent, souvent, d’ailleurs, avec l’obligation tacite d’augmenter la valeur du don fait en retour, ce qui crée une nouvelle dette à l’égard du premier donateur. Les valeurs de libéralité, de prodigalité démontrées dans ce cas, cachent, bien plus que le simple intérêt pour le contre-don, la volonté de marquer une certaine suprématie, de s’affirmer sur le plan social. Le système de don tel qu’il existe dans les sociétés occidentales actuelles possède d’ailleurs des règles relativement bien définies. Pour celui qui donne, mais aussi pour celui qui sait recevoir puis rendre à son tour, c’est à la fois une demande de reconnaissance qui se trouve exprimée, mais aussi la recherche de la place que l’individu veut ou peut occuper au sein de la société. Le rapport de force et la quête de connaissance sont ce qui pousse les individus à donner et, de fait, à rendre ce qui a été donné.

« ( … ) la distribution des biens est l’acte fondamental de la  «reconnaissance » militaire, juridique, économique, religieuse, dans tous les sens du mot »

Marcel Mauss, Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés
archaïques, PUF, 1950 (1924 pour la première édition) p. 209-2010.

Autres billets sur le livre : Les éléments du corps humain, la personne et la médecine :
Livre – E. Grand, C.Hervé, G.Moutel – Les éléments du corps humain, la personne et la médecine
Réflexion sur le don selon Marcel Mauss (suite)

BD – Collage 1930

L’art dans tous les domaines : en danse, peinture, photo, coiffure, habillement et corps. Dans l’année 1930 cet art qui s’est élargi depuis.

Je l’ai représenté en tableau, en collage. J’ai l’ai fait car aujourd’hui Emmanuelle a fait une atelier collage justement sur cette année 1930 avec la Mairie et la mission handicap.  Je voulais la représenter la faire aussi à ma façon. J’ai cherché sur internet un petit peu partout pour pouvoir faire ce tableau.
Ce fut très instructif.

Collage-n°45-–-1930