Je suis dans mon lit. Je regarde « Esprits criminels ». Le premier épisode vient de s’achever. La fin était trés forte en émotion (souvenir de guerre). Je sentais une larme sortir sur le coin de mon oeil. Je la sentais glisser le long de ma joue. Dans ma tête et en moi, je sentais cette émotion monter. Je devais la laisser sortir. C’était très fort elle était là vivante. Peut-être la fatigue, l’angoisse je n’en sais rien.
Et je me posais cette question : pourquoi certaines situations me touchent ainsi aussi fortement ? comme cela et aussi souvent ?
Et d’autres questions ont suivi, dans ma tête, à la queue leu leu.
C’est quoi en fin de compte ce qui me fait tellement souffrir en moi ?
C’est la douleur physique ou si c’est la douleur psychologique ?
Et ça continue encore et encore, ça sort.
Et la plus guerrissable c’est laquelle ?
C’est laquelle aussi, qui en moi a laissé le moins de séquelles ? Je ne saurais répondre à cela.
Je me demande si cela est du à mon passé un ‘trop plein’? Je ne le sais pas non plus.
Je me demande aussi si les traitements que je prenais pouvaient guérir ou atténuer cette douleur psychologique ? Là je ne suis pas sûre, car se sont les souvenirs qui sont là dans ma tête et ils sont vivants et les souvenirs ne disparaissent pas eux. Ils restent, ils meurent avec nous en même temps. Par contre la douleur physique peut être certainement être diminuée. Mais jamais disparue vraiment je me dis aussi. Alors ma question est celle-là : Quelle est celle dont je dois m’occuper avant ? la physique ou la psychologique ?
Que de questions tout cela à la suite d’une série mais là aussi cela est-il normal ?
Le dessin de mon état actuel. Il est fait avec des encres aquarelles et en tube. J’ai utilisé l’éponge végétale.
Je suis dans un état de colère intense. J’ai eu une absence pendant ma séance avec le docteur L.
Je ne suis pas capable de faire un texte, juste un besoin énorme d’évacuer. J’ai utilisé aussi le cutteur. L’envie de me faire du mal est là.
béa de 15 ans ou Grr Grr ou je ne sais qui m’enlève mes enfants dans ma tête c’est ce que je disais au docteur L. Je voudrais mourir au lieu de supporter cela, le ressentir quand je reviens à moi une situation qui s’agrave de plus en plus.
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