Le premier dessin a été réalisé avec une capsule de lessive de couleur (blanc bleu et vert).
J’ai essayé de réaliser une forme quand je la faisais se vider sur la feuille, j’ai rajouté ensuite au pinceau une petite touche d’aquarelle.
Une fois fini, j’ai posé mon dessin en position verticale debout et j’ai laissé couler le tout et mis à sécher dehors jusqu’à aujourd’hui.
En revenant le regarder ce matin la couleur était pratiquement passée, disparue cela m’a étonnée.
Je ne m’attendais pas à cela. En l’observant j’ai pu entrevoir un visage que j’ai fait ressortir en pastels secs et en voici le résultat.
Tout cela peut sembler bizarre, mais c’est une originalité comme une autre je trouve.
BD – Couleurs au godé
Le but : travailler mes couleurs au godé et sortir.
Donc me suis installée dehors chez moi.
Sortir ! Que ce mot fait mal. Oppressant !
Donc j’ai pris mon MP3 pour occuper mon esprit, mon angoisse etc une aide je pensais.
Ça c’est montré plus difficile que je le croyais, même le jardin.
Je sentais en moi cette pression monter de tout mettre en l’air de tout bâcler de tout bousiller incapable de faire ce que je voulais dérapage complet.
Rentrer ! rentrer ! la musique pas là non plus dans mes oreilles, mais une autre partie de moi voulait affronter cette situation.
Il y a deux ans, je me suis tordu le pied dans ce même endroit, le même pied que maintenant ; sans savoir, comment une absence. Aucun souvenir retrouver par-terre.
Je suis restée dehors jusqu’au bout mais plus je dessinais et les larmes arrivaient. J’ai fini ce dessin, mais je ne sais pas à quoi il ressemble et je ne sais pas ce qui me fait le plus mal, si c’est le fait de ne pas avoir su travailler mes couleurs ou ne pas avoir su gérer cette angoisse de sortir et de me rendre compte aussi que depuis cette agression du bord de Loire je n’ai pas évolué beaucoup sur mes couleurs. Mais c’est bien la première fois qu’un dessin me rend si mal.
Mais Béatrice dit que ça va passer et qu’elle va encore s’accrocher encore encore plus !
Ces mots « régresser » et « incapable » m’effraient à entendre et à penser. Dans ma tête les mots de ma grande maman : « tu es une battante, tu te bas pour nous toujours, alors bas-toi pour toi aussi car là je ne te reconnais pas ! Et il y a aussi vous tous.