BMP – Planer, en suspens, libre et sans douleur


Je voudrais me défaire de ma douleur, m’extraire d’elle, par moment je me sens engluée par cette celle-ci, je voudrais me trouver en position en l’air, à planer, être dans cette position d’arc mais sans cette douleur qui me rend, par moment, dingue. Être libre de mes mouvements sans me demander comment je dois m’y prendre pour les bouger pour éviter de trop avoir mal.
Voilà ce que je vais faire apparaître en une seule forme, pour exprimer cette situation.
Mon idée, que je souhaitais exprimer dans ce dessin, c’est de faire en sorte que cette douleur se consume complètement et ne revienne plus. Faire apparaître cette situation que j’espère toujours. Mais je suis consciente que disparaître complètement il ne faut pas trop rêver non plus, mais qu’elle soit fortement diminuée oui ça c’est possible et plus réaliste.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Donc je continue sur ma lancée, de dessiner un corps en entier, car je trouvais que je pouvais faire dégager dans sa forme tout ce que je venais d’exprimer dans mon écrit, y compris la posture en arc.
Pour faire parler la situation de cette douleur qui se consume de ce corps, je voulais donc faire apparaître des espèces de mouvements qui sortent de celui-ci et qui partent dans la direction du haut de ma feuille. Pour exprimer que la douleur n’est plus là, que celle-ci est morte.
J’ai ensuite, pour finir, dessiné un sol pour me dire, mais aussi pour me rassurer que si ce corps se mettait à tomber subitement comme ça, il aurait celui-ci pour se rattraper et non un vide, le néant.
Pour concevoir le manteau de mon esquisse, je savais d’emblée que la couleur grise, avec son jeu de nuances sur le corps était ce qui exprimerait ce qui se passait en moi. Celle-ci serait à la fin écrasée par le couleur, ce qui ferait apparaître que ce corps a beaucoup moins mal.

Matériaux utilisés :

Dessin conçu sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Crayons de papiers 3B, HB, 6B,

Que ressentez vous en regardant votre production ?

En observant mon dessin de loin, je me faisais cette petite remarque, que je serais capable de tout pour avoir moins mal dans ce corps. Mais je ne comprenais pas cette partie émotionnelle qui par moment pense à une autre solution plus radicale. C’est angoissant et déstabilisant.
Par moment dans ma tête en regardant mon dessin je ressens comme un espèce d’interdit incompréhensible.

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BD – Recherche sur les ruminations négatives

On les appelle « idées noires », « obsessions » ou encore « ruminations ». Elles surviennent souvent après un choc émotionnel. Elles hantent l’esprit pendant des jours ou des mois. Comment s’expliquent l’irruption de ces idées fixes dans notre vie quotidienne ? Comment y faire face ? De nombreuses recherches et théories psychologiques tentent de répondre à ces questions.

Ruminations mentales et tourments intérieurs
Olivier Luminet
Mai 2006
On les appelle « idées noires », « obsessions » ou encore « ruminations ». Elles surviennent souvent après un choc émotionnel. Elles hantent l’esprit pendant des jours ou des mois. Comment s’expliquent l’irruption de ces idées fixes dans notre vie quotidienne ? Comment y faire face ? De nombreuses recherches et théories psychologiques tentent de répondre à ces questions.


La rumination intellectuelle est un phénomène qui empêche de s’épanouir.

Voici quelques solutions pour en venir à bout.
En psychologie, la « rumination intellectuelle » est définie comme un mode de réponse face à un évènement de détresse qui consiste à observer passivement les symptômes engendrés par l’évènement et sans passer à l’action. Ce type de réponse à un évènement est connu pour aggraver l’humeur dépressive, empêcher la résolution des problèmes personnels et amène à une vision plus pessimiste de l’avenir ainsi qu’à moins de support social. La rumination touche plus fréquemment les femmes que les hommes. Une différence probablement expliquée par leurs hormones.
La rumination négative :
La Rumination pour moi c’est comme quelque chose qui n’est pas digéré et qui perturbe le bon fonctionnement, soit dans ma tête, où dans mon corps. Et qui revient en boucle sans répit.
Je dirais donc que dans ces moments-là le moteur de mes pensées me conduit dans une voie sans issue. Je dirais également qu’apparaît le système de tourner en rond, une boucle sans fin.
Quand j’écris cela, ça me fait un peu penser à toutes mes questions que je me pose, ressassement, parfois dans mes moments d’angoisse pour me rassurer qui sont inutiles et que je ne m’en rends compte que beaucoup plus tard, quand je suis plus posée dans ma tête.
Quand mes pensées sont trop envahissantes, je mets mon MP3 à fond dans mes oreilles pour les chassées. Comme pour me nettoyer mon cerveau et pouvoir après repartir sur le bon chemin.
Je dirais donc que la rumination n’est pas productive, mais elle peut peut-être nous conduire, vers l’ennui et vers cette sensation de vide.
J’ai cet instinct de mettre aussi cette situation de rumination avec la partie de notre corps, l’estomac, celui-ci qui m’effraie de remplir même encore maintenant car j’ai toujours cette angoisse d’avoir un trop plein qui finirait par m’empêcher de respirer. Ou d’avoir des remontées dans le tube digestif.

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