BMP – Un cœur-visage en neige


Un cœur-visage en neige ! Mais quoi finalement ?
De drôles de réactions.
Je voulais au début faire un cœur cabossé, après je voulais construire un cœur-visage cabossé coloré, colorer pour cacher vérité.
Et pour finir je voulais juste faire naître avec la neige un cœur pur, sur lequel je devrais mettre de nouvelles couleurs de la vie ! Les couleurs qui croiseront mon chemin.
Je suis là et je ne sais pas trop ce que je veux, je suis là et je danse la danse de Saint-Guy dans ma tête.
Je suis là à me demander : mais pourquoi cacher ce cœur cabossé ? pourquoi garder le silence sur ce qui te fait souffrir ?
Après je suis là et je me dis mais pourquoi pas simplement tout cacher et ne rien dire, pas de plainte, rien, juste le silence et l’anonymat !
Après je suis une et je me dis : essaie de trouver le juste milieu dans tout cela ! Laisse une porte d’entrée et de sortie.
La neige m’a attirée encore aujourd’hui, ce froid ressenti dans mes mains à son contact, fait sortir un doux parfum calmant dans ma tête ! Moi qui veut et qui cherche à me geler le corps constamment pour ne plus rien ressentir de désagréable ! Je me dis que cette neige tombe bien !
Le froid qui me permettrait de me dire que je ne suis pas vivante dans ce temps présent ! Ce froid qui me permettrait de tuer ce passé noir ! Ce froid qui permettrait à mon cerveau de ne plus réfléchir juste un long moment !
Et puis il y a cette autre situation, partie, de tuer mon cœur actuel, pour en faire naître un autre avec une pureté, une innocence, cette innocence qui m’a été arrachée avec violence et d’une grande froideur ! Comme un mort qui se serait pendu !
Un autre cœur qui n’aurait rien connu de désagréable et de souffrance ! Un cœur qui ne demanderait qu’à vivre et faire son manteau en couleur sans qu’on le fasse à sa place dès son premier battement !
Un cœur qui serait ensoleillé et chaud aussi bien de l’intérieur et de l’extérieur qui ne ferait plus fuir qui que se soit et quoique ce soit !
Un cœur qui ferait ressortir ce mot vivre ! Un cœur qui serait réactif à toutes émotions et sensations !
Un nouveau cœur qui n’aurait ni honte, ni dégoût, ni regret, ni larme, ni rage, ni rancœur, ni frayeur, ni amertume, ni idées malsaines, ni idées noires et j’en passe !
Un cœur qui se laisserait aimer, un cœur qui ne se laisserait pas rejeté par frayeur, par tétanisation… un cœur qui se laisserait bercer, un cœur qui n’aurait tout simplement pas peur, qui serait juste lui et sans un passé, qui n’aurait pas une seule trace de fissure, ou même un morceau bousillé à jamais. Jamais.

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BMP – Juste histoire de m’amuser un peu avec la neige

Juste histoire de m’amuser un peu, entre mon travail sur le deuil de la douleur…
Je voulais faire une petite pause, dans ma tête c’est assez emmêlé, une soupe de mauvaises herbes.
Donc je me suis installée dehors alors qu’il neige un peu !
J’ai donc pris ma feuille que j’ai installée à plat sur la table.
J’ai ensuite pris un verre dans lequel j’ai mis une goutte d’huile de cuisine, ensuite j’ai versé à l’intérieur plusieurs couleurs de peintures acryliques. J’ai mélangé un tout petit peu avec une paille. Puis j’ai renversé mon verre sur la feuille à l’envers. j’ai attendu quelques minutes afin que ce mélange tombe bien sur ma feuille. Une fois fait et le verre retiré, au centre de ma feuille j’avais un petit tas de différentes couleurs mélangées.
J’ai pris ma paille et j’ai fait des petits gestes rapides, tout en mouvement dans différentes directions. Mon mélange était assez épais, je voulais le rendre plus fin et je voulais aussi mettre en valeur un peu plus de couleurs qui s’étaient cachées.
Mais je ne sais pas, ce motif, ne me plaisait pas du tout, je ne le trouvais pas vivant, rien ! je devais absolument le faire évoluer et je devais le réveiller.
J’ai donc pris de la mousse à raser, j’en ai éparpillé partout sur mon motif.
J’ai ensuite pris une feuille blanche que j’ai déposé délicatement à plat sur ma feuille où se trouvait mon motif. J’ai appuyé légèrement avec mes mains à plat et je l’ai ensuite retirée. Mon but toujours était de valoriser le plus de couleur possible mais en restant dans le mot discrétion, mais je voulais aussi voir apparaître le blanc de ma mousse à raser.
Pour finir, j’ai déposé mon dessin dehors sous la neige qui tombait légèrement, je voulais y laisser un peu de sa trace sur ma peinture, histoire de marquer son empreinte. A voir pour la suite si je peux faire naître une autre peinture plus tard, avec le résultat de celle-ci.

J’ai remarqué que ça reste difficile pour moi de lâcher prise et de me laisser aller compétemment dans ma tête. Je ressens toujours cette impression que rien n’est fini et qu’une inquiétude est là, comme du déjà vu que quelque chose va se produire, et que je dois me tenir prête pour affronter je ne sais quoi encore pour survivre. C’est automatique mon cerveau se met en mode de surveillance. Je ne suis, par moment, plus capable de sentir cette situation se mettre en place, tellement c’est devenu une normalité, alors que non !
Je n’ai pas senti le froid de dehors, je voulais aussi retrouver ma peinture complètement recouverte de neige, mais bon celle-ci a été un peu timide à se montrer par moment, elle tombe par jet.
Je n’ai pas cherché non plus faire compliqué. Je voulais juste profiter de ce moment de cette neige qui tombait et calmer un peu ce côté fouillis dans ma tête !

Matériaux utilisés :

Peinture sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Peinture acrylique
verre, l’huile de cuisine, paille, mousse à rasé.à rasé.