BMP – Mon tissage qui finit en attrape rêve


Un tissage que j’ai confectionné dans ma chambre d’hôpital. N’ayant pas le droit de descendre de mon lit, je devais absolument m’occuper l’esprit mais aussi travailler ma concentration, car avec ce traitement de kétamine j’avais fort faire 🙂 !

Au début, mon idée était de créer un tissage ; je n’ai jamais fait cela. Mais avant tout je devais lire les consignes écrites pour mettre en place la base de mon travail. Sauf que voilà, ce que je lisais c’était pour moi du chinois, je ne comprenais rien, cela n’évoquait rien pour moi. J’avais beau essayer mais rien ! J’ai donc observé le dessin sur la couverture du sachet pour me faire une petite idée de cette base qui devait normalement me servir pour débuter ce tissage et j’ai essayé de mon côté de faire apparaître quelque chose qui pourrait s’en approcher, mais ça aussi je ne suis pas bien sure d’avoir réussi.
Mais bon… j’ai donc fait apparaître une base malgré tout et j’ai réussi à commencer mon tissage et à le finir peut-être d’une drôle de façon, mais tout aussi originale.
Une fois fini, j’ai observé mon travail de loin et je trouvais que rien ne s’exprimait. Je devais le continuer. J’ai donc cogité un petit moment et là une idée m’est apparue : pourquoi ne pas transformer ce tissage en un attrape rêve, je devais trouver ce qui me manquait autour de moi.

L’aide soignante était dans ma chambre, je lui ai fait part de mon idée, car elle trouvait mon travail sympa. Et là je lui ai demandé gentiment si elle aurait quelques petits matériaux qui pourraient m’aider, comme par exemple un morceau de pansement etc. Elle m’a demandé d’attendre un peu, mais qu’elle reviendrait.
Avant de quitter son service, elle est revenue avec des seringues, des morceaux de perfusions. J’avais ce qu’il me fallait pour faire mon attrape rêve. Et dans le service cela c’est su car un petit défilé s’est fait dans ma chambre pour voir où j’en étais dans l’évolution de mon travail.
Je voulais y arriver, malgré ces petits boudins qui remplaçaient ce qui devrait me servir de doigts. Ma motricité était un peu difficile mais tant pis, je trouvais mon idée sympa, je voulais la voir aussi suspendue en haut de mon pied à perfusion.
Une façon aussi de faire un pied de nez à mes gonflements, en leur faisant comprendre qu’ils ne m’arrêteront pas dans mes découvertes ! Et puis ne pas tourner en rond à ruminer dans ma tête. Car il m’arrive de vouloir fuir encore quand je suis hospitalisée, d’un coup comme ça, de prendre mes affaires et de disparaître car le vide m’a envahie, ou bien même la peur.
J’ai passé un bon moment. Voilà comment on peut transformer un tissage en un attrape rêve très inattendu.

Matériaux utilisés :

Cercle en bois
Différentes couleurs de laine
Épingle à broder.
Matériaux divers de l’hôpital.

BMP – Mosaïque aux petits carrés de pierres de verres



Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de la vraie mosaïque et ça m’a vraiment manqué.
Dernièrement j’avais fait du collage, c’était sympa mais ce n’était pas pareil ni dans la façon de travailler ni dans les sensations.
Je devais donc, aller fouiner dans mon magasin favori et trouver quelque chose qui serait adaptable à mes doigts et à ma motricité. Et j’ai trouvé ces petites pierres de verres pour ouvrage, remplies de différentes couleurs.
Au premier coup d’œil, il me semblait, que ce n’était pas mal du tout du point de vue épaisseur, pour la coupe, ça me semblait possible, donc j’en achète un bocal et je me lance pour une création.
Je me sentais comme une petite fille qui découvrait sa première poupée. Mais j’ai été surprise par sa texture, pas trop convaincue, mais je devais essayer : c’était la seule solution pour me faire une idée.
Mon autre idée était de créer sur un châssis en coton et non sur une planche à bois.
Je n’avais pas d’idée de motif, j’étais trop pressé d’essayer. Je me disais également, que la spontanéité serait peut-être la bienvenue pour coller mes morceaux de pierres de verres de différentes couleurs.
Ça me fait sourire quand j’écris : « pierres de verres » cela fait apparaître un côté riche 🙂 = Pierres de verres = diamant. Je pense aussi que je ne voulais pas faire une production très compliqué pour retrouver les gestes de travail de mosaïque. Je ne voulais pas gâcher ce plaisir qui était là.
J’étais un peu inquiète pour la découpe de mes tesselles si je devais le faire, même si celles-ci étaient déjà coupées. Mais cela allait, la grosseur a fait que la maniabilité était possible et que la souplesse était également présente.
Il me restait juste à prendre plaisir pour faire naître mon motif, tout en m’amusant avec les couleurs, tout en essayant également d’en faire naître des formes parmi elles.
Mon petit point de repère pour la naissance de ma mosaïque, était de faire comme des démarcations de limites sur mon châssis pour débuter une forme. Ensuite j’en remplis l’intérieur d’une façon originale en des formes également originales mais aussi dans leurs couleurs.
Je me disais si je changeais de direction dans ma façon de travailler, que ce soit le collage ou même dans mon idée, car une dissociation peut toujours arriver, et bien ça ne serait pas grave, et cela apporterait même un petit plus. Par moment j’avais tendance à vouloir choisir une couleur plus qu’une autre, mais je restais sur mon idée à vouloir faire une mosaïque diversifiée.
Une fois mon collage fini, je suis passée à la pose du joint et aux finitions : grattages, nettoyage ; c’est ce qui a été le plus difficile pour moi, compte tenu de mes difficultés motrices, j’ai fait de mon mieux. Le but de ce travail était aussi d’y prendre du plaisir.
Après je voulais quelque chose de propre et de net. Je ne voulais pas trop d’espace entre mes petits carrés de pierres de verres collages, car pour moi cela n’aurait pas été une mosaïque, et ça c’était important pour moi à ce moment-là présent.
J’ai passé un bon moment.
Par contre je trouve juste que les pierres de verres ne sont plus aussi lumineuses, je pense que c’est dû au joint.
Mais je suis contente : ma mosaïque est née !

Matériaux utilisés :

Châssis en coton blanc 46 x 38 cm
Colle blanche, pinceau, pince.
Pierres de verres de différentes couleurs pour ouvrages de mosaïque.