Le trauma est quelque chose de sensoriel dans la quasi totalité des cas. Il y a quelque chose au niveau des tripes. Un orage métabolique : une décharge massive.
L’importance du réel traumatique continue à s’imposer y compris pour bouleverser l’ordre des choses dans la thérapie.
Le parcours du combattant des victimes : ce qui veut dire que d’autres bombes tombent, que le traumatisme continue.
La fatalité des évènements qui amènent d’autres événements.
Le trauma est du réel en mouvement, dans les réminiscences et dans la vie quotidienne.
Dans les maladies chroniques, il y a les péripéties, les répétitions.
Le traumatisme sidère une vie. Empêchement de penser.
Si quelqu’un, qui a subi un événement grave vient, ce n’est pas un hasard.
Quand quelqu’un arrive à demander de l’aide, c’est toujours un arrachement à la sidération, à l’omerta.
La personne est soit dans un grand état de détresse, soit dans un état qui lui permet enfin de penser.
On est dans une position éthique redoutable, on a en charge ce dépôt et là il y a quelque chose à ne pas rater parce que ce que l’on rate c’est la personne. Il y a un enjeu fondamental dans la toute première rencontre.
La rupture de lien est ce qui caractérise le trauma.
Si la victime fait une démarche, elle se saisit de lui et va à l’inverse des mécanismes du trauma.
Le cœur syndromique est l’évitement. Un modèle de fonctionnement phobique.
Dans cet évitement on est à l’inverse de la thérapie qui consiste à y retourner.
Le système d’évitement est tueur parce qu’il enferme.
Aaron Beck : l’alliance thérapeutique – sur la dépression.
La thérapie c’est plus de sentiment de maîtrise de sa vie personnelle. On n’est pas dans une passivité, une incapacité, une impuissance totale.