Livre – Mon secret – Niki de Saint Phalle

Niki de Saint Phalle
Récit autobiographique.
Écrit à la main.
24 x 30 cm.
40 p.
Hors collection.
ISBN : 2-7291-0978-1
Réédition : 2 décembre 2010

« J’ai écrit ce livre d’abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce viol qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j’avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin… J’ai longtemps pensé que j’étais une exception, ce qui m’isolait encore plus ; aujourd’hui j’ai pu parler à d’autres victimes d’un viol : les effets calamiteux sont tous les mêmes : désespoir, honte, humiliation, angoisse, suicide, maladie, folie, etc. Le scandale a enfin éclaté ; tous les jours des révélations jaillissent sur ce secret si jalousement gardé pendant des siècles : le viol d’une multitude d’enfants, filles ou garçons, par un père, un grand-père, un voisin, un professeur, un prêtre, etc. Après le Secret j’ai l’intention d’écrire un autre livre adressé aux enfants, afin de leur apprendre à se protéger : parce que l’éducation qu’on leur donne les laisse sans défense contre l’adulte… »
Niki de Saint Phalle.
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Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle avait un nom prédisposé. De la faille au phallus ils sont bien présents dans nombreuses de ses sculptures monumentales. L’inceste n’est pas une prérogative des pauvres. Celui que son père, un banquier de 35 ans, lui fera subir à onze ans et son éducation catholique auront raison de la sienne. Niki qui fait tôt le choix de devenir une héroïne réglera son compte à la brutalité machiste et à la complicité de sa mère. Elle peint la violence en broyant les objets du quotidien et en les intégrant à ses tableaux, leur tire dessus à la carabine en faisant exploser les couleurs, décide de tomber amoureuse du point d’interrogation, de conquérir le monde. Niki veut rendre leur pouvoir aux femmes, qu’elles soient mariées, accouchant, mères dévorantes, sorcières ou putains. La Nana Power revendique le pouvoir des hommes en préservant la féminité. Certaines féministes orthodoxes y perdent leur latin. Paraphrasant Engels (la femme est le prolétaire de l’homme) elle clame que « une femme dans la civilisation des hommes c’est comme un nègre dans la civilisation des blancs.
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