Consigne de collage d’après Alice Albertini
Selon la méthode d’Alice Albertini, art-thérapeute M.A, ATPQ basée à Montréal. Alice Albertini a offert 10 ateliers virtuels du 19 mars au 15 avril 2020 sur le sujet de l’angoisse. A chaque expression laissez aller les pensées un peu négatives. Toutes les émotions seront les bienvenues. Elles seront inscrites. Allumer une bougie symbole de votre flamme vivante.
J’ai donc fait un exercice proposé par cette dame, en essayant de bien suivre les consignes. J’ai, comme souvent, du mal avec la concentration, mais je suppose qu’en ce moment, c’est la même chose pour beaucoup de personnes.
Je dois reconnaitre que ma concentration et ma compréhension sont pas mal déstabilisées.
La première fois que j’ai lu les consignes de cet atelier, je n’ai rien compris, je n’ai rien retenu et ça partait légèrement en vrille. Puis il y a eu ce sentiment que les émotions ne sont pas trop présentes, qu’elles ont même disparu. C’est vrai aussi pour la faim et pour la soif, je m’oblige à manger et à boire je ne ressens pas de bien-être dans tout cela.
Pour faire cet exercice je me suis installée devant la fenêtre de mon salon, là où la lumière est bien présente. Ces rayons de soleil sont importants pour le moral.
Le cercle
Créer dans votre esprit un cercle protecteur central, comme un ancrage. Sur la petite feuille tracez un cercle qui prend toute la place. Exprimez à l’intérieur du cercle les appréhensions pour l’avenir à l’aide de votre moyen d’expression préféré. En observation faites tourner le cercle. Mettre la main non dominante sur le cercle et tracez le contour de la main au crayon. Avec des ciseaux, découpez le contour de la main qui représente nos difficultés, nos nœuds, notre anxiété. Comme il s’agit de la main non dominante, nous représentons celle qui ne sait pas quoi faire.
1- Une fois la main gauche dessinée, j’ai rajouté de la couleur avec des encres aquarelles en spray, du sucre, du café en poudre : je voulais plein d’odeurs sur cette main.
2- Pour l’étape suivante, j’ai écrit mes pensées négatives du moment présent, autour de ma main gauche :
– Volatiliser
– Vide
– Mort
– Recherche
– Incompréhension
– Mal de tête
– Essayer
– Froid
– Danger
– Flou
J’ai essayé de laisser sortir mon ressenti, sans y mettre trop des barrières, et en respirant calmement tout en essayant de garder ma concentration qui était là mais bien fragile. Par moment je levais la tête pour regarder la bougie que j’avais allumée et laissée devant moi. Un lien pour rester dans le présent pour éviter de trop m’évader ailleurs.
3- Une fois ma main colorée sèche je l’ai découpée avec des ciseaux et je l’ai collée sur la grande feuille de format 50×70.
L’énergie de la main dominante
Collez, sur la feuille plus grande, la main non dominante et faites le contour de l’autre main en face. Il s’agit donc de la main qui a les capacités d’agir. Elle n’est pas paralysée par l’anxiété, elle garde son calme, elle est capable de s’ancrer. Créer à l’intérieur de cette main la force en s’inspirant des mots échangés inscrits sur le tchat des mots qui permettent de rester ancré. Avec les matériaux que vous voulez, vous remplissez la main en respectant un espace d’avec le texte. Vous soulignez les contours de la main avec un feutre.
Entre les deux mains, dans l’espace vide, vous inscrivez les mots de l’énergie qui va passer de la main dominante à l’autre. La main est le symbole du toucher, interdit en cette crise sanitaire. Il s’agit de la considérer, de la mettre en mouvement malgré l’interdiction.
Entre les deux mains, dans l’espace vide, vous inscrivez les mots de l’énergie qui va passer de la main dominante à l’autre. La main est le symbole du toucher, interdit en cette crise sanitaire. Il s’agit de la considérer, de la mettre en mouvement malgré l’interdiction.
4- Puis j’ai dessiné ma main droite directement sur la feuille, où j’ai rajouté des couleurs, mais avec de la peinture aquarelle.
Dans ma tête j’essayais de prendre du recul avec mes pensées négatives du début. Je les avais déposées sur ma feuille en les écrivant, elles ne pouvaient donc plus aller se faufiler ailleurs en moi. Ce fut l’étape la plus complexe dans ce travail.
5- La dernière étape devait me permettre de trouver des mots plus apaisants et plus calmes. Mais cela ne s’est pas fait tout de suite. Même avec ce recul, ça bloquait dans ma tête et le vide se manifestait. J’avais très froid mais mon mal de tête se faisait moins violent, ce qui m’a apporté une petite sécurité. Sécurité pas vraiment présente, mais c’était quand même un petit début. Cela, je devais essayer de le cultiver pour que ça ne disparaisse d’un coup comme ça se passe trop souvent en ce moment.
C’est après un certain temps que j’ai réussi à pouvoir écrire quelques mots apaisants sur ma feuille comme :
– Respirer
– Se poser
– Souffler
– Positiver
– Prendre du recul
– Être dans le présent.
Une fois ma production terminée, je l’ai observée et j’ai essayé de décrire comment je me sentais dans ma tête. Mon mal de tête est beaucoup moins violent. Je me suis sentie moins vidée. Ma concentration même si elle m’a fait défaut, m’a permis d’aller jusqu’au bout de ce processus. Je ne me sens pas complètement détendue mais un mieux est présent. Enfin je crois car sentir en moi m’est difficile, mais je sens une différence. Je tremble un peu moins à l’intérieur. Mais je reste nauséeuse. Après pour le reste des angoisses, je ne sais pas trop, mais je dirais que je me sens moins mal mais je ne sais pas dire à quel niveau sur une échelle de un à dix. Comme inconnu.