Un travail pour une collectionneuse d’œuvres d’art de l’association Eg’art. Cette collectionneuse apprécie la série des œuvres sur les cœurs. Elle aimerait beaucoup en acquérir une, voire plus… Elle est attirée par l’œuvre qui retranscrit un cœur dont la première couche, râpée est enlevée, et qui devient alors larmes.
BMP – Quand la première couche de mon cœur est râpée, enlevée et qu’elle se transforme en larmes
Marie de l’association Eg’art, m’a donc proposé de créer le même style d’œuvre.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Ce n’est pas simple de faire sur commande, si j’ose dire. J’ai proposé différentes esquisses qui n’ont pas eu l’approbation. Tout s’est embrouillé dans ma tête, et je me suis sentie perdue. De plus immédiatement le sentiment d’échec a été très violent et a entraîné une série de dissociations. Arriver à ne pas me laisser happer par le passé, ne pas me faire prendre par les voix des « mères nourricières » reste difficile.
Mais petit à petit j’y arrive doucement. Il faut beaucoup de volonté, et cela je me le répète souvent.
Une pause a été nécessaire. Je me suis remise à dessiner et une nouvelle ébauche est née, esquisse qui me parlait beaucoup plus que les précédentes. Mais bien entendu, je dois attendre l’approbation de la collectionneuse, une fois que j’aurai déposé les couleurs.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Pour cela, j’ai sorti comme médium, la peinture aquarelle. Je me suis promenée dans les tons bleu dégradé, gris, rouge, noir et marron, sans oublier de rajouter du blanc par moment dans mes mélanges. Les finitions ont été faites aux feutres à pointes fines.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
Je regarde ma production de loin, je me sens soulagée, mais aussi plus légère dans ma tête, qui au début me semblait bien lourde à porter sur mon corps, duquel je n’en sentais pas le contour.
Je n’ai rien lâché. Et le plaisir était là 🙂
Maintenant il reste à attendre la décision de la collectionneuse pour cet achat.
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