BMP – Un cœur tuyaux

BMP – Un cœur tuyaux
Ce dont j’avais envie en ce jour, c’était de dessiner quelque chose qui tienne debout, comme notre corps qui se tient sur ses deux jambes. Tout comme ce souhait de dessiner des boulons et des vis, et surtout une soif de m’amuser.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser cette idée de tenir debout, j’ai pensé au cœur, qui est l’organe qui bat encore et encore, et qui nous permet d’être vivant, de tenir debout. Alors mon idée était de dessiner cette forme de vie avec des boulons et un peu de tuyauterie par-ci par-là. Mais il n’y aura rien à l’intérieur à part les petits vaisseaux pour la circulation du sang, je ne souhaitais pas un encombrement, je devais justement laisser se faire cette circulation sans encombre. Une circulation pure.
Je commence donc par faire apparaître sur ma feuille, la forme de cet organe ni trop gros et ni trop petit. Ensuite je rajoute autour de la tuyauterie, des vis et des boulons. En, faisant cela, j’avais en moi l’image d’un cœur qui dansait. Dans ma tête la mélodie se faisait entendre c’est à la fois déstabilisant et drôle. Un côté amusant, peut-être un peu difficile à comprendre, mais pas pour moi, car je sentais la force qui circulait en lui, et cela c’est important.
Mon esquisse terminée, je continue en y ajoutant de la couleur avec de la peinture aquarelle, un peu de marron clair, du marron allant plus dans le foncé, du gris, une goutte de noir et pour terminer de la couleur rouge. Quelques finitions au feutre noir pour finir d’habiller ma production. En dessinant je me percevais avec une blouse bien blanche, aussi blanche que ma feuille avant d’être recouverte de traits et de médium. Mais quelle idée ! Je ne suis pas un docteur, juste une petite sorcière qui s’amuse avec la transformation des formes.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médium : de la peinture aquarelle ,n crayon HB pour mon esquisse, un feutre noir pour les finitions.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je regarde ma production et je souris : ce qui est sûr c’est que ce cœur tient bien debout. En moi, une sorte de va et vient, car je ne cherche pas à savoir si c’est positif. Je ne veux pas ébranler cette représentation, cet organe doit tenir debout. Cette production m’a aidée à dire des choses que l’on n’a pas toujours envie de raconter. Je me suis amusée et ça c’est le principal !

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