Avec le dessin, je ne trouve pas de limite, et c’est ce que j’apprécie. Ce n’est pas comme dans la vie ! Pour cette production, je voulais transformer la douleur en une forme positive.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Dans ma tête, elle qui me fait toujours souffrir autant, je me disais que souvent je dessine quand je ne vais pas bien, moins bien, ou pas bien du tout !
Pour dessiner, j’utilise divers crayons à papiers, ou des crayons de couleur. Alors mon idée était donc de transformer cette douleur, ce fil barbelé qui m’enserre, en un fil toujours en une forme barbelée, mais celui-ci ne fera aucun mal, car les couleurs diverses qui sont incrustées dans sa forme grâce à tous ces crayons de couleurs que je vais faire naître, apporteront de l’apaisement autour de ma tête et en dedans ! Un nouveau pansement !
Avec un crayon à papier, j’ai donc commencé par dessiner par un trait très fin, la forme de la tête, celle-ci est de profil. Ce n’est qu’ensuite que j’ai pu faire apparaître l’emplacement et le mouvement de tous les autres traits qui formeront ce barbelé coloré. Une fois fini, j’ai rajouté toutes les formes des crayons qui seront de couleurs diverses. D’ailleurs concernant le choix des tons, j’ai laissé vivre et entendre la spontanéité de l’instant présent, je ne voulais pas trop réfléchir, car en moi, aucune couleur ne restait stable dans ma tête, elles partaient toutes.
Finalement, les couleurs me plaisaient bien, tout comme ce mouvement de minutie et de concentration qui se sont également ajoutées, alors que je n’y pensais pas du tout, dès l’apparition du premier trait sur ma feuille. Ce n’est qu’à la fin que j’ai fait les dernières finitions que j’ai rajouté du pastel sec, très léger, à l’intérieur de la forme du visage. Car je ne percevais pas trop bien toutes les couleurs des barbelés.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Création conçue sur une feuille de format 36×46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle et du soft pastel.
Que ressentez-vous en face de votre création ?
J’observe ma production, je me sens moins mal dans ma tête. Mais cela résonne à l’intérieur. Même si je sens cette impression de m’être trompée dans le mouvement de mes couleurs, j’aurais aimé faire un barbelé beaucoup plus grand pour y incruster tout mon corps !
3 réflexions au sujet de « BMP – Des fils barbelés transformés en crayon »
Oui, la vie impose des limites.
La douleur peut apporter des pensées négatives, mais la pensée négative va l’aggraver davantage.
BMP vous avez raison de transformer votre douleur en du positif. Tout comme Il faut garder des pensées positives ! Votre idée de production est recherchée 🙂
C’est bientôt que vous avez RDV avec le chirurgien ?
Vous connaissez ?
René Leriche, chirurgien français
Spécialiste de la douleur (1879-1955)
Max-wars
« BMP vous avez raison de transformer votre douleur en du positif. »
Cela m’aide .
« C’est bientôt que vous avez RDV avec le chirurgien ? »
Je dois me faire réopérer rapidement je l’ai sus aujourd’hui. Mais c’est complexe avec la remonté de la Covid…
Non je le découvre 🙂
Il n’est point de petite douleur pour celui qui souffre ».
René Leriche, chirurgien français
Spécialiste de la douleur (1879-1955)
Béatrice Mémoire-Peinte
J’ai entendu que des opérations commençaient à être repoussées à des dates ultérieures à cause de la remonter de la covid. Rester courageuse BMP !
Max-wars