Je voulais juste travailler mon geste avec la spatule, comme il y a un moment que je ne me suis pas servie de ce matériel.
J’ai cette impression de perdre vite le mouvement avec ma main, que celui-ci reste parfois hésitant, je me disais que je devrais prendre plus d’assurance, et peut-être moins contrôler mon geste, et le laisser s’épanouir.
C’est le mot débordement qui m’effraie, y compris dans mes dessins. J’ai remarqué aussi qu’il restait encore en moi ce petit côté « carré » qui était présent lors de la réalisation de ce petit tableau. J’en reviens à ce lâcher-prise, laisser venir ce qui se présente en moi sans y mettre des barrières, et observer ce qui se passe. Oui combien de fois on me le dit. Mais ce côté de n’être plus maître de ce que je fais, pour moi, est assez affolant. C’est un peut comme si je me laissais me violée c’est ça qui me viens de suite en réaction dans ma tête, c’est tétanisant. Et je me met en mode défense. C’est comme me donner le droit d’avoir une certaine liberté et oui c’est angoissant, se donner, s’autoriser quelque chose sans avoir cette frayeur qui vient nous envahir. Sans avoir cette angoisse des regards des autres personnes. Autant je suis à l’aise dans certaines situations dans mon petit coin tranquille, mais dans d’autres où je dois me montrer là je me mets sous un lit, cachée. Quel manque d’assurance franchement! oui je constate que c’est dingue que dans une petite réalisation il en ressort des questionnements et fait.
Matériaux utilisés :
Pinceau, spatule.
Peinture réalisée sur feuille de format de 36 x 4 8cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, rouge carmin, jaune, bleu de cobalt, orange, bleu céruléum.
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