Je voudrais écrire sur les retombées sur l’exposition, du moins les premières, que j’ai eu ce matin. Je suis retournée sur place, mais j’ai eu aussi une très grosse dissociation ce matin, devant un monsieur qui venait voir l’exposition.
Le blanc total, je ne suis pas très bien, j’ai cette honte, et cette frayeur de passer pour folle… C’est compliqué pour moi tout cela.
Muriel m’a dit aussi qu’elle avait vu hier que je n’allais pas très bien un moment. Elle l’a vu dans mes yeux et sur mon visage, que les dissociations étaient là, mais comme j’étais avec deux personnes du groupe donc elle ne s’est pas inquiétée…
J’ai très mal dans ma tête et dans mon corps aujourd’hui, je vais rester un peu dans mon cocon chez moi. Je vais peindre ça m’aide et je dois continuer mon travail aussi 🙂
Donc pas de professionnels ou d’associations qui ne se sont déplacés à cette exposition pour l’instant, juste celle de Chambray.
Concernant mes tableaux, certaines personnes disent qu’il y a de l’émotion qui en ressortait.
Une certaine colère aussi en moi, qui reste coincée mais celle-ci est reproduite sur feuille avec une certaine douceur.
D’autres disent que c’est crash à regarder…
Il semblerait que deux tableaux soient vendus, mais pas ce n’est pas sûr encore ! Le tableau de la passoire est très apprécié.
J’ai dit à Muriel sur la réaction de ses amies aussi. Un peu à part.
Il y a cette situation que j’aimerais aborder, qui me perturbe pas mal : pas mal de personnes ont demandé si je n’étais pas une SCHIZOPHRENE.
Et c’est là que je me rends compte qu’en fin de compte les troubles dissociatifs sont une situation pas connue, qu’on à beau expliquer la différence, ses personnes ont du mal à comprendre. Elles restent sur leurs positions. La peur ?
C’est là que je me dis aussi qu’ il faut absolument faire passer ce message, une explication, des écrits sur cette différence entre la schizophrénie et la dissociation. C’est vraiment important car ce n’est vraiment pas les mêmes symptômes, enfin me concernant.
J’ai vu ma meilleure amie tomber dans la Schizophrénie, ce souvenir est gravé dans ma tête comme ça du jours au lendemain, elle entendait des voix elle me disait qu’on parlait d’elle dans le poste radio, j’en avais parlé à une animatrice du foyer et cette amie a été hospitalisée, le soir même en urgence, depuis une partie de mon amie a disparu.
Je voudrais dire que je n’entends pas de voix qui me parlent dans ma tête.
Je suis Béatrice, qui à six personnalités en elle, mais je reste Béatrice, avec mes difficultés… Que ces personnalités ne me parlent pas dans ma tête non plus, elles agissent sans crier gare !
Certes j’ai des difficultés de compréhension, d’adaptation, de relations etc, mais je suis capable de comprendre les situations si on me les expliquent bien, et que surtout qu’on me tienne au courant quand il y a des changements quand ça me concerne ou autre. Que les découvrir je n’aime pas. Ça me renvoie à ce que je vie avec mon « ami » et ça me fait souffrir.
Un coté de moi est touché, par cette façon que les personnes ne comprennent pas vraiment ce problème, et ce manque d’informations sur les conséquences post-traumatiques et de ses dissociations.
Un besoin d’information est vraiment importante à faire et à mettre en place pour bien faire comprendre à tout le monde, toutes ses différences situations et conséquences.
Je suis un peu effrayée.
2 réflexions au sujet de « BD – Les retombées du vernissage de l’exposition de Tours »
Béatrice, il faut savoir que dans la schizophrénie il y a sans hallucinations et d’autres avec.
Les Schizophrènes dessinent très bien… Comment ont-il fait pour arriver à ce diagnostique, le savez vous ? Comment vous réagissez face à cette situation ?
Comment avez-vous géré votre dissociation de ce matin. Face au monsieur et face aux autres personnes ? vous vous en êtes rendue compte de ce qui se passait ?
Vous n’avez pas peur que toutes vos personnalités se mettent à sortir toutes d’un coup ?
Vous ne ressentez toujours rien ?
sissi
Oui mais je ne suis pas une Schizophrène, et ça j’aimerais que on le comprenne… Ce n’était pas des professionnels Sissi donc ils se sont basés sur mes troubles qui ne sont pas connus, je parle de dissociations.
Il n’est pas facile de gérer mes dissociations, car non je ne m’en rends pas compte, alors je fais au mieux pour reprendre le fil.
Si mais je n’y pense pas car là je suis effrayée de me retrouver dans une salle d’isolement en psychiatrie…
C’est très compliqué. De plus, mes absences d’hier ont été très fortes… mais j’espère toujours, toujours 🙂
Beatrice