Le but : travailler mes couleurs au godé et sortir.
Donc me suis installée dehors chez moi.
Sortir ! Que ce mot fait mal. Oppressant !
Donc j’ai pris mon MP3 pour occuper mon esprit, mon angoisse etc une aide je pensais.
Ça c’est montré plus difficile que je le croyais, même le jardin.
Je sentais en moi cette pression monter de tout mettre en l’air de tout bâcler de tout bousiller incapable de faire ce que je voulais dérapage complet.
Rentrer ! rentrer ! la musique pas là non plus dans mes oreilles, mais une autre partie de moi voulait affronter cette situation.
Il y a deux ans, je me suis tordu le pied dans ce même endroit, le même pied que maintenant ; sans savoir, comment une absence. Aucun souvenir retrouver par-terre.
Je suis restée dehors jusqu’au bout mais plus je dessinais et les larmes arrivaient. J’ai fini ce dessin, mais je ne sais pas à quoi il ressemble et je ne sais pas ce qui me fait le plus mal, si c’est le fait de ne pas avoir su travailler mes couleurs ou ne pas avoir su gérer cette angoisse de sortir et de me rendre compte aussi que depuis cette agression du bord de Loire je n’ai pas évolué beaucoup sur mes couleurs. Mais c’est bien la première fois qu’un dessin me rend si mal.
Mais Béatrice dit que ça va passer et qu’elle va encore s’accrocher encore encore plus !
Ces mots « régresser » et « incapable » m’effraient à entendre et à penser. Dans ma tête les mots de ma grande maman : « tu es une battante, tu te bas pour nous toujours, alors bas-toi pour toi aussi car là je ne te reconnais pas ! Et il y a aussi vous tous.
4 réflexions au sujet de « BD – Couleurs au godé »
Rudement important pour vous la notion de réussir envers et contre tout.
Je trouve ce dessin intéressant, car malgré l’angoisse, il est structuré et il me semble que vous avez essayé d’utiliser la technique pour diluer les couleurs.
Par ailleurs, la spirale (et il y en a deux qui ne se mélangent pas) a une signification : « La spirale symbolise le cheminement, la déambulation, dans les cercles concentriques de la pensée, de l’univers et par là-même, elle représente le développement personnel, l’accomplissement de soi et l’élan vers « l’autre ». Elle est le contraire du labyrinthe où il est aisé de se perdre (ou de se trouver ?), c’est un motif ouvert et optimiste …
Alors il me semble que c’est une réussite.
Si vous pouviez ajouter un t à « godet », je dois dire que cela me ferait plaisir. Merci.
Catherine Lestang
J’ai sciemment laissé la phrase de BD – telle qu’elle avec sa manière de l’écrire et toutes ses révélations et contradictions.
Emmanuelle Cesari
Je me suis renseignée pour le mot ‘gode’ je m’étalerais pas, je sais que cela correspond au sexe, je suis disons pas vraiment mûre sur ce domaine. J’ai compris aussi pour la tournure de ma phrase il m’a fallu du temps. Mais j’apprends 🙂
Beatrice
Oui je n’ai pas assuré pour le mot godet car le mot gode n’a rien à voir avec l’aquarelle.
merci pour me dire votre façon de voir mon dessin.
Beatrice