BMP – Des ronds et des petits points

BMP – Des ronds et des petits points
Mon envie était de faire des bulles, et dans ma tête les bulles ressemblaient à des ronds de toutes grosseurs. Ne vous inquiétez pas, je vais bien !

Comment avez-vous concrétisé votre production  ?

Alors me voilà partie à remplir ma feuille noire de multiples ronds de différentes grosseurs. Cette production, j’aurais pu l’appeler : la ronde des bulles, car lors de la naissance de cette étude, c’est ce que j’ai senti dans ma tête. Oui, car j’ai utilisé ma concentration, et dieu sait que c’est difficile pour bien éparpiller tous mes cercles de manière harmonieuse sur toute la surface de cette feuille noire. J’ai pris cette feuille là, car cela ferait bien ressortir le blanc de mon crayon gel. C’est un crayon qu’il faut tenir bien droit lors de son utilisation pour que le gel puisse bien descendre. Cela je l’ai appris petit à petit. Parfois je crois que les gestes viennent naturellement pour faire face aux situations, mais là ça n’avait pas été le cas. J’ai dû apprendre à bien le tenir, cela ne s’est pas fait de manière spontanée. Quand je décris cela, je me dis que c’est peut-être un peu cucu, mais finalement non, car cela me permet de faire naître des productions avec un mouvement bien ajusté. C’est la même chose pour les finitions. Par moment, comme ma concentration baissait un peu, j’ai fait des ronds pas très cylindriques, mais avec le mouvement du mélange, ça ne se percevait pas trop.
Et puis je ne sais pas, subitement il y a eu cet autre idée en moi, remplir l’intérieur par ces ronds, puis de rajouter des points plus ou moins gros. J’arrivais à me perdre dans ma tête, mais j’avais cette envie de continuer et je n’ai pas lâché.
Puis il y avait que, plus j’avançais dans cette production, plus je voulais remplir ma feuille ; d’où ce fait, cette envie que cela se transforme dans une ronde des ronds.
En fait, la naissance de cette étude, c’est une histoire de ronds, de cylindres, de bulles, de rondelets et de cercles. Une histoire de synonyme.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été concrétisée sur une feuille noire à grain, au format 29,7 X 42 cm. Comme médium : crayon gel de couleur blanche

Que ressentez-vous face à votre création ?

J’ai fait travailler ma concentration d’une autre façon, j’ai travaillé sur les tremblements liés aux traitements et puis je me suis amusée. Un autre plaisir. Dans ma tête je me sens dans le présent mais je sens un vide dans mon cerveau. Je ris car vu la chaleur je me dis que les ronds vont nous rafraîchir…

BMP – Une autre façon de faire naître un visage du détective Sherlock Holmes

BMP – Un autre façon de faire naître un visage du détective Sherlock Holmes
Je ne m’en lasse pas de faire naître des visages hors du commun, un peu comme pour ne pas rentrer tout le temps dans les cases, faire comme tout le monde. Et puis dessiner des visages comme ceux que l’on croise autour de nous, ne fait pas naître d’émotion. J’ai aimé ce mouvement qui est l’envie de se balader dans des mondes hors limite et par moment irréels. Parfois, je sens que dans ce monde actuel, on a du mal à voyager, tellement de soucis, de problème et de souffrance, c’est donc une petite manière de s’évader dans le monde des formes et des couleurs.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Quand on réfléchit, le détective Sherlock Holmes possède un revolver, un chapeau casquette, une pipe, une loupe pour mieux rechercher ou observer les indices. Je me suis dit qu’ajouter un instrument de musique serait une bonne chose, car il serait une aide pour mieux réfléchir et ça, grâce aux diverses notes. Mon idée était, de ce fait, de faire avec tout cet ensemble une nouvelle forme de visage qui retranscrirait le visage du détective Sherlock Holmes.
Je commence ainsi par dessiner la forme du visage sur ma feuille, parce que cela m’aidera à bien positionner les « éléments » variés, que je compte dessiner. Je commence par faire apparaître la casquette, puis la pipe, la loupe, ensuite cette espèce de forme de violon légèrement déformée et je termine par le haut du corps. En fait, pour percevoir ce visage, il faut regarder cette production de loin.
L’ébauche étant terminée, je continue par déposer dessus les premières couleurs, et donc là, je me promène dans les tons, bleu–gris, noir, rouge, marron avec une touche de rouge et de noir, le mot dépareillé me sonnait dans ma tête et donc je l’ai déposé sur mon ébauche. Les finitions ont été faites au feutre noir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. Comme médium : crayon HB pour mon esquisse, de la peinture aquarelle. Un feutre noir pour les finitions.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Je regarde mon esquisse et je me mets à sourire, car si un jour je croise un visage comme celui-ci, je ne suis pas bien sûre de rester face à lui, même en étant attirée par la curiosité. Mais l’originalité et le fait de pas faire comme tout le monde sont posés sur ma feuille, tout comme peut-être aussi le désir de faire partager une petite goutte d’émotion. Dans ma tête, je ne cherche plus.