BMP – Petite tornade de chaleur

C’est parti d’une idée un peu folle, mais j’aime cela et ça me permet de créer des peintures hors du commun. Ce n’est pas complètement hors normes, mais peut-être pas si loin. Il y a le titre de l’aquarelle, qui permet d’imaginer des choses, mais j’aime faire surgir quelque chose de mystérieux qui surprenne, qu’on n’attend pas à voir surgir. Mes pinceaux sont déjà dans mes mains 🙂 Le côté amusant me fait du bien. Surtout quand moi-même j’ai l’idée mais le fait, de la mettre sur feuille n’est pas si simple, et j’en découvre la surprise à la fin. Il y a toujours ce côté gamine qui est là.
Pour cette aquarelle, les mots : mouvement, petite tornade de chaleur me trottaient dans la tête, mais pourquoi chaleur ça je n’en sais rien. Et là je me suis dit : Béatrice une création avec ces deux mots : tornade et mouvement. Je n’avais aucune idée en tête, mais j’aime quand cette situation se présente à moi car ça me permet de faire travailler mon imagination. Moi qui ai tant de mal à imaginer, ça me permet d’y travailler un peu de cette façon, tout en restant dans le dessin.
Je savais juste que les couleurs devaient être présentes pour représenter cette chaleur.
Après réflexion, je commence à faire naître mon esquisse.

Comment avez-vous dessiné ?

Je commence donc par dessiner ce début de corps, je parle de la tête, de ce bras et de ce début d’épaule. Ensuite je continue en dessinant cette petite tornade et ce mouvement qui l’accompagne, donc j’intègre mes deux mots pour la réalisation de mon esquisse.
Réaliser cet ensemble au milieu du corps, je trouvais mon idée pas mal. Je me disais, dans ma tête, cet ensemble remplacerait le reste du corps que j’avais commencé, qui serait présent malgré tout, mais d’une façon plus originale, par ce mouvement. Au moment de la réalisation de mon esquisse, ça me suffisait donc que ce mot « mouvement » remplace le ventre, les jambes, les pieds, et l’autre main.
Pour moi le mot restait vivant. Et je dirais même que je préférerais cette situation que de dessiner un corps, qui me cause des soucis en ce moment.
La réalisation de mon manteau en aquarelle devait être gaie, sinon mon idée ne serait plus bonne et plus la même. Cette aquarelle devait avoir un mouvement gai et vivant.
C’est comme cela que cette création, dans mon idée, devait ressortir à la fin.

Matériaux utilisés :

Aquarelle sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : vert foncé, vert clair, gris de Payne, rouge carmin, jaune citron, orange, bleu de cobalt, blanc de Chine.
Finition : Crayon Pentel black.

Qu’avez-vous ressenti ?

Dans ma tête, je voulais absolument de la couleur. Je voulais de la gaieté, de la vie. C’est comme si je voulais montrer l’exemple, le bon exemple à mon cerveau qui lui aurait tendance à vouloir traîner un peu mais pas toujours dans le bon sens et ça je n’aime pas.
J’ai eu des dissociations, des angoisses, et des moments plus compliqués, car dans ma tête ce n’est pas aussi simple. Mais j’ai ce côté en moi à me dire que ça va aller.
Je me disais, je voudrais qu’il y ait de la couleur dans ma vie comme dans ce dessin. Je regardais ces couleurs avec mes yeux comme une situation nouvelle, mais je ne sentais que la moitié de ma figure.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Pas d’angoisse et je m’aperçois que sur le côté de mon aquarelle, le mouvement ne s’arrête pas. Le mouvement est toujours là et ça c’est bon signe. Même avec ce qui se passe chez moi et dans ma tête. Provoquer un mouvement est un bonheur. Mais une contrariété est là.

BMP – Fleurs coquillages

Au début je voulais monter une espèce de forme en relief, je voulais aussi faire un dessin sympa, changer un peu de mes dessins « trash ».
Mais je pense que le début de mon esquisse a très vite évolué vers une autre forme que la forme initiale. Mais le problème est que je ne m’en suis pas rendu compte de suite. Pourtant j’observais l’évolution de mon esquisse, mais tout était « normal » pour moi dans ma petite tête.
Je me suis aperçue du virement de mon dessin, quand j’ai fait une vraie pause, avec du recul car je ne me sentais pas très bien. Et là je me suis demandée : « mais à quoi ressemble ce début d’esquisse, elle n’a rien à voir avec ce que je voulais exprimer ? »
Mais en l’observant, j’aimais bien ce mouvement qui était là, et le début de la forme, et là je me suis dit « voilà » finalement cette esquisse s’appellera : Fleurs de coquillages. Fleurs pour les formes qui me font penser à des pétales, et coquillage car le motif m’y fait penser aussi.
Donc mon l’idée était là, le titre aussi, je devais juste la peaufiner.

Comment avez-vous dessiné ?

J’avais commencé ce dessin, il me semble par le centre de ma feuille, c’est-à-dire par la réalisation des fleurs. Car c’est après que j’ai dessiné les tiges.
Je voulais terminer mon esquisse que ces fleurs coquillages se tiennent assez droites et soient assez hautes, comme pour faire ressortir la force en elles, comme pour faire ressortir leur côté courageux face au temps peut-être mauvais qui pourrait leur tomber dessus. C’est ce message qui doit apparaître : Ne tombe pas !
En ce moment c’est la souffrance qui est là dans ma tête, et j’ai bien ce message.
Pour la réalisation du manteau en aquarelle, c’était de la couleur qui devait ressortir de ce tableau, comme un arc en ciel mais celui-ci devant être légèrement mélangé. Peut importe, il me fallait de la couleur mélangée ou pas, cela n’avait aucune importance.
Ce tableau devait incarner la gaieté.

Matériaux utilisés :

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Pour les finitions crayons Art Grip Aquarelle. Et crayon de papier HB.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : jaune citron, orange, bleu cobalt, vert clair,  violet, rouge carmin, vert foncé,  bleu clair,  blanc de Chine,  ocre jaune,  jaune, vert clair.

Qu’avez-vous ressenti ?

Tout en peignant cette aquarelle, je pensais à la rentrée qui arrive, mon esprit était assez dissipé, comme mes troubles dissociatifs.
Mais dans ma tête je ne perdais pas le mot couleur, je ne voulais pas encore me perdre en route comme pour la réalisation de mon esquisse.
C’est un peu comme pour me dire : « tu es là dans le temps présent » ce qui me rassure et évite de partir je ne sais où, avec mon cerveau.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En regardant mon aquarelle, je me suis dit : certes je voulais de la couleur, mais là, peut-être que cela fait trop.
Mais là quand je regarde cette aquarelle, je me sens bien dans le présent. Mais légèrement serrée dans ma tête.