BMP – L’addiction à l’alcool

BMP – L’addiction à l’alcool
Je voudrais aborder un sujet qui reste pour moi très perturbant et qui est une source de frayeur, c’est l’alcool et toutes les pathologies qui s’y rattachent.

« L’addiction à l’alcool n’est pas une question de quantité qu’on ingère., comme l’addiction au tabac ou aux diverses drogues. Non  l’addiction alcoolique se caractérise par le fait de ne plus parvenir à se passer de boire. Par conséquent, les personnes dépendantes vont boire de plus en plus afin de continuer à ressentir les effets de l’alcool, au fur et à mesure que leur corps s’habitue. »

Mon géniteur et ma génitrice buvaient beaucoup. J’ai appris cela par les services sociaux. Mon géniteur devenait, entre autre, très violent. Dans cette famille, d’après ce que j’ai pu en savoir, tous sont très « proche de l’alcool ». Cela m’a beaucoup angoissée lorsque je les au rencontrés. J’ai même une de mes sœurs qui a perdu la garde de ces enfants, car dès le matin, elle buvait de la bière ensuite elle est passée au pétillant. Complètement à côté de la plaque pour s’occuper de ses enfants, le danger était très présent. Quand je lui avais demandé pourquoi elle buvait autant, elle m’avait répondu pour oublier ! Elle voulait oublier notre passé ! Je lui avais suggéré d’aller voir un professionnel, mais pour elle ce n’était pas assez suffisant, elle a fait plusieurs cures de désintoxication et à chaque fois, elle a recommencé. Elle boit toujours ! Cela m’a tellement effrayée que j’ai coupé les ponts, car pour ma part, je ne bois pas. A part un verre pour les grandes occasions.

« Sachez que boire trop d’alcool peut provoquer des maladies digestives, neurologiques ou cardiovasculaires, des cancers et des troubles cognitifs. Une envie incontrôlable de consommer de l’alcool caractérise la dépendance. Pendant la grossesse, il peut avoir des effets graves et définitifs sur le développement du fœtus.
Ce sont généralement des sensations euphorisantes ou relaxantes qui sont recherchées par les individus souffrant d’alcoolisme, parfois sans même qu’ils s’en rendent compte.
L’alcool peut également représenter une « solution » permettant d’oublier des problèmes au quotidien, à recherche de sensations fortes, causé par le désespoir, l’anxiété, mais aussi par l’impulsivité, l’ennui, une envie irrépressible de boire, mais aussi ça peut être lié à une  culpabilité, une envie de se détruire. »

Comment repérer les signes d’une possible dépendance à l’alcool ?

« Plusieurs symptômes peuvent vous permettre de la détecter: tremblement des mains, forte transpiration ; tachycardie ; anxiété ou agitation ; comportement violent, agressif ou inadapté ; crise d’épilepsie ou hallucinations dans les cas les plus extrêmes. »

Ma sœur avait la plupart de ces symptômes, mais elle ne reconnaissait pas qu’elle était alcoolique, elle était inconsciente des risques, d’ailleurs elle voulait que je l’accompagne quand j’ai été la voir.
Je suis très attentive concernant l’alcool, par moment encore je reste très angoissée devant ce fait. Même si, il n’y a pas de gène de l’alcoolisme. Soyons clairs et nets, même si autour de moi j’entends dire que c’est héréditaire. C’est ce que ma sœur avait dit, et j’avais donc demandé à un Pr si c’était vrai ! Cela m’avait complètement chamboulée. Mais beaucoup moins maintenant et je fais confiance également à mes enfants.
Pour accompagner mon texte, je vais faire une production concernant le fait de boire.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’avais envie de frapper fort concernant ce sujet. L’alcoolisme peut tellement détruire une personne ou même une famille. Il me fallait donc trouver une forme d’esquisse qui donnerait la chair de poule !
L’idée était donc de transformer la moitié d’un verre en une arme, un pistolet, car boire beaucoup peut aussi nous tuer. Ce verre transformé en une arme retranscrirait ce fait ! Pour donner plus de réalité à ma production, je rajouterais donc la forme d’un visage d’un homme qui boit. Quand je dessine cet homme je pense à mon géniteur qui buvait beaucoup. Il se transformait en un tonneau d’alcool violent !
Voilà mon esquisse était terminée, je percevais la violence, je me sentais rassurée, j’avais l’impression de déposer un morceau de colère à l’intérieur de mon esquisse, colère que je cacherais avec les couleurs. D’ailleurs en parlant de celles-ci, je me suis promenée dans du rouge, couleur du vin, du violet léger pour la couleur du verre, du marron clair et foncé avec un jeu de dégradé, sans oublier les couleurs noire et grise. Quelques finitions aux feutres à pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. J’ai utilisé un crayon HB pour l’esquisse. De la peinture aquarelle pour recouvrir mon ébauche et des feutres pour les finitions.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Je regarde ma production, et là, je me sens moins stressée. C’était important je trouve à écrire sur ce sujet, l’alcool est vraiment dangereux et on ne le répète pas assez souvent. L’alcool me terrifie !

BMP – Bouger nos mains et travailler avec c’est bon pour notre cerveau !

BMP – Bouger nos mains et travailler avec c'est bon pour notre cerveau !
Travailler avec ses mains ne signifie pas être devant un ordinateur toute la journée ! Non, car pour moi, travailler avec ses mains, c’est quelque chose qui doit renforcer nos connexions neuronales et donc faciliter la plasticité de notre cerveau comme par exemple dans les activités d’art-thérapie, d’arts plastiques : mouler, tisser, mais aussi les sensations liées au toucher comme peindre ou encore le jardinage et même le ménage.

« Toutes ces tâches manuelles que nous faisons avec nos deux mains, ainsi que le fait de les bouger, génèrent en nous un grand bien-être dans notre cerveau, à tel point que ce dernier nous récompense avec des endorphines, ce qui réduit le stress, l’anxiété et les pires angoisses. »

De mon côté, je me suis rendue compte que depuis que je pratique l’art-thérapie sur le blogue, et donc que je fais bouger mes mains avec mon pinceau en mettant des couleurs sur ma feuille, le fait que je doive réfléchir, penser, mettre en forme, chercher etc. est une très bonne nourriture pour mon cerveau.J’aime faire naître une création de A à Z. Dans ces moments-là, mon cerveau est moins dans la souffrance. Mon cerveau est transporté dans un autre monde.
Toutes ces tâches sont considérées comme des activités précieuses pour stimuler le cerveau comme notre hémisphère droit, celui lié à notre imagination et à notre création ! Mais pas seulement, car il y a également tous ces cotés positifs comme l’amélioration de notre plasticité neuronale et donc d’optimiser notre dextérité, ainsi que notre concentration. Cela je peux le confirmer pour moi.
Puis il ne faut pas oublier ma concentration qui est fragilisée par les dissociations trop fortes. J’ai tellement peur de perdre ma concentration à jamais, et avec cette nourriture positive, plus les divers mouvements, dans ma tête, celle-ci est plus présente et beaucoup moins bousculée. Pour terminer, il faut dire que cela influe également sur notre plan émotionnel et aussi sur la confiance en soi.
Voilà pourquoi il faut commencer très jeune ce type de pratique artistique et manuelle avec nos mains pour développer notre esprit créatif au fil du temps. Finalement, nous devons chercher une activité artistique qui nous satisfait, qui stimule bien notre cerveau, qui nous encourage, qui nous détend, nous vide la tête de nos soucis pour un temps.
Pour terminer, travailler avec nos mains et les faire bouger nous aiderait à sauver notre tête et notre cerveau !
Mais voilà il y a ce côté négatif que je voudrais aborder, que la plupart d’entre nous savent, c’est que lorsque nous atteignons l’âge adulte, nous laissons souvent derrière nous la magie de ces activités manuelles. À moins que cela ne fasse partie de votre travail, nous nous passons généralement de tels plaisirs ! quel dommage ! À tel point que des médias tels que les téléphones portables et les ordinateurs remplacent même l’écriture manuscrite. Lorsque nous faisons de l’exercice, par exemple, nous concentrons notre activité sur notre corps. Mais dans ces moments-là nous oublions nos mains, leur mobilité et surtout leur grand potentiel créatif. D’une certaine façon, et là je vais être fort dans mes mots, dans notre société ces activités sont dévalorisées et cela j’ai beaucoup de mal à l’accepter et à comprendre. Quel dommage !
C’est cela que je trouve : il faut peut-être changer – non pas de peut être – donc il faut changer de manière à ne pas oublier tout ce que nos mains peuvent nous apporter quand elles deviennent créatrices et bonnes pour notre santé mentale.
Je vais donc faire naître un dessin pour bien visualiser l’importance de faire bouger mes mains, les faire travailler pour ma santé.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Mon idée d’esquisse était de dessiner plein de mains qui bougent un peu dans tous les sens. Cela pour expliciter ce mouvement si important de faire travailler ses mains, compte tenu du bien que cela procure. À mon dessin, j’ai rajouté deux visages. Deux visages, car je pensais à dissociation. Car hélas, il m’arrive de me dissocier quand je peins. J’ai des parties émotionnelles qui aiment bien intervenir. Cela mon psychiatre me l’a encore redit il n’y a pas longtemps car par moment cela s’aperçoit dans les productions, moi je ne le vois pas. Emmanuelle me l’avait dit aussi. Mais bien entendu, ce n’est pas grave.
Mon esquisse étant terminée sur ma feuille, je suis passée aux couleurs, et là, mon autre idée était de mettre une  couleur sur chaque main afin que l’on puisse bien les repérer quand on regardera ma production. Tout le reste a été travaillé au pinceau et avec divers crayons graphiques. Les finitions ont été faites au fur et à mesure.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille 36×46 cm. Un crayon HB pour faire naître l’esquisse. De la peinture aquarelle et des feutres pour terminer les finitions.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, et ma première réaction est de confirmer que dessiner aide à sauver mon cerveau et ma tête et que mes mains sont donc précieuses tout comme leur mouvement. Je me sens fatiguée, j’ai demandé beaucoup à ma concentration pour ne pas me perdre dans ma production dans le mouvement de toutes ces mains. J’ai aimé à faire naître celle-ci. Mais surtout aussi à parler un peu de l’art-thérapie. Je trouve qu’il y a beaucoup à dire dessus.