BMP – Dégradé escalier

BG-– Peinture-n°201-–-Dégradé-escalier-4

Vous mettez du blanc en haut de l’escalier sur votre feuille et vous dégradez jusqu’au gris coloré.
Vous mettez du noir en bas de l’escalier sur votre feuille et vous dégradez en mettant une pointe de noir dans le gris et ensuite une autre pointe et ainsi de suite jusqu’à rejoindre le noir.

Pour ma base de couleur de départ, j’ai utilisé le Gris de Dany, avec  une légère pointe de blanc, j’essaie de travailler mes couleurs. Une fois mon gris obtenu j’en ai déposé au milieu de ma « spirale », ce qui sera mon point de départ pour réaliser mon dégradé en rajoutant de blanc de Chine un peu à chaque palier en montant vers le haut. J’ai refait la même chose en utilisant mon gris de ma base de départ mais en ajoutant du noir d’ivoire  mais en allant vers la direction du bas de ma « spirale ».

Je ne peux pas vous confirmer que c’est du gris je n’en suis pas sûre par moment quand j’observe mon dessin. Ce matin j’ai eu un doute fort, j’ai relu plusieurs fois, je dis que c’est gris car ceci est marqué sur le tube. Ce qui m’a rassurée.
J’ai rencontré des difficultés pour réaliser des traits droits, ma règle bougeait et ma « spirale » aussi  se déplaçait.
Je ne vois pas vraiment non plus le dégradé noir, pour le haut par moment.

Protection de l’enfance : « Le numéro de dossier l’emporte sur le jeune »

Logo-Libération13 juin 2016
Par Elsa Maudet

A l’occasion des assises de la protection de l’enfance, Adrien Durousset, ex-enfant placé, revient sur les dysfonctionnements de l’Aide sociale à l’enfance et propose des pistes d’amélioration.

Ce lundi et mardi ont lieu à Metz les neuvièmes assises nationales de la protection de l’enfance, rendez-vous des professionnels du secteur. Adrien Durousset, aujourd’hui âgé de 24 ans, a lui-même été placé et ballotté durant son enfance de foyers en familles d’accueil. Dans Placé, déplacé, son livre témoignage sorti début mai, il dénonce la mauvaise marche de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Sentiment d’être traité comme une marchandise, obligation de rendre visite à des parents qui n’ont que faire de lui, familles d’accueil qui ne l’intègrent jamais comme un des leurs, violences physiques et psychologiques de la part d’une assistante familiale, appels au secours ignorés par l’ASE, impossibilité de se projeter dans l’avenir… Adrien Durousset dresse un inventaire des terribles dysfonctionnements qui ont jalonné son parcours. A l’occasion des assises, il revient dessus et formule des propositions.

Les neuvièmes assises de la protection de l’enfance démarrent ce lundi. Qu’en attendez-vous ?

J’attends des professionnels qu’ils soient plus attentifs à la parole de l’enfant. Aujourd’hui, elle n’est pas prise au sérieux, ou partiellement. J’attends aussi des professionnels qu’ils arrêtent le placement judiciaire et se posent la question de la responsabilité parentale. On pose seulement la question des enfants en danger, pas celle des parents. Il faut les accompagner à être parents, qu’il y ait une obligation de soin car la majorité a des problèmes psychiatriques.

Quand j’étais en famille d’accueil, on m’a fait rentrer chez des parents complètement dépravés [pour le week-end, ndlr]. C’était sordide. C’étaient deux jeunes gens tournés vers l’alcool et la pornographie, qui avaient des troubles psychiatriques. J’aurais voulu rentrer chez mes parents s’ils avaient été soignés.

Dans votre livre, on assiste à une succession de dysfonctionnements de la part de l’Aide sociale à l’enfance. Lesquels vous paraissent les plus alarmants ?

Il y a eu la famille d’accueil islamiste radicalisée. On ne s’est pas posé la question de qui elle était vraiment avant de lui confier des enfants. Quand le couple a divorcé, on ne s’est pas demandé si la femme était apte à poursuivre l’accueil. Une femme est seule à s’occuper de gamins et l’ASE ne trouve rien à redire. Il n’y a pas de contrôle.

Il y a aussi eu le problème du copinage avec l’éducatrice, qui avait des liens personnels avec la famille d’accueil, et non uniquement professionnels. Les visites étaient toujours programmées, donc tout le ménage était fait, tout était nickel, il fallait se faire propre et dire à l’éducatrice que tout se passait bien. Je souhaiterais qu’il y ait des contrôles inopinés.

J’ai fait beaucoup de lieux d’accueil, ça m’a déstabilisé. On te dit « tu as un lieu pendant deux ans puis il faut changer » et il y a des foyers qui ferment l’été, pendant les vacances. Ça me choque. C’est nous qui en payons les conséquences.

Pour lire la suite, cliquez sur le logo de Libération