Outreau : « Daniel Legrand l’innocent aux mains pleines »

Logo MediapartDaniel Legrand, acquitté d’Outreau, innocent des faits qu’on lui reproche pour la période de 97 à 99?
Il est temps de remettre un peu d’ordre à toutes les énormités lues ça et là dans la presse au sujet de la présomption d’innocence de Daniel Legrand, d’autant que la presse continue sa propagande de canonisation de l’intéressé et de ses 12 acolytes.
Si le pépère a droit à cette présomption tant qu’il n’est pas jugé, il n’en reste pas moins vrai qu’il nous est possible de réfléchir et chercher à en savoir un peu plus avec les moyens qui nous sont donnés.
Ceux qui parmi les journalistes crient le plus fort sont comme Philippe Houillon, ceux qui n’ont pas pris le temps de lire les quelques 30 000 pièces de dossier + 10 000 (Outreau bis) sinon, ils se feraient plus humbles, ou plus indignés en faveur des enfants victimes, à moins qu’ils soient suffisamment pervers et ignobles pour nier le calvaire des enfants, et qu’ils participent activement à la propagande de la défense, qui reste relativement efficace si on en juge le résultat.

Quelques dissidents du régime de la pensée médiatique unique comme Jacques Thomet, ont pris la peine d’honorer leur profession en investiguant en profondeur ce dossier et mettant en lumière des zones d’ombres qui nous avaient quelque peu échappées.
Je conseille donc à tout citoyen qui se veut honnête, de lire ce livre avant de donner son opinion sur cette affaire. (Clin d’œil à SDS)
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http://www.jacquesthomet.com/jacquesthomet/2013/03/07/retour-a-outreau-contre-enqute-sur-une-manipulation-pdocriminelle-mon-livre-est-en-vente-sur-le-site-de-kontrekulture/

On ne peut pas refaire le procès d’Outreau, et on ne peut pas contester les acquittements, mais cela nous muselle-t-il  ou nous contraint-il à être abrutis ?

On retrouve Daniel Legrand dans plusieurs situations inconfortables, dont une condamnation pour trafic de drogue, mais celle qui est passée à travers les lignes de la presse et qui est inconnue du grand public est cette affaire intra-familiale où lui et son père ont été dénoncés par des cousins et neveux. (Voir pages 235 à 240 du livre de Jacques Thomet)

…/…« Alors âgé de huit ans, Rudy L. affirme devant sa nounou avoir été sodomisé par un oncle et deux cousins, les Legrand, avec leur « fifi ». La version de l’enfant martyr est confirmée partiellement par l’une de ses sœurs, Amélie L. 11 ans à l’époque, devant sa « tata » (la responsable dans sa famille d’accueil) qui le rapporte aux policiers le 29 janvier 2002 : « Il y a environ une semaine, Amélie m’a raconté qu’elle «était allée dans sa chambre et qu’elle avait vu son cousin Daniel fils, faire des saletés et des caresses sur de petits enfants. »../…

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Affaire d’Outreau : « Je crains qu’on soit de nouveau envahi par les caméras » – par Sheerazad Chekaik-Chala

1410205722_logo-vdn-web-test-3Publié le 11/05/2015
par Sheerazad Chekaik-Chala
Une nouvelle audience s’ouvre le 19 mai dans l’affaire dite d’Outreau, plus de dix ans après les deux précédents procès. Depuis, beaucoup ont tourné la page de ce « fiasco judiciaire ». Reportage à la Tour du Renard, là où tout a commencé.
La page est tournée », assurent plusieurs Outrelois à propos de l’affaire dite d’Outreau. Et l’ouverture d’un nouveau procès le 19 mai, à Rennes ? Josette Marlot lève les yeux au ciel. Aujourd’hui adjointe au maire, elle se souvient d’avoir, dix ans plus tôt, joué un rôle de « garde-fou » à la Tour du Renard. Elle y vivait depuis trente-quatre ans et présidait déjà Arc-en-Ciel, la seule association installée dans le quartier, havre de paix pour parents et enfants qui s’y retrouvent pour boire un verre au bar sans alcool, faire un jeu de société ou partager un repas. « On est tombé de haut, raconte l’élue au sujet des premières accusations. Jamais, on aurait imaginé ça. On se disait : À qui le prochain ? »
« Un dernier round »
L’histoire enfle puis se dégonfle jusqu’à devenir « un fiasco judiciaire », dans lequel douze enfants sont reconnus victimes de sévices sexuels et treize adultes accusés sont innocentés. L’État présente ses excuses à ceux que la machine judiciaire a broyé. Jeudi, l’émission Envoyé spécial a consacré un portrait à Daniel Legrand, qui retrouvera de nouveau le banc des accusés. Le trentenaire au visage bouffi et au regard chargé d’incompréhension qualifie ce procès de « dernier round », espérant qu’après « ce sera la fin ».
En bas des tours outreloises, les rares passants ne s’étalent pas sur l’actualité. Le nouveau procès d’Outreau ? « Ça ne m’intéresse pas », lance un homme qui poursuit son chemin d’un pas pressé. « Les gens le savent mais n’en parlent pas trop », confie une maman en surveillant ses deux enfants dans une aire de jeux. Dix ans après les deux procès médiatiques de 2004 et 2005, les après-midis sont redevenus paisibles à la Tour du Renard. À l’époque, « il y avait des journalistes tous les jours, pendant plusieurs mois », raconte un voisin de l’immeuble Les Merles, théâtre de cette tragédie. « Je crains qu’on soit de nouveau envahi par les caméras », commente Josette Marlot. Car ce « fiasco judiciaire » du début des années 2000, c’est aussi la chronique d’un quartier et d’une ville étiquetés à vie. Comment faire oublier ? « C’est impossible », estime Laurent Renault, ancien journaliste à La Voix du Nord qui signe quelques-uns des premiers articles de l’affaire dès avril 2001.
« C’est parti en vrille »
Pendant plusieurs semaines, « ce n’est qu’un fait divers supplémentaire », se remémore Josette Marlot, l’adjointe au maire. Jusqu’à ce que des « notables » soient accusés de pédophilie. « Là, c’est parti en vrille », analyse Laurent Renault. La France entière se passionne pour l’affaire d’Outreau. Depuis, « on est mondialement connu et ce n’est pas pour mon association », regrette Josette Marlot.
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