le 02 mars 2015
Une enquête menée pour la première fois auprès des victimes de violences sexuelles révèle aujourd’hui une situation particulièrement alarmante en France, où les enfants payent un lourd tribut.
Le 20 novembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, on rappelait que l’inceste est probablement plus fréquent que ce que l’on pense et l’on déplorait une prévention défaillante. Le sujet, tabou, est mal documenté et les statistiques ne prennent pas en compte les violences dont les mineurs sont victimes. Aujourd’hui, l’association Mémoire traumatique et victimologie, soutenue par l’Unicef, présente une enquête menée directement auprès des victimes pour évaluer l’impact des violences sexuelles, de l’enfance à l’âge adulte. Les données sont alarmantes.
Plus de 1 200 personnes (95% de femmes et 5% d’hommes), âgées de 15 à 72 ans, ont répondu à un long questionnaire sur les violences subies, le parcours judiciaire, et la prise en charge médicale. « Vu le déni qui entoure la question des violences sexuelles faites aux hommes, il existe de forte probabilités que le pourcentage d’hommes parmi les victimes soit bien plus élevé », précise le rapport. Avec 81% de victimes mineures au moment des premières violences sexuelles (1 victime sur 2 avait moins de 11 ans), l’âge est sans conteste la donnée la plus marquante de l’enquête.
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