Georges Tron sera bien jugé aux assises pour viol

Logo-Le-Figaro.fr3 avril 2015

Son pourvoi devant la Cour de cassation a été rejeté. L’ancien ministre UMP sera donc jugé pour viol et agression sexuelle sur deux anciennes employées de sa commune de Draveil.

Quatre ans après les premières accusations, l’ancien ministre UMP Georges Tron et sa complice, Brigitte Gruel, seront finalement jugés pour viol et agression sexuelle.

C’est le tout dernier volet d’une série de rebondissements judiciaires. Tout commence en mai 2011, quand deux ex-employées de la mairie de Draveil dans l’Essonne accusent Georges Tron et Brigitte Gruel, présentée comme sa maîtresse, de viol et agression sexuelle. Les deux femmes décrivent des agressions conduites sous couvert de réflexologie, l’art du massage thérapeutique des pieds, imposée de façon régulière entre 2007 et 2010.

Georges Tron et Brigitte Gruel avaient été mis en examen en juin 2011 pour viol et agression sexuelle en réunion. Ils avaient tout d’abord bénéficié d’un non-lieu en décembre 2013 à la fin de l’enquête. Le témoignage des jeunes femmes ne permettait pas, alors, de « caractériser suffisamment les infractions », avaient estimé les juges d’instruction en charge du dossier.

« C’est une immense déception »

Les plaignantes avaient fait appel, et là coup de théâtre : la Cour d’appel de Paris leur donne raison le 15 décembre dernier, et décide de renvoyer l’homme politique devant les assises. L’instance ajoute en outre que si les témoignages des plaignantes paraissaient approximatifs, c’est qu’elles avaient subi des pressions.

Mais l’ancien secrétaire d’État à la Fonction publique de Nicolas Sarkozy s’était pourvu en cassation. L’ex-ministre, se disant adepte de la réflexologie plantaire, a reconnu durant l’enquête avoir caressé les pieds des plaignantes, tout en se défendant d’avoir eu des relations ou même des intentions sexuelles. Le parquet général avait requis l’annulation de son renvoi devant les assises.
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Violences sexuelles faites aux enfants par Vanessa Boy-Landry

logo-Paris-Matchle 02 mars 2015
Une enquête menée pour la première fois auprès des victimes de violences sexuelles révèle aujourd’hui une situation particulièrement alarmante en France, où les enfants payent un lourd tribut.

Le 20 novembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, on rappelait que l’inceste est probablement plus fréquent que ce que l’on pense et l’on déplorait une prévention défaillante. Le sujet, tabou, est mal documenté et les statistiques ne prennent pas en compte les violences dont les mineurs sont victimes. Aujourd’hui, l’association Mémoire traumatique et victimologie, soutenue par l’Unicef, présente une enquête menée directement auprès des victimes pour évaluer l’impact des violences sexuelles, de l’enfance à l’âge adulte. Les données sont alarmantes.

tumblr_inline_nki0jubZA31saa4jxPlus de 1 200 personnes (95% de femmes et 5% d’hommes), âgées de 15 à 72 ans, ont répondu à un long questionnaire sur les violences subies, le parcours judiciaire, et la prise en charge médicale. « Vu le déni qui entoure la question des violences sexuelles faites aux hommes, il existe de forte probabilités que le pourcentage d’hommes parmi les victimes soit bien plus élevé », précise le rapport. Avec 81% de victimes mineures au moment des premières violences sexuelles (1 victime sur 2 avait moins de 11 ans), l’âge est sans conteste la donnée la plus marquante de l’enquête.

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