24 mars
Devant les assises du Rhône, l’avocat général Jean-Paul Gandolière a estimé que Gabriel Iacono avait bien été abusé par son grand-père, mais n’a pas requis de peine.
« J’ai conscience de la lourdeur de votre mission, vous devrez dans votre délibéré rendre la justice qui n’est pas faite pour faire plaisir », a prévenu le magistrat. Pas une seule fois durant son réquisitoire il n’aura remis en cause la véracité de « l’inceste », mot répété à trois reprises, ni les propos de Gabriel enfant, alors que le Gabriel adulte s’est rétracté avec fracas il y a quatre ans.
Ces rétractations avaient conduit en février 2014 à l’annulation rarissime – devant la cour de révision – de la condamnation de Christian Iacono, ex-maire de Vence (Alpes-Maritimes), à 9 ans de prison pour viols de son petit-fils. « Vous n’êtes pas ici une chambre d’enregistrement, l’acquittement n’est pas un principe inéluctable, il faut réexaminer la totalité du dossier », a prévenu l’avocat général, à l’adresse des jurés.
Selon lui, « Gabriel a bien été victime d’abus sexuels, l’auteur en est son grand-père Christian Iacono, c’est la seule explication rationnelle ».
Et de citer plusieurs éléments « qui viennent corroborer » la véracité selon lui des agressions sexuelles dénoncées par l’enfant en juin 2000, et constatées par des experts : lésions à l’anus, comportement très perturbé, volonté de protéger son petit cousin « pour qu’il ne se fasse pas lui aussi agresser », tentatives de suicide.
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