La révélation de la pédophilie du petit fils de Freud relance le cas Maddie

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La révélation de la pédophilie du petit fils de Freud relance le cas Maddie
17/06/2016 à 12h38

En plus d’être le petit-fils du psychanalyste le plus célèbre de l’histoire, Clement Freud était une vedette de la scène culinaire et de la vie politique britanniques. Il se retrouve aujourd’hui accusé, à titre posthume, d’être un pédophile.

Après l’animateur Jimmy Savile en 2012, ou encore le comédien Rolf Harris en 2014, plusieurs femmes accusent de pédophilie une autre figure bien connue des Britanniques : Clement Freud. Ce petit-fils du célèbre psychanalyste Sigmund Freud est mort en 2009. Il a été pendant plusieurs décennies un des animateurs et chefs cuisiniers médiatiques préférés du public. Il a également été pendant quatorze ans, entre 1973 et 1987, un député du parti libéral à la Chambre des Communes.

Les deux témoignages qui lancent l’affaire

C’est un documentaire produit pour la chaîne ITV qui a mis le feu au poudre. Le Telegraph s’en fait ici l’écho. Sylvia Woosley, aujourd’hui âgée de plus de soixante-dix ans, y raconte qu’après avoir sympathisé avec ses parents alors qu’il travaillait comme manager des cuisines du célèbre hôtel Martinez de Cannes, il a commencé à abuser d’elle alors qu’elle n’avait que dix ans.

En 1952, une crise traversée par le couple de ses parents conduit sa mère…à l’envoyer vivre chez Freud. Là, les sévices reprennent. Il lui faudra attendre ses 19 ans pour réussir à s’enfuir.

Une deuxième femme accuse, sous couvert d’anonymat, Clement Freud de viol. Elle assure que Freud a débuté ses attouchements quand elle avait onze ans. Il l’aurait ensuite violée alors qu’elle avait environ dix-huit ans.

Selon elle, l’acte a été si violent qu’elle a saigné pendant une semaine. Il était alors député et travaillait dans le même bureau que Cyril Smith, lui-même convaincu de pédophilie depuis.

Freud soupçonné d’être lié à l’enlèvement de Maddie

Les secousses provoquées par ces révélations vont déjà loin. Elles relancent même l’enquête autour de la disparition de la petite Maddie McCann au Portugal en 2007. Clement Freud disposait en effet d’une villa à Praia Da Luz, lieu où la petite fille s’est volatilisée. Dans les semaines qui avaient suivi la perte de Maddie, Freud s’était rapproché des parents McCann, gardant même le contact avec eux.

Ils ont fait part de leur « horreur » après avoir découvert les accusations contre Clement Freud. Un des fils de celui-ci précise cependant que son père n’était pas au Portugal au moment des faits.

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Le vrai gâchis d’Outreau : des victimes toujours en danger

Logo Coup de pouceLe vrai gâchis d’Outreau des victimes toujours en danger

15 juin 2016
Pascal CUSSIGH
Président de l’association « Coup de Pouce
Protection de l’Enfance »

Ce vendredi 10 juin, Franck Lavier, un des « innocents d’Outreau » (déclaré coupable par la Cour d’Assises de Saint-Omer en 2004, puis acquitté en appel par la Cour d’Assises de Paris en 2005), a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur sa fille mineure, et mis sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de rentrer à son domicile et d’entrer en contact avec sa fille âgée de 17 ans.
Les agressions auraient été commises dans le courant de l’année 2016, et ont donné lieu à un signalement de l’Éducation Nationale.

Le cauchemar des victimes

11 ans après, le gâchis de l’affaire d’Outreau continue. Non parce que ce serait un « retour à la case cauchemar » pour Franck Lavier comme ose le titrer le journal 20 minutes, mais parce que c’est le cauchemar des victimes que l’on a ignoré depuis des années qui continue.
Des victimes qui, bien loin d’être protégées, ont été mises dans le box des accusés (pas seulement au sens figuré, mais de façon scandaleuse, dans la vraie réalité, devant la Cour d’Assises de Saint-Omer…) traitées de menteuses, quelquefois ridiculisées, et renvoyées sans ménagement à leurs agresseurs.

Le couple Lavier avait déjà été condamné en 2012 par le Tribunal Correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour violences volontaires sur deux de leurs enfants, mais la peine prononcée a été assortie d’un sursis.
Durant cette procédure, plusieurs vidéos de scènes sexuelles d’adultes, en présence délibérée de leurs enfants mineurs, ont été saisies mais n’ont donné lieu à aucune condamnation pour « corruption de mineurs »…
Les violences verbales et physiques du couple Lavier ont été dénoncées par leurs enfants depuis le début de cette affaire d’Outreau. Une de leur fille est restée placée, même après la décision d’acquittement, parce qu’elle refuse de retourner là-bas. Des violences qui ont été évoquées par des avocats devant la Commission d’Enquête Parlementaire dans l’indifférence générale, la préoccupation des parlementaires étant surtout de rendre le juge Burgaud seul responsable du fiasco judiciaire et de rivaliser d’empathie pour les « innocents d’Outreau ».

A ce titre, après avoir été acquitté par la Cour d’Assises de Paris, le couple Lavier a été reçu en grandes pompes à l’Elysée et largement indemnisé par l’État.

Mais qu’a-t-on fait pour protéger les enfants Lavier ?

De la même façon que l’on a expliqué sans honte aux trois enfants Delay, qu’en réalité ce qu’ils dénonçaient étaient des « faux souvenirs », va-t-on continuer à ignorer la souffrance des ces victimes ?

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