Le discrédit des plaignantes dans les affaires de viol par Melissa Bounoua

24 août 2011

Après l’affaire DSK, les victimes de viol discréditées ?

Le dénouement de l’affaire pénale qui opposait Nafissatou Diallo à Dominique Strauss-Kahn risque de ne pas aider les victimes d’agression sexuelle et de viol à témoigner, explique Béatrice Gamba, féministe, membre de l’association Mix-Cité.

par Melissa Bounoua

Dans les cas de violences sexuelles, il est fréquent de discréditer la victime, qui plus est quand l’accusé bénéficie d’un statut social favorisé.

En France, après une plainte pour viol, une pratique scandaleuse a encore cours : l' »enquête de moralité » concernant la plaignante. C’est-à-dire que l’on fouille sa vie privée afin de déterminer si elle est suffisamment parfaite pour porter plainte. Les accusations peuvent même se retourner contre elle : elle n’aurait pas dû se trouver là, ou n’était pas habillée comme il faut.


L’affaire DSK et surtout les commentaires qui l’ont accompagnée sont révélateurs du sexisme qui perdure dans notre société.

Faut-il le répéter, un viol n’est pas une relation sexuelle mais un acte de domination et d’humiliation, et le consentement des deux partenaires est nécessaire pour qu’il y ait relation sexuelle.

Cette affaire particulière ne doit pas occulter le fait que le viol est un phénomène de société massif, puisque
75.000 femmes adultes sont violées chaque année en France. C’est un cas parmi d’autres, et il est fondamental de continuer à se battre contre cet état de fait.

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