Dix-huit mois de prison avec sursis pour le viol de sa fille
Par Samuel Cogez
Publié le 11/07/2017
Un père de famille de 54 ans a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel d’Arras à dix-huit mois de prison avec sursis pour avoir violé sa fille mineure à plusieurs reprises, alors qu’elle était adolescente, de 2002 à 2008. Son épouse a été aussi reconnue coupable de non-dénonciation.
Dix-huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, avec obligation de soins et d’indemniser la victime. C’est la peine à laquelle a été condamné A. H., un Arrageois de 54 ans, reconnu coupable d’agressions sexuelles multiples sur l’une de ses filles et pour violences sur son fils. Pour ne pas avoir dénoncé ces faits dont elle était pourtant informée de la bouche même de sa fille, l’épouse d’A. H. a écopé de neuf mois de prison avec sursis. On parle ici de viols complets, correctionnalisés par la justice (c’est-à-dire jugés par un tribunal correctionnel au lieu d’une cour d’assises), niés en bloc par le père.
Abusée à plusieurs reprises
C’est l’épilogue d’une sordide affaire d’inceste dont a été victime une jeune fille, de ses 9 ans à ses 15 ans. Malgré les quelques « inexactitudes » et « confusions » relevées d’ailleurs par les juges lors de l’audience, la version de la jeune femme, aujourd’hui majeure, n’a jamais varié. Sa sœur a aussi confirmé qu’elle avait été abusée à plusieurs reprises, notamment dans la salle de bain. La mère, qui a préféré se taire, avait aussi été avisée de la situation et avait entendu les cris de sa fille. Un dossier survenu dans une famille carencée au niveau mental, aux repères moraux et sexuels défaillants.
Le père devra verser 3 000 € à sa fille, sa femme 1 000 €. A. H., reconnu coupable aussi de violences sur son fils, devra lui régler 500 € de dommages et intérêts.
Une réflexion au sujet de « Dix-huit mois de prison avec sursis pour le viol de sa fille »
Voilà pourquoi depuis des années je répète qu’il est impossible de porter plainte. C’est trop cher payé pour la victime revictimisée.
Bravo au journaliste Monsieur Samuel Cogez. Il ne s’agit pas d’abus sexuels, mais d’agressions sexuelles. Les anglicismes sont très à la mode, mais font preuve d’une belle ignorance. La « salle de bain » prend un s à bains.
Emmanuelle Cesari