Procès Cottrez : « Le bébé est venu. Je l’ai mis sur mon ventre. Je l’ai étranglé »

obsPar Elsa Vigoureux
Publié le 27-06-2015 à 12h30

Accusée pour un octuple infanticide, Dominique Cottrez a fait le récit de la mort du premier des bébés. Son mari dit n’avoir rien remarqué. De notre envoyée spéciale.

Ce vendredi, la présidente, Anne Segond, avait une petite demi-heure à tuer, entre deux experts. Elle s’est penchée vers Dominique Cottrez : « Maintenant, vous allez prendre la parole ». La petite dame de 1,55 mètre s’est levée. La cour lui a demandé de s’expliquer sur le premier des huit bébés qu’elle a achevés, après les naissances de ses deux filles. Comment elle s’y est prise, « la façon dont vous vous êtes préparée, madame ».

L’accusée a placé sa voix ni trop haut ni trop bas dans le micro, et elle a déroulé son récit lentement et d’un trait :

Alors, ma troisième grossesse… Je m’aperçois vite que je n’ai pas mes règles. J’espère, j’espère toujours qu’elles vont arriver. Puis, je commence à sentir les mouvements. Je suis enceinte. Et je me dis c’est pas possible, c’est pas possible. Alors je fais autre chose, pour ne pas y penser. Quand j’ai ressenti les contractions, je me suis mis dans la tête que je devais accoucher de ce bébé. J’ai fait garder Emeline et Virginie à mes parents, en leur disant que je me sentais pas bien. Je me suis allongée sur le lit, chez moi, et puis j’ai eu envie de pousser. Après, je l’ai mis dans un sac pour pouvoir le mettre dans la garde-robe. Quand mon mari est rentré, je lui ai dit que je me sentais pas bien. Il a fait à manger. Je suis descendue, je me suis mise dans le fauteuil. Je les ai regardés manger ; j’avais placé le bébé dans la garde-robe ».

« Je pensais qu’il pouvait être de mon père »

Pendant que la grossesse se déroule, Dominique Cottrez n’envisage rien, elle a peur des médecins. « Vous n’avez pas réfléchi à avorter seule ? », demande Anne Segond. « Comme avant, on faisait avec une aiguille à tricoter ? Non, ça aurait pu entraîner, quelque chose de grave pour moi, une septicémie ». Et Dominique Cottrez ne veut pas se mettre en danger. Elle dit que pour elle « agir, c’était trop difficile ». Elle était dépassée. Et quand le bébé s’est retrouvé sur son ventre, quand elle a vu que c’était un garçon, quand elle l’a entendu « se moucher, cracher », elle l’a enroulé dans une serviette, et elle a serré « autour de son cou » avec ses deux mains :

J’arrête quand il ne bouge plus, et de temps en temps, je relâche un peu… pour voir, et je resserre. Après je le repose sur moi, le temps que le placenta sorte ».

Elle dit qu’elle l’a ensuite rangé dans son armoire. Comme les serviettes, et tout le reste. La cour se demande pourquoi Dominique Cottrez a tué son enfant ? « Je n’avais pas d’autre solution ». Mais y avait-il seulement un problème ? « Je ne sais pas, c’était insupportable, ce troisième bébé ». Et surtout : « Je pensais qu’il pouvait être de mon père », lâche-t-elle. « C’est vraiment pour cette raison ?, interroge la présidente dubitative. Parce que pour Virginie, vous étiez dans le même doute, et elle a vécu, votre fille… » En effet. Le test génétique a confirmé que Virginie est bien la fille de l’époux de l’accusée, Pierre-Marie Cottrez, en 2011.

Il y avait une odeur, oui…

Alors, l’avocat Frank Berton ose : « Dites nous, vous avez pris du plaisir à tuer cet enfant ? » Sa cliente baisse la tête : « Non ». Mais « qu’est ce qu’il aurait fallu pour que vous le gardiez alors ? », poursuit-il. Dominique Cottrez a répondu : « Que quelqu’un arrive ». Dans cet instant où elle est « une autre femme », qu’on l’interrompe. Ce qu’aurait peut-être pu faire Pierre-Marie. S’il avait su pour les grossesses. S’il avait senti les odeurs. S’il avait entendu les accouchements.

Toute la journée, l’homme à la ligne sèche, avec ses cheveux gris coupés courts, son teint violacé par l’alcool, a enduré les questions des magistrats, des avocats : comment a-t-il pu ne rien remarquer ? Il dit : « On ne parlait pas », ou « je ne me suis vraiment rendu compte de rien », « je n’ai jamais fait attention au contenu des sacs ». On le secoue, on lui demande s’il se moque du monde. Il raconte toujours la même chose : un quotidien sans échange, elle partait au travail quand il rentrait, elle faisait tout, il ne gérait rien, même s’il mettait la main à la pâte pour la vaisselle et pour le dîner parfois.

Les crédits revolving qu’elle a contractés, il n’en savait rien jusqu’ici. Ils faisaient l’amour deux à trois fois par semaine, mais n’en parlaient jamais. Il se lavait le mercredi et le samedi dans la douche. Le reste du temps, c’était la toilette au lavabo. Il n’a jamais vu les sacs contenant les bébés dans le panier à linge, non. Il y avait une odeur, oui… Ses pieds, il pense. Le matelas était souillé, c’est vrai. Mais il faut dire qu’il lui arrivait de « pisser au lit ». L’avocat Yves Crespin, qui représente l’association l’Enfant bleu, demande : « Comment expliquez vous n’avoir rien vu du tout alors ? » Pierre-Marie Cottrez, 49 ans, est désolé :

Je sais pas, moi, je dois être bête… Je pense que ça peut arriver à tout le monde ».

Un monde de silences

Pierre-Marie Cottrez ne ment pas. Qu’aurait-il pu remarquer de « particulier », d’ »anormal » chez sa femme. Elle cachait un état, celui des grossesses, qui était en réalité quasi permanent : Dominique Cottrez a été enceinte au moins dix fois entre 1986 et 2000, soit près d’une fois par an. Les sacs empilés dans le coin de la chambre, à côté du lit, pourquoi attireraient-ils l’attention des autres membres de la famille ? Ils sont posés là depuis si longtemps, ils font partie du décor. Quant aux allées et venues de Dominique la nuit aux toilettes, c’était presque une habitude.

Dans le huis-clos familial des Cottrez, les secrets de Dominique se sont nichés sans bruit dans les plis du quotidien. La norme à la maison, c’est elle qui la fixe, avec les silences pour repère, l’absence d’échange pour langage, le manque d’attention pour tendresse. C’est le monde à l’envers d’une mère qui couve ses secrets comme les cadavres de ses enfants

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de la page du Nouvel Obs

Procès Dominique Cottrez – Vendredi 26 juin 2015 – 2e jour – Les sœurs – Tweets de la salle d’audience


L’audience reprend avec Marie-France, la sœur de Dominique

L’audience reprend. A la barre, Marie-France , qui a cinq ans de plus que Dominique.

audouin ‏@cocale
On entend Marie-France Lempereur, la sœur de Dominique . de 5 ans son aînée, c’est la plus proche d’elle.

Comme sa sœur, Marie-France ne mesure pas plus d’1,55 m et a des cheveux courts. Mais elle, elle est mince.

audouin ‏@cocale
« C’est ma petite sœur, elle a jamais été trop causante. C’est moi qui lui parlais, elle disait jamais rien ».

audouin ‏@cocale
« Elle ne m’a jamais parlé de toutes ses grossesses, j’aurais bien voulu, je l’aurais aidée ».

audouin ‏@cocale
Quelque phrases, ponctuées de longs silences. Pas très causante non plus, Marie-France.


« Elle m’enviait parce que j’étais plus mince », raconte la grande sœur de Dominique

« Dominique me disait : ‘Tu as de la chance d’être mince' », raconte sa sœur.

audouin ‏@cocale
« J’ai toujours été plus mince qu’elle, elle était un peu jalouse ».

audouin ‏@cocale
« je lui disais, tu as vu tes copines comme elles sont minces, elle m’écoutait pas ».

A part ça, en famille, ils ne parlaient pas de problème de poids.

Comment décririez-vous Dominique ?, demande la présidente. « Calme, secrète, gentille », répond Marie-France.

audouin ‏@cocale
– Comment la décrire ?
–  » Aimante, gentille. Et froide. Elle gardait toujours la tête froide. »

Marie-France décrit sa sœur comme gentille, aimante, mais aussi froide.


Elle la décrit comme une femme « aimante » mais « plutôt froide »

– « Donc elle est à la fois aimante et froide ? » rebondit la présidente.
– « Froide parce qu’elle arrive à tout contrôler, elle contrôle la panique »

audouin ‏@cocale
Pendant l’instruction, Marie-France a reproché à Dominique de trop aimer l’argent.

audouin ‏@cocale
« C’était elle qui gagnait le plus d’argent, et c’est elle qui avait le plus de problèmes financiers » dit Marie-France.

audouin ‏@cocale
– Pourquoi « froide » insiste la présidente ?
– « Elle arrive à tout accepter sans bouger ».

Marie-France : « Elle ne fait pas peur, mais elle avait un charisme donc j’aurais jamais demandé des choses sur sa vie privée »


La sœur de , n’a rien vu. Sur l’accouchement dissimulé de sa 2e fille, elle dit : « On était choqué. Mais on n’en a plus jamais parlé »

audouin ‏@cocale
« Après la naissance de Virginie à la maternité, j’ai pris sa main, je lui ai demandé pourquoi tu m’as rien dit ?
Elle s’est mise à pleurer »

audouin ‏@cocale
– « Et vous n’en avez pas reparlé ? »
– « Ben non ».

audouin ‏@cocale
« Après être rentrée à la maison, elle avait une lettre de la maternité pour le psychiatre. Elle l’a déchiré en morceaux ».


La soeur de Dominique raconte qu’elle a vu Dominique déchirer le courrier de la maternité qui lui conseillait un psychiatre

audouin ‏@cocale
– Je me mêle pas de sa vie, explique Marie-France.
– Vous croyez pas que vous auriez dû vous mêler de sa vie ?
– Maintenant, oui.

audouin ‏@cocale
« J’y arrivais pas, j’ai pas osé. C’est pas qu’elle me fait peur… mais elle un certain charisme qui fait qu’on n’insiste pas ».

audouin ‏@cocale
Marie-France savait que sa sœur n’avait pas de moyen de contraception. Elle lui avait dit un jour « la pilule ça fait grossir ».

Marie-France savait que sa sœur n’avait pas de moyen de contraception. Mais elle n’en parle pas davantage avec elle.

audouin ‏@cocale
Pareil, elle n’a rien dit. « Elle était assez grande ».

Marie-France a vu sa sœur en proie à deux crises d’épilepsie. Elle raconte comment cela s’est déroulé.

Puis la présidente interroge M-France sur son père. La sœur de Dominique déclare qu’elle ne croit pas à une relation incestueuse


Marie-France, la sœur de Dominique , ne croit pas à l’inceste.

audouin ‏@cocale
Marie-France ne croit pas à l’inceste. « Il l’aimait beaucoup, mais pas à ce point là. C’était pas un homme comme ça. »

« Ce n’était pas un homme comme ça. Il s’aimaient. Mais pas à ce point là. « Elle n’a jamais surpris sa sœur et leur père, pas vu de geste déplacé

audouin ‏@cocale
– Il l’aimait plus que vous ?
– Ah oui !

audouin ‏@cocale
Elle n’a jamais rien vu, soupçonné, surpris entre son père et sa sœur.

audouin ‏@cocale
Une image en passant : les trois petits singes qui se cachent la bouche, les oreilles, les yeux.

audouin ‏@cocale
On cite une lettre de Marie-France à Dominique.
« Je sais que tu mens, tu dois dire toute la vérité, tu couvres papa et maman ».

audouin ‏@cocale
Explications de Marie-France : je pensais que mes parents savaient pour les grossesses, elle était la préférée.

audouin ‏@cocale
« Maman elle disait toujours à Dominique : t’as assez de deux enfants, avec ton travail ».

Marie-France pense ses parents auraient pu aider sa sœur à tuer les bébés

audouin ‏@cocale
« Ils auraient pu très bien l’aider à tuer les bébés ».

La sœur de Dominique pense que ses parents auraient pu aider Dominique à tuer les bébés…

M-France a avorté deux fois. Une première fois parce que l’enfant était conçu hors mariage, une 2 fois parce qu’elle avait déjà 2 enfants

audouin ‏@cocale
« J’ai subi un avortement, c’était tout simple. Je sais bien que c’est pas pareil… mais quand même ».

audouin ‏@cocale
Donc visiblement dans la famille c’est envisageable de tuer les enfants à la naissance comme méthode contraceptive.

audouin ‏@cocale
« Ma mère elle en voulait que 3. S’il y avait eu la contraception ou l’avortement, je serai pas là ».

audouin ‏@cocale
Elle-même a avorté deux fois. Une fois avant son mariage. Et après ses deux enfants,
« ma mère pensait que ça faisait trop ».

audouin ‏@cocale
« Alors avec mon mari et ma belle-mère, on a décidé de le faire passer ».


Marie-France, la sœur de , a avorté deux fois. Première, parce que bébé conçu hors mariage, 2e parce que déjà deux enfants

audouin ‏@cocale
Grosse problématique autour du désir d’enfant chez les femmes

audouin ‏@cocale
« Qu’est ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on va devenir » a dit leur père Oscar avant de mourir.


La contraception, c’est semble-t-il compliqué dans la famille

Correctif : il s’agit de Marie-France Lempereur, et non Marie-France Cottrez, puisque c’est la sœur de Dominique Lempereur épouse

Marie-France : « Il faut éclaircir cette histoire, qu’on sache la vérité »

« Quand on a débarrassé la maison (des parents, ndrl), Dominique n’a pas voulu qu’on touche au grenier », raconte sa sœur.

Elle a invoqué une loi (je n’ai pas entendu laquelle) pour les empêcher de monter. Ça a suffi, ils étaient « contents » de ne pas avoir+de travail

audouin ‏@cocale
Ce qu’on entend est complètement dingue cet après-midi. Sans filtre.

audouin ‏@cocale
« L’inceste avec papa, c’est pas vrai. C’est pour se faire passer pour une petite victime » assène Marie-France.

Marie-France : « L’inceste avec papa c’est pas vrai. C’est pour se faire passer pour une petite victime »

« L’inceste avec papa, c’est pas vrai, c’est pour se faire passer pour une petite victime », lance Marie-France Lempereur, la sœur de

Ça commence à devenir compliqué ici. Chaque fois qu’une personne est à la barre, elle dit tout et son contraire en moins de quelques minutes

audouin ‏@cocale
On lui rappelle des propos tenus au téléphone, sur écoutes : « Oscar était un chaud lapin ». Elle élude.

audouin ‏@cocale
Le rapport à la vérité est étrange, aussi. Comme Pierre-Marie Marie-France dit quelque chose et son contraire quasiment dans la même phrase.

audouin ‏@cocale
L’avocate générale dit qu’en audition Marie-France avait donné une autre explication à sa deuxième IVG, parce qu’elle était en dépression.

audouin ‏@cocale
« Oui mais ma mère était d’accord ».

audouin ‏@cocale
L’avocat général Eric Vaillant à Marie-France.
« Vous partagiez la même chambre, avec Dominique ».

audouin ‏@cocale
« Et vous ne croyez pas à l’inceste. vous la croyez capable d’inventer ça ? »

Marie-France estime que sa sœur peut inventer un mensonge aussi gros que l’inceste, qu’elle en est capable

audouin ‏@cocale
– Pourquoi ? Elle a déjà fait des mensonges comme ça ?
– Oui.
– Lesquels ?
– Je me rappelle plus.

audouin ‏@cocale
Frank Berton, pour la défense de Dominique . « Vous étiez sa sœur préférée. Vous le saviez ? je vous le dis. »

audouin ‏@cocale
– « Je vais vous lire vos propos, vous allez me dire si vous avez menti ou dit la vérité, d’accord ? »
– « Oui. »

audouin ‏@cocale
– Le juge vous a demandé ce que vous pensiez de l’inceste. Vous vous souvenez de ce que vous avez dit ?
– Non.

« Le juge d’instruction vous a demandé ce que vous pensiez du viol de votre sœur par votre père.  Vous vous souvenez de ce que vous avez dit ?

« Vous ne pouvez pas me dire que vous ne vous souvenez pas de ce que vous avez dit devant le juge d’instruction ! » s’emporte Me Berton

audouin ‏@cocale
Berton s’énerve, lui crie dessus. Vous ne pouvez pas me dire je ne me souviens pas !

Me Berton : « Pourtant chez la juge d’instruction vous avez dit : ‘oui c’est possible. il y avait tant d’amour avec papa' »

audouin ‏@cocale
« Voilà ce que vous avez dit : c’est possible, il y avait beaucoup d’amour avec papa. »

« Non » répond la sœur de Dominique . Me Cottrez explose : « Vous avez dit que oui c’était possible, il y avait beaucoup d’amour avec papa »

Les déclarations de Marie-France diffèrent totalement des réponses qu’elle a données pendant l’instruction. Ce qui énerve Me Berton

audouin ‏@cocale
« Oui je suis pas étonnée, oui c’est possible, oui j’y avais pensé » : voilà ce qu’elle avait dit chez le juge à propos de l’inceste.

« Vous déclariez alors que « oui je ne suis pas étonnée que mon père soit au courant des cachettes, des grossesses, des meurtres » »

audouin ‏@cocale
« J’étais sous le choc » dit Marie-France à la barre pour s’expliquer.

audouin ‏@cocale
Chez le juge, elle dit qu’elle pense que c’est son père et sa mère qui ont enterré les bébés dans le jardin.

audouin ‏@cocale
Me Berton demande à Marie-France de regarder sa sœur.
« Vous pouvez lui dire dans les yeux que ça n’a pas existé ? »

audouin ‏@cocale
Domnique la regarde, elle pleure. Elle lui dit  » tu l’as dit chez la juge, tu l’as dit ! »

Et là Dominique interpelle sa soeur « Tu l’as dit à la juge oui ? Tu l’as dit ? »

audouin ‏@cocale
Marie-France soutient son regard, ne dit rien. Et lâche « j’ai changé d’avis ».

Dominique s’adresse à sa sœur :
– « Tu l’as dit alors ? »
– « Oui. Mais j’ai changé d’avis », répond Marie-France

« Oui je l’ai dit, répond Marie-France à Dominique . Mais j’ai changé d’avis ».

audouin ‏@cocale
La tension est extrême. Me Berton reprend. « Votre sœur a dit, à un moment, qu’elle aimait plus son père que son mari. »

audouin ‏@cocale
– « Vous êtes capable d’entendre ça ? »
– Marie-France : « Non. »

Chape de plomb sur la salle d’audience. L’ambiance est très très lourde.

audouin ‏@cocale
Me Carlier enchaîne. « Je comprends que c’est difficile. Mais vous pouvez le dire, votre papa n’est plus là. »

audouin ‏@cocale
Marie-France a une voix posée, qui ne laisse trahir aucune émotion.

audouin ‏@cocale
Quand on lui lit ses déclarations, elle dit : « C’est moi qui ai dit ça ? »

Procès : « Et puis je l’ai étranglé » => deuxième matinée d’audience

audouin ‏@cocale
Elle est bloquée-bloquée, verrouillée-verrouillée, à triple tour.

audouin ‏@cocale
Très secouée quand même, Marie-France va se rasseoir, le regard perdu.

Témoin suivant : Dominique Cristofoldi. C’est un gendarme d’une équipe cynophile.

audouin ‏@cocale
Après ce moment très fort, on entend le gendarme-expert cynophile.

Sans transition, on passe à l’audition d’un GENDARME EQUIPE CYNOPHILE. Oui, c’est écrit en gros au dos de son uniforme.

audouin ‏@cocale
Impressionnant Frank Berton.

audouin ‏@cocale
OUI ON NE VOIT QUE ÇA

Le gendarme – je m’excuse je n’ai pas entendu son nom – nous explique le comportement des chiens dressés.

Il est intervenu avec des chiens dressés pour des recherches de restes humains mais aussi de traces de sang

Après avoir décrit la manière dont il procède, ce gendarme repart. Sa déposition a duré 10min à peine

audouin ‏@cocale
Suivez et je fais une pause 😉

Le gendarme vient de repartir. C’était rapide.

Dimitri Dauchy, le compagnon de Virginie (fille des ), est appelé à la barre. Il a connu les Cottrez en 2001.

audouin ‏@cocale
On entend Dimitri, le père des deux enfants de Virginie. Parle de Dominique comme une bonne grand-mère, très présente.

C’est au tour de Dimitri Dauchy, le compagnon de Virginie, la 2e fille , de témoigner. Il est maçon et vit à Villers-au-Tertre.


Dimitri Dauchy, le compagnon d’une des filles , n’a rien à dire sur Dominique. « C’est une mamie exemplaire. On a besoin d’elle ».

Dimitri Dauchy n’a aucun reproche à faire à sa belle-mère. « C’est une grand-mère exemplaire »


Dimitri Dauchy a déjà dormi chez les et dit que « oui ça sentait des pieds » dans la chambre conjugale.

Dimitri Dauchy a passé plusieurs nuits dans la chambre conjugale des . Il a remarqué une odeur désagréable. « ça sentait les pieds »

Dimitri Dauchy a terminé. L’audience est suspendue pour 15 minutes.

Permalien de l'image intégrée

L’audience reprend.


Son mari « avait plus d’attention pour elle au parloir que quand elle était à la maison » note Dominique Dauchy


Le beau-fils explique que le mari de Dominique « est en cure ». « Il est mieux, il gère plus de choses, fait plus attention »


Le beau-fils a cette formule un peu maladroite mais tellement révélatrice sur les : « C’est un couple plus vivant qu’avant ».

Évidemment, je parlais de Dimitri Dauchy et non de Dominique Dauchy 😉 Merci à ceux qui suivent


 

audouin ‏@cocale
C’est au tour de Nicole, autre sœur aînée de Domnique .

Nicole Lempereur, une des sœurs de Dominique , arrive à la barre. Elle porte un pantalon noir serré. Elle est de corpulence moyenne

On passe à l’audition de Nicole Lempereur, un autre sœur de Dominique qui la décrit comme « très renfermée »

« Dominique est très renfermée, elle ne parle pas beaucoup. C’est une femme très courageuse, elle se lève tôt le matin pour travailler »


« C’est une femme courageuse, qui se levait très tôt le matin pour travailler, préparait le repas de son mari, repartait travailler le soir »

Après le décès du mari de Nicole, Dominique lui propose de venir habiter chez eux.

Nicole Lempereur a vécu un moment chez sa sœur, après la mort de son mari. Elle n’a pas remarqué d’odeur particulière


Où l’on apprend qu’Emeline, la première fille des , est partie vivre chez le grand-père Oscar.


Lequel aurait eu une relation incestueuse avec Dominique Il est mort en 2007

audouin ‏@cocale
« L’inceste, qu’est-ce que vous en pensez ? C’est possible » dit Nicole.

audouin ‏@cocale
Elle croit sa sœur, contrairement à Marie-France.

Quand Nicole Lempereur a appris que sa sœur avait eu des relations incestueuses avec leur père, elle ne voulait pas y croire


Contrairement à Marie-France, l’autre sœur Nicole Lempereur, croit Dominique. L’inceste ? « c’est possible »

Aujourd’hui, Nicole Lempereur pense que c’est possible. Elle ne voit pas pourquoi sa sœur Dominique mentirait.

audouin ‏@cocale
Elles ont 14 ans d’écart, donc quand Nicole a quitté la maison, Dominique n’avait que 7 ans.


Elle pense aussi possible que ses parents aient été au courant des grossesses de sa sœur Dominique . Mais elle n’explique pas pourquoi

audouin ‏@cocale
– »Pensez-vous que vos parents étaient au courant des grossesses de votre soeur ?
– Je pense, oui. »

Nicole Lempereur pense aussi que son père a pu être au courant des accouchements de sa sœur, sans pouvoir l’expliquer

audouin ‏@cocale
Mais elle est incapable d’expliquer pourquoi elle dit ça. On n’avance pas beaucoup.


La présidente fait tout pour faire parler les sœurs de Dominique dont la communication n’est pas le point fort.

Nicole Lempereur répond par oui ou par non. Elle aussi, elle parle peu. La présidente doit poser beaucoup de questions et insister

audouin ‏@cocale
Pour Nicole aussi, la parole semble très difficile.


« Rien à signaler », « Je ne sais pas », « Je n’ai rien vu » : top 3 des expressions les plus utilisées au procès


Nicole Lempereur n’a « jamais senti une odeur » bizarre chez les . Elle a néanmoins noté que la fenêtre était ouverte « tout le temps ».

Comme Dominique , Nicole Lempereur a des crises d’épilepsie. Elles en ont parlé ensemble. Elles prenaient un traitement similaire

Nicole Lempereur a aussi eu des problèmes de poids, au moment de ses grossesses. Mais elle n’en a jamais parlé avec Dominique

audouin ‏@cocale
– « C’est de famille, ça, personne ne parle de ses problèmes ? » dit la présidente en désespoir de cause.
– « Oui oui ».

– « Personne ne parle de ses problèmes, c’est de famille ? », demande la présidente.
– « Oui », reconnaît Nicole Lempereur

Nicole Lempereur raconte que Dominique et Pierre-Marie ont pris de force Emeline pour la faire avorter

La présidente n’a plus de questions. Nicole Lempereur s’en va en disant : « Merci beaucoup, au revoir »


audouin ‏@cocale
Aucune question des parties pour Nicole Lempereur. On passe à la 3ème soeur, Jacqueline.

C’est à Jacqueline Lempereur de témoigner. C’est la sœur de Dominique , de 17 ans son aînée


On passe à la troisième sœur, Jacqueline Lempereur, 17 ans de différence avec Dominique

audouin ‏@cocale
17 ans d’écart, elle a quitté la maison quand Dominique avait 8 ans.

Jacqueline Lempereur a des problèmes d’audition. La présidente doit parler fort et répéter ce qu’elle dit


« Je ne sais pas ce que je dois dire », déclare Jacqueline au micro. Bon.

audouin ‏@cocale
« Je ne sais pas ce que je dois dire » dit Jacqueline Lempereur. Fatigue.

audouin ‏@cocale
Elle s’est beaucoup occupée de sa petite soeur, lui donnait le biberon, la changeait

« C’était une fille secrète, elle ne parlait pas beaucoup », décrit aussi Nicole Lempereur. « Mais elle était heureuse »


« Dominique n’était pas expansive mais elle était heureuse » raconte Jacqueline

audouin ‏@cocale
« C’était une fille très secrète. C’était son caractère, mais elle était heureuse ».


« Ma mère la nourrissait mal. Mais je n’allais pas dire à ma mère « tu la nourris mal », c’était impossible »

audouin ‏@cocale
« Ma mère la nourrissait mal. Mais j’osais pas lui en parler, c’était impossible ».

audouin ‏@cocale
Jacqueline a une voix plus assurée que ses soeurs. Caractère plus affirmé apparemment.

audouin ‏@cocale
Elle dit l’avoir aidée pour maigrir, ça avait marché.

audouin ‏@cocale
« Mon mari lui avait dit, t’es belle Dominique ».

audouin ‏@cocale
« J’ai eu une hémorragie cérébrale, j’ai des trous de mémoire ».

audouin ‏@cocale
« A la mort de mon père, quand on a fait les arrangements, je lui ai dit appelle moi si tu as un problème, elle m’a jamais appelé »

Jacqueline n’a pas eu de nouvelles de Dominique pendant longtemps, mais estime que sa sœur aurait dû l’appeler, car c’est la petite soeur

audouin ‏@cocale
– « C’est pas à moi à téléphoner, c’est à elle ! »
– « Parce que c’est vous la soeur aînée ? »
– « Bah oui ! »


Jacqueline raconte que Dominique ne l’appelait jamais.
– « Et vous, vous l’appeliez ? demande la présidente.
– « Non, ce n’est pas à moi de l’appeler »

 – « Pourquoi ? » relance la présidente.
– « Parce que je suis l’aînée », répond Jacqueline

audouin ‏@cocale
Quelle tristesse infinie que cette famille.

audouin ‏@cocale
Personne ne se parle de rien, tout le monde souffre dans son coin, personne ne tend la main à personne.

audouin ‏@cocale
Et beaucoup de rancoeur par dessus tout ça, de toutes les choses qu’on ne s’est jamais dites.

audouin ‏@cocale
Jacqueline semble en colère contre sa soeur, sans qu’on comprenne pourquoi.

Quand Jacqueline a appris la naissance de Virginie, qui n’avait pas été annoncée, elle a été « saisie ».

audouin ‏@cocale
– « Comment vous avez appris la naissance d’Emeline ? »
– « Par SMS » Moment de flottement.


– « Comment vous avez appris la naissance d’Emeline ? »
– « Par sms ».
Après vérification, les textos n’existaient pas. On est bien.

audouin ‏@cocale
– La présidente : « après enquête rapide, les SMS n’existaient pas en 87 ».
– « Ben si, ,j’ai eu un SMS Rires.


Cela fait huit ans que les deux sœurs ne se sont pas vues. Sans aucune raison. Huit ans. La dernière fois, c’était pour la mort de leur père

audouin ‏@cocale
En colère, parce que sa soeur n’a pas gardé de relation avec elle, « sans raison ».

audouin ‏@cocale
Elle n’avait pas vu sa soeur depuis 2007, à l’enterrement de leur père.

Avant le procès, Jacqueline avait vu Dominique pour la dernière fois en 2007, à l’enterrement de leur père

– « Vous trouvez qu’elle a grossi ? » demande la présidente.
– « Peut-être », répond Jacqueline

audouin ‏@cocale
– « Vous trouvez qu’elle a grossi ? » demande la présidente.
– « Peut-être »


Les sœurs ne se voyaient plus sans raison. Mais il semblerait qu’il y ait un gros conflit autour de l’héritage.

audouin ‏@cocale
Il y a eu visiblement un gros conflit au moment de l’héritage. Jacqueline part dans une histoire très confuse.

audouin ‏@cocale
Elle a apporté le papier de l’héritage qu’elle devait signer, qui laissait plus à sa soeur Dominique . « J’ai pas signé ».

audouin ‏@cocale
« Elle avait une procuration (sur le compte de son père), elle a volé de l’argent » dit Jacqueline.

audouin ‏@cocale
Derrière les questions d’héritage, le vrai problème c’est souvent l’amour des parents. D’où cette colère de Jacqueline.

audouin ‏@cocale
« L’inceste ? J’ai du mal à le croire. Je ne peux pas le croire ».

– « Votre sœur parlait de relations avec votre père, vous en pensez quoi ? »
– « Je ne peux pas le croire ».

audouin ‏@cocale
– « Jamais il ne nous embrassait, ne nous caressait »
– « ça n’a rien à voir, madame »


L’inceste ? « Je ne peux pas le croire, dit Jacqueline. Jamais il ne nous embrassait ».

Jacqueline ne croit pas à l’inceste, comme Marie-France. Toutes les 2 formaient aussi un « clan » lors d’un problème d’héritage

audouin ‏@cocale
Il y a eu des écoutes téléphoniques : elle parle avec son mari de l’inceste possiblement subi par Dominique.


Dans les écoutes téléphoniques, elle avait pourtant évoqué l’inceste.


Jacqueline explique que c’est l’enquêteur social qui lui a mis la puce à l’oreille.

audouin ‏@cocale
« On en avait déjà parlé dans la presse, non ? Alors c’est l’enquêteur social qui nous a mis la puce à l’oreille ».

audouin ‏@cocale
L’enquêteur social aurait dit « vous devriez voir un psy, je ne sais pas si votre couple tiendra quand vous saurez la vérité »

audouin ‏@cocale
« On a juste réfléchi, en se disant ‘c’est peut-être mon père' ».

audouin ‏@cocale
Elle est persuadée que c’est à cause de l’obésité que sa soeur a fait ça.

audouin ‏@cocale
Jacqueline a visiblement beaucoup de rancoeur aussi envers son père. Elle n’allait plus le voir à la fin de sa vie.

audouin ‏@cocale
Il y a le clan des soeurs Marie-France et Jacqueline d’un côté. Et Dominique, Nicole et son père de l’autre.

Jacqueline : « C’est affreux ce qu’elle a fait. Tuer des bébés ! En plus c’était les siens. Je ne peux pas lui pardonner c’est impossible »

audouin ‏@cocale
« Je lui pardonnerai jamais ! C’est affreux ce qu’elle a fait ! Tuer des bébés ! En plus c’était les siens ! » crie Jacqueline.


« Je ne lui pardonnerai jamais. C’est affreux ce qu’elle a fait ! Tuer des bébés ! En plus, c’était les siens ! », lance Jacqueline

audouin ‏@cocale
– Parce que si c’est pas les siens, c’est moins grave ? ironise Me Berton.
– On tue pas les bébés !
– On est d’accord.

Questionnée par Me Berton, Jacqueline se reprend : « Les siens… Enfin on ne tue pas les bébés, c’est tout ! »


Me Berton ironise :
– « Parce que c’était moins grave si ce n’était pas les siens ? »
– « On tue pas des bébés ! » reprend Jacqueline

audouin ‏@cocale
Retour sur le SMS : Jacqueline avait mal compris, elle parlait de la naissance de l’enfant d’Emeline.

Pour ceux qui ont suivi l’histoire du SMS, qui n’était pas encore inventé, Jacqueline s’est trompée : elle parlait du bébé d’Emeline


On passe au témoignage de Bernard Lempereur, le mari de Jacqueline, mais aussi un lointain cousin. C’est pour cela qu’ils ont le même nom


On termine cette série avec le mari de Jacqueline Lempereur, Bernard Lempereur.

audouin ‏@cocale
Et on termine avec Bernard, le mari de Jacqueline.

audouin ‏@cocale
Bernard est cousin de sa femme Jacqueline

Bernard et Jacqueline Lempereur ont le même nom car ils sont cousins éloignés. Puis se sont mariés.

audouin ‏@cocale
Voix bien timbrée, accent prononcé.


Bernard Lempereur dit savoir d’où vient le mal-être de Dominique et va nous l’exposer.

Bernard Lempereur croit connaître les raisons du mal-être de Dominique . Il se lance dans un récit.

audouin ‏@cocale
« J’ai connu Dominique avant même sa naissance ». (C’est son cousin.)

audouin ‏@cocale
Il se tourne vers elle « une magnifique petite fille ».

audouin ‏@cocale
« Personne n’a su expliquer ce qui s’est passé. » dit Bernard.


Bernard raconte une nouvelle fois la grossesse non désirée de la mère de Dominique. Après la naissance de Marie-France elle fait une dépression.

audouin ‏@cocale
Il raconte l’histoire de sa belle-mère, la mère de Dominique. « Après Marie-France, elle a fait une dépression épouvantable ».

audouin ‏@cocale
5 ans plus tard, elle retombe enceinte. Le médecin la menace, lui dit qu’il va la mettre à l’hôpital psy si elle ‘recommence’.


Puis retombe enceinte de Dominique et miracle, elle accepte sa grossesse. « Mais elle l’a nourrie de façon exponentielle », raconte Bernard.

audouin ‏@cocale
« Il s’est passé un miracle, elle a accepté sa grossesse » dit Bernard. Mais la belle-mère nourrit Dominique « n’importe comment ».

audouin ‏@cocale
« Tout le monde le savait. La courbe de poids grimpait, le médecin lui disait de faire attention. Elle s’en fichait ».

« Plus elle mangeait, plus elle avait envie de manger », explique Bernard Lempereur

audouin ‏@cocale
« Dominique avait toujours faim. Et elle grossissait, elle grossissait. »


« Dominique grossissait, grossissait. Je voulais te dire, Dominique, la responsable, c’est ta mère », résume Bernard.

audouin ‏@cocale
« Je voulais te dire, Dominique, la responsable, c’est ta maman! »

« Mais le responsable, c’est sa mère. Voilà c’est ce que je voulais dire ! » C’est donc l’explication de Bernard Lempereur

audouin ‏@cocale
« Je voulais absolument vous le dire. » Bernard est pour l’instant le plus disert de la famille.


Fin du pour cause de train. Reprise lundi matin 9h. En attendant, suivez les confrères qui font ça très bien 😉 Bonne soirée.

audouin ‏@cocale
« Quand je me suis marié, elle avait 4 ans ». Il dit se sentir très proche d’elle.

Dominique a 8 ans quand Bernard et Jacqueline Lempereur partent s’installer dans le Midi.

audouin ‏@cocale
« Que ses soeurs et frère étaient jaloux d’elle, c’est archi-faux » dit-il.

audouin ‏@cocale
La mère qui gave sa fille de nourriture… Y a des psys sur ma TL ?

audouin ‏@cocale
Bernard, sur l’inceste : « je n’ai jamais rien vu ! je vous le jure ! »

« Je n’ai jamais rien vu ! » assure Bernard Lempereur à propos de l’inceste. Il devance les questions de la présidente

audouin ‏@cocale
« On dirait qu’elle nous aime plus, je sais pas pourquoi » dit Bernard. « Elle nous a jamais invité à manger ».

audouin ‏@cocale
« Ma femme en a beaucoup souffert » dit Bernard, lui aussi en colère.

audouin ‏@cocale
Obligée de quitter la famille – Lempereur pour prendre le train. Merci de votre suivi !

Bernard Lempereur raconte à sa manière le traumatisme subi par Dominique lors du premier accouchement.


« On lui a dit : ‘On était obligé d’écarter ta graisse pour sortir le bébé’. Mais où voit-on ça ? On est au Moyen Age ? », s’indigne-t-il

On sent que Bernard Lempereur aime raconter toutes ces histoires de famille. Il met le ton, cherche les détails. C’est bien le seul

Bernard Lempereur a sermonné Pierre-Marie après la grossesse cachée de Virginie.

Mais Bernard Lempereur se souvient de cette réponse de Pierre-Marie : « Elle m’a fait promettre de ne rien dire »

Avec ses détails et ses expressions, Bernard Lempereur fait rire le jury et le public

Bernard Lempereur confirme qu’il a entendu qu’il y avait de « grands secrets dans la famille », sans en savoir plus.

 

B. Lempereur pense que la mère de D savait qu’il y avait 2 bébés enterrés dans le jardin. « Elle était sur le point de me le dire »

« Mais au moment de dire pourquoi il y avait beaucoup de malheur dans le monde, elle a éclaté en sanglots. »

Oscar Lempereur est arrivé et a dit à sa femme : « Mais tu vas la fermer »,poursuit-il. Elle n’a plus rien dit. Elle est morte 2 ans après

Bernard Lempereur ne sait pas qui a enterré les bébés dans le jardin. Il pense que ce ne sont pas les parents de Dominique

pensait que les bébés étaient toujours dans le grenier. Alors qui a pu les enterrer ? « Il est temps qu’il se dénonce », dit Bernard Lempereur

Je suis partie avant la fin de l’audience pour prendre un train. Suite du #LT du procès #cottrez lundi matin.