Procès Dominique Cottrez – Jeudi 2 juillet 2015 – 6e jour – Plaidoiries – Tweets de la salle d’audience

Dernier jour du procès de Dominique à Douai. Le verdict est attendu en fin d’après-midi.


L’avocat général a requis hier 18 ans de prison contre Dominique => Elle encourt la réclusion à perpétuité

Dominique est arrivée sous l’œil des caméras. Ses 2 filles, son beau-fils Dimitri et son mari sont là, sur le banc parties civiles

L’audience reprend. Dernière journée du procès

C’est au tour des avocats de Dominique de plaider.


L’audience reprend avec la plaidoirie de la défense Me Carlier prend la parole.

C’est Me Marie-Hélène Carlier qui commence. « Ds ce procès j’ai cru que j’allais perdre mon âme »

« Dans ce procès, j’ai cru que j’allais perdre mon âme parce qu’on a touché à des bébés »

« Je me suis rendu compte que bien au contraire mon âme je l’avais trouvée à travers l’humanité de ce procès »

« Cette peine me paraît démesurée »,dit Me Carlier à propos des réquisitions de l’avocat général. Il a requis 18 ans de prison contre Dominique Cottrez

Me Carlier parle d’une peine « démesurée » requise par le procureur (18 ans). Et poursuit sur une comparaison d’une telle affaire à l’étranger

« Vous avez dit à plusieurs reprises que les débats vs avaient ouvert l’esprit », dit-elle en regardant D . « A moi aussi » ajoute-t-elle.

« Regardez ce qui se passe à nos frontières ! », s’énerve Me Carlier.

En Finlande, en Suisse… « ils n’ont pas moins de cœur que nous mais l’infanticide est jugé comme un délit spécifique »

« Ou c’est la Finlande, la Suisse ou la Grande-Bretagne qui se trompent, ou c’est nous ? »

Les peines prononcées là-bas pour ces délits spécifiques sont de trois ou quatre ans, dit l’avocate.

« Comprendre c’est pardonner. (…) Ce qu’on lui reproche c’est quelque chose de hautement spécifique. »

Ex. : en Angleterre la plupart des femmes coupables de néonaticide sont condamnées à 1 mise à l’épreuve plutôt qu’à 1 peine de prison

Ce sont des précisions (pas la plaidoirie)

« On vous a demandé de prendre de la distance (pour juger Dominique ). C’est le contraire de ce que les experts vous ont demandé ! »

Et citant les psychiatres, elle lance aux jurés :
« Ne la jugez pas avec votre regard, jugez-la selon sa pathologie, selon ce qu’elle est ! »

« Ne la jugez pas selon votre regard jugez-la selon sa pathologie », intime Me Carlier en se plantant devant les jurés.

Dernière ligne droite. Me Carlier (défense) plaide la pathologie mentale, encore méconnue. Ces infanticides comme déni de grossesse


Et pointant du doigt le procureur « Monsieur, vous êtes dans le déni du déni ! »

« Vous êtes revenu des années en arrière ! Nous sommes au balbutiement des recherches »

« Vous êtes revenus des années en arrière ! », s’énerve Me Carlier en jetant un regard à l’avocat général.

« Qu’est-ce que vous direz M. le procureur si dans quelques années l’infanticide est considéré comme une pathologie mentale ? Que direz-vous ! »

Me Carlier : « n’oubliez pas ce qu’elle a fait des sacs. elle les gardait près de son lit. C’est hautement pathologique. » 1/2

Me Carlier (défense) : « Elle n’a pas pu les laisser vivre (les bébés), mais elle n’a pas pu s’en séparer. » 2/2

Pendant ce temps, Dominique est immobile, la tête légèrement baissée. Aujourd’hui elle porte un tee-shirt à motifs colorés.

Me Carlier s’avance vers elle. « Regardez-la messieurs mesdames les jurés, elle est pitoyable ! »

« Cette femme, regardez-là messieurs et mesdames les jurés ! Elle est pitoyable. C’est une enfant non désirée et surnourrie par sa mère »

« Regardez la, elle est pitoyable », dit Marie-Helene Carlier. Dominique , bête de foire. Ou quand la défense agresse sa cliente.

Dominique avait pourtant gagné Ça, grâce à ce procès : une dignité en se montrant comme elle est, délestée de ses mensonges.

Curieuse plaidoirie de MHC qui pour éviter la prison à D. veut l’envoyer à l’hôpital psychiatrique…

« Je suis une fille de paysan, ce milieu-là, je le connais par cœur ! Je l’entends votre père dire : c’est pas grave, t’es comm’ t’es »

« Regardez-la ! Elle était belle dans les yeux de ses parents. On est dans un milieu où on ne parle pas d’obésité »

« Mais vous savez comment l’appelait le médecin traitant ? La grosse de la ferme »

« L’obésité c’est ça. Je ne veux pas vous faire du mal madame , mais je voudrais vous voir en maillot de bain ! », lui dit-elle

« L’obésité à mes yeux est quelque chose qu’on ne vous pardonne pas. L’obésité c’est de votre faute. C’est sale »

« On vous plaint quand vous êtes malade, handicapé mais quand vous êtes obèse ? C’est de votre faute, vous êtes sale ! »

« Prenez de la distance, prenez de la distance », répète-t-elle aux jurés.

« L’obésité, ça fait des enfants malheureux, des enfants tristes. Il faut l’avoir été pour le savoir »

« Il faut l’avoir été [obèse] pour le savoir, pour le comprendre »

« Dominique Lempereur sous ses kilos, sous ce corps difforme, elle cache une immense fragilité. »

« Sous ses kilos, ce corps difforme, elle cache une immense fragilité. Quand elle vous regarde, on dirait une petite fille à la récréation »

« Cette obésité va déterminer toute l’existence de Dominique , ce dégout d’elle-même »

« Cette obésité va déterminer toute l’existence de Dominique , ce dégout d’elle-même »

Dominique est assise sur la chaise, immobile, prostrée.

« La nourriture c’est un besoin pour elle de compenser. On ne peut pas la juger sans penser à tout ça »


« Ce qui devait être le plus beau jour de sa vie se transforme en une catastrophe », dit Me Carlier à propos du 1er accouchement de D

« Ce premier enfant, quelle catastrophe ! » Son premier accouchement « l’a détruite », poursuit Me Carlier

« La sage-femme va lui dire « gros boudin », ‘il faut que j’écarte les graisses »

« Et lui lance comme une prophétie ‘tu tacheras de ne pas revenir si tu n’as pas perdu 30 kilos' »

« La sage-femme a ravivé en quelques minutes les traces, les souffrances de l’enfance, toute la douleur enfouie »

« Regardez Virginie (2e fille). C’est un miracle de la vie, elle est belle, blonde, mince, tout ce que vous n’êtes pas Mme  »

« C’est incroyable comme elle est jolie Virginie. Elle est grande, elle est blonde, elle est tout ce que vous n’êtes pas madame »

L’humiliation encore : « virginie (une fille ), c’est tout ce que vous n’êtes pas ! Elle est blonde, elle est belle, elle est mince »1/2

Et sur sa chaise bleue, Dominique pleure en écoutant son avocate. 2/2

Dominique est secouée de petits sanglots à l’évocation de sa deuxième fille, dont elle avait caché la grossesse

Pour l’avocate Me Carlier, Dominique « n’a pas accouché dans un silence de plomb, non. Elle hurlait en silence. »

Virginie , elle est assise sur le banc des p.civiles avec son père et sa sœur aînée Emeline. C’était le cas tout au long du procès.

Mes confrères sont partagés sur la plaidoirie de Me Marie-Hélène Carlier.

Elle humilie sa cliente comme la sage-femme du premier accouchement.

et on n’est pas tout à fait dans la même situation ! il me semble que pour un avocat la fin justifie les moyens

mais n’est-elle pas seule à pouvoir mesurer cette bienveillance ?

Non parce que ça vient d’elle. Elle la connait depuis des années. ça n’a rien à voir. Ni dans le ton.

Sympa, l’avocate

Plaidoirie d’une maladresse insigne de Me Carlier pour D. . Elle blesse tout le monde. On attend Me Berton avec impatience.

Me Carlier a terminé justement. C’est au tour de Me Frank Berton de plaider pour Dominique

Me Carlier a terminé justement. C’est au tour de Me Frank Berton de plaider pour Dominique

Me Berton prend la parole

La classe de Frank Berton qui commence sa plaidoirie : « Dominique je vous trouve belle, Parce que vous êtes belle en vous »

« Avez-vous été une femme ? Oui, oui, mais personne ne l’a vu », commence Me Berton d’une voix forte

« Personne n’a vu la femme que vous êtes. Ceux qui la photographient, qui prennent votre image. Vous n’êtes pas ça Mme « 

« Une audience d’une exceptionnelle tenue, je vous le dis madame la présidente », dit Me Berton en saluant son « tact », sa « finesse »

« Être juré c’est une mission exceptionnelle, c’est juger l’autre. C’est décortiquer son âme »

« Alors faisons-le [juger] avec intelligence et compassion, comme l’a dit Coutanceau, avec humanité comme l’a dit Dubec »

« Être juré c’est exceptionnel. C’est décortiquer son âme. Alors faisons-le avec intelligence et compassion, comme l’a dit Coutanceau »

« Avec humanité, comme l’a dit Dubec. Comme des hommes libres »

« Moi je vous dis juste faisons-le libre »

« Un journal gratuit a écrit ‘la débâcle de la défense’ (au moment de l’inceste) » Je précise, ce n’est pas metronews 😉

« Je m’en fiche qu’elle est oui ou non, elle l’est névrotique ! » s’exclame Me Berton en levant sa main.

« L’inceste j’en prends ma responsabilité, je vous l’ai dit. Est-ce que c’est pas un comportement naturel ? »

« L’inceste, j’en prends ma responsabilité. Elle a saisi la perche salutaire qu’on lui tend. Ça arrangeait tout le monde »

Le mensonge de l’inceste : « je prends ma part de responsabilité », dit Frank Berton. Dominique a saisi « les perches qu’on lui tendait »

« On peut imaginer qu’elle ait peur. Et puis ça arrangeait tout le monde l’inceste. »

« Le nombre est mécanique, vous devez l’entendre. Parce que si c’était une femme qui prenait de plaisir, on n’aurait pas retrouvé les corps »


« Elle les a gardés. Courjault a essayé d’en faire disparaître, brûler un. Je ne suis pas fou. On n’aurait pas retrouvé les corps »


« Un nouveau-né, c’est un nouveau-né. Non ! Pas pour cette femme. Il faut se mettre à sa hauteur »


« Il n’y a pas d’inceste. Mais il y a quelque chose. Le rapport à la mère ? J’en sais rien »

« Cette femme ne prend aucun plaisir à tuer ses nouveau-nés. Pas de perversité, ce n’est pas une serial-killer »

« Ça vous aurait soulagé qu’elle ait pris plaisir à tuer les bébés, hein ? Mais non, ce n’est pas une perverse », clame Frank Berton.

« car la répétition (des crimes) n’est pas diabolique, parce qu’elle se lève la nuit, l’hiver pour couvrir les corps ».

« Elle se lève pour les couvrir avec une couverture. Mais tout va bien, il n’y a pas d’altération… » assène Me Berton

Me Berton passe au mari « un miraculé de la prescription »

Explications : si Pierre-Marie sait, il n’y a plus « d’obstacle insurmontable à la manifestation de la vérité », donc 7 meurtres sur 8 sont prescrits.

Donc on aurait pu éventuellement juger les deux époux mais seulement pour le dernier bébé né en 2000. Le parquet a préféré lâcher le mari.

« Vous êtes belle Madame. Je le redis aux jurés, cette femme je la trouve belle », poursuit Berton

« Je le redis, je le redis : je la trouve belle »

Me Berton passe au mari, Pierre-Marie . Il ne l’épargne pas. « Vous êtes convaincu qu’il est innocent, comme M. Courjault, hum ? »

Il se tourne vers le mari : « vous êtes coupable de l’avoir emmurée, de l’avoir prise par derrière 2, 3 fois par semaine »

« Vous êtes coupable de l’avoir emmurée ! De l’avoir pris 2 à 3 fois par semaine, par derrière ! », tonne Frank Berton.

Frank Berton est le seul à dire à Pierre Marie que les rapports infligés à sa femme 3-4 fois par semaine, ça s’appelle des « viols »

« parce que vous saviez qu’elle n’avait pas de contraception. J’ai aucun respect pour vous ! » Me Berton au mari.

« Il y en avait un qui savait. Il a rien dit. Soit c’est le mari, soit c’est le grand-père »

« Celui qui a vu les bébés dans le grenier, vous ne pensez pas qu’il aurait pu dire : ‘Dominique, qu’est-ce que tu as fait ?' »

« Aucun ne lui a tendu la main… Quelle tristesse, quelle tristesse… »

« Vous n’avez pas le droit, comme tout le monde l’a fait, messieurs mesdames les jurés, de vous détourner »

« Je la défends avec mon cœur. Avec ce que j’ai appris. »

« Dominique ne demande rien, elle a cessé de demander. Moi je demande beaucoup, je demande pour elle »

« Mesdames messieurs les jurés, Dominique ne demande rien, parce qu’elle a cessé de demander. Mais moi je demande pour elle »

Berton : « Dominique ne demande rien, elle a cessé de demander. Moi je demande pour elle… Ne vous comportez pas comme les autres »

« Dominique vous n’avez confiance en personne. Je vous demande d’avoir confiance en vos juges »

Me Berton : « Madame Cottrez, Faites confiances à vos juges. « 


« Ce matin, je suis allée la chercher, c’est le dernier matin. Elle a fait un petit sac, avec toute sa vie dedans »

Me Berton : « Je suis allé la chercher ce matin. Parce que c’est le dernier matin, elle a pris un petit sac, rempli de sa vie. »

« Cette femme a dit ‘je comprendrais si je suis condamnée’. On n’a jamais plaidé l’innocence, on a plaidé l’explication »

« Vous l’appellerez comme vous le voulez humanité, compassion, ce n’est pas être faible que de lui permettre un bref délai »

« Ce n’est pas être faible de lui permettre un bref délai, de lui permettre d’aller voir la tour Eiffel, j’en sais rien ! »

« Vous imaginez sa vie en prison ? Les autres vont la lyncher »

« J’ai peur parce que j’ai sûrement oublié de vous dire plein de choses. Je vais vous la confier, ramenez-moi madame « 

« J’ai peur, parce que j’ai sûrement oublié plein de choses. Je vais vous la confier », dit Me Berton en baissant la voix

« Ramenez Mme sur le chemin de la vie. Je vous demande de la ramener dans la communauté des hommes », conclut Me Berton.

Frank Berton demande aux jurés de se séparer de l’image de D., « ramenez la sur le chemin de la vie, qu’elle sorte de sa souffrance »

Me Berton aux jurés « Je vous la confie, ramenez moi Mme Cottrez pour l’humanité, sur le chemin de la vie. »

« Ramenez-moi madame sur le chemin de la vie. Mesdames messieurs je vous le demande, je sais que vous pouvez le faire ».

« Je n’ai pas plaidé l’innocence, j’ai plaidé une détresse », dit Frank Berton

Fin de la plaidoirie de Me Berton. Le dernier mot revient à Dominique

Dominique se lève une dernière fois « Pardon à Emeline, Virginie, pardon à mes frères et sœurs. Pardon, pardon, pardon »

Dominique éclate en sanglots. Ses derniers mots :  » Émeline, Virgine, Pardon. Pardon à mes frères et soeurs. Pardon. »

« Pardon, pardon, pardon… », dit Dominique en éclatant en sanglots

Puis Dominique se rassoit.

Elle s’effondre en larmes. L’audience est suspendue. Les jurés se retirent pour délibérer.

Audience levée. Les jurés délibèrent.

Le jury se retire pour délibérer. L’audience est suspendue.

« J’ai essayé d’attirer l’attention des jurés sur le drame de cette femme », dit Me Berton hors audience

« C’est une grand mère aimante. La prison ne servirait à rien », ajoute Me Berton

« Jour après jour elle prend conscience de ce qu’elle a fait. Elle est sur un long chemin. Elle a un long travail de reconstruction »

Précision : quand Dominique a dit pardon, elle s’est adressée à ses filles, ses petits-enfants, ses sœurs et son frère

L’orage gronde au-dessus de la salle du délibéré. C’est un détail.

Procès Cottrez : la défense au poing de Me Franck Berton


« le seul homme qui se soit jamais battu pour elle, c’est son avocat. »

Me Berton: «Ramenez-moi Dominique Cottrez dans l’humanité» via

Infanticides : « Ne refusez pas à Dominique Cottrez cette aide qui lui a manquée » via

« Défendre Dominique Cottrez, c’est réparer le lien à ce monde qui lui a tourné le dos » – >


La cour va rendre son verdict

Délibéré attendu vers 16h40.

Délibéré attendu vers 16h40

Les deux filles de Dominique , Emeline et Virginie, et son mari, viennent de regagner la salle d’audience.

Le verdict du procès sera annoncé dans 15 minutes. La salle d’audience est bondée.

Les filles et le mari de Dominique , ainsi que le compagnon de sa fille aînée, ont retrouvé leur place sur le banc des parties civiles

Il y a beaucoup de monde dans la salle d’audience. Les bancs qui s’étaient peu à peu dégarnis se sont de nouveau remplis.

Dominique arrive à son tour. Après avoir échangé quelques mots avec son avocat, elle s’assoit.

Dominique fait son retour dans la salle d’audience, aux côtés de Me Berton

Dominique attend son verdict entourée de caméras.

Les caméras sont autorisées à entrer dans le prétoire. Mais pas à filmer Dominique . Me Berton se met devant elle pour faire barrage


Me Carlier a rejoint Me Berton. Tous les deux sont debout autour de Dominique

Les caméras ne filmeront pas l’accusée, Me Berton l’a interdit. Ils prennent uniquement des images de la cour.

La greffière prend des photos. C’est son dernier grand procès, et c’est la greffière de cour d’assises la plus âgée de France

Même loin de Douai, on ressent ce frisson, ce mal de bide avant un verdict d’assises… quand une vie bascule

Le public est très nombreux. Il attend, on attend… Avec fébrilité.

La greffière prend en photo les journalistes.

C’est la greffière de cour d’assises la plus âgée de France et c’est son dernier grand procès, nous raconte un confrère.

Je crois que l’émotion a gagné toute la salle d’audience, qui attend, fébrile. Une vie va basculer dans quelques instants.

La cour arrive, puis les jurés. L’audience reprend

L’audience reprend.

La cour va rendre son verdict

La cour d’assises de Douai condamne Dominique à 9 ans de réclusion criminelle, après un peu plus de 5 heures de délibéré =>

Dominique est condamnée à neuf ans de prison.

Dominique est condamnée à 9 ans de prison.

La cour condamne D. à 9 ans de prison

« Vous êtes déclarée coupable à l’exception de la préméditation concernant le 1er bébé »

La préméditation n’est pas retenue pour le premier bébé.

La cour retient l’altération du discernement

La cour a retenu l’existence d’une altération de son discernement.

L’altération du discernement est retenue.

Dominique part en prison ce soir

L’audience est terminée. Ses filles et son mari se jettent dans ses bras

Eric Vaillant, avocat général : « Dont acte. C’est un bon procès, de la bonne justice. »

L’audience est levée. Dominique se jette dans les bras de ses avocats. Puis dans ceux de ses 2 filles. Elle pleure.

Les filles de Dominique et son mari se sont jetés sur elle pour l’enlacer.

Son mari et son gendre rejoignent Dominique . Tous l’entourent.

Ils ne forment qu’un autour d’elle

Me Berton : « c’est une victoire de la justice. Les jurés de l’assise du Nord ont compris son histoire, son isolement. »

Pierre-Marie , son mari, est en larmes

« C’est une magnifique décision » commente l’avocat de

« Madame l’accepte ». Donc pas d’appel

« Certes ce soir elle dormira en prison, mais pas pour longtemps »

Annelise Cau, vice procureure : « D. a bénéficié d’une indulgence exceptionnelle. »

Me Berton : « Les neuf ans sont pour elle un soulagement. Cette femme n’a jamais été une criminelle comme les autres »

« On est soulagées, parce qu’ils l’ont comprise, et ils nous la rendent dans très peu de temps », disent les filles de Dominique

Virginie : « je suis soulagée. Ils l’ont comprise et nous la rendent dans peu de temps »

– La vie va continuer comme avant ?
– « Non. On ne la laissera plus jamais toute seule »

« La vie ne reprendra pas comme avant, elle ne sera plus jamais toute seule. Elle a besoin de nous. » Les filles

« On a envie de dire merci aux jurés », disent les filles sous une nuée de journalistes

« Merci aux jurés de nous avoir comprises » les filles

« On espère que les gens ont compris », poursuivent Emeline et Virginie

« On a compris la détresse de notre mère. On espère que les gens aussi » Les filles

« Elle sera toujours une bonne grand-mère », disent-elles avant de partir

« Grand mère elle changera pas, elle était une bonne grand mère, elle sera toujours une bonne grand-mère » Les filles


Bernard Lempereur, le beau frère de D. regrette seulement que le mari n’ait pas été sur le banc des accusés »

« Ni monstre, ni victime : nous avons trouvé l’équilibre », réagit Me Costantino, avocat de l’asso enfance et partage, partie civile

« C’est une victoire de la justice. Les jurés ont compris » commente Me Berton

« Ils ont une jugé avec intelligence et justesse. C’est un verdict d’apaisement. Je suis fier de la justice »

Il n y aura pas d’appel du ministère public

L’avocat général, qui avait requis 18 ans de prison, ne fera pas appel. Il vient de le confirmer.

Voici les sept temps forts du procès de Dominique , condamnée à neuf ans de prison

C’est la fin de ce du procès ! Merci de l’avoir suivi. 🙂