On appelle « PE » (partie émotionnelle) celle qui continue à vivre le traumatisme comme s’il était toujours actuel, et qui tente de se protéger de signaux extérieurs perçus comme dangereux.
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Cette partie de la personnalité contient les souvenirs traumatiques et ne cesse de vivre le traumatisme comme si c’était la première fois. Elle reste figée dans ce qu’on appelle la « reviviscence » du traumatisme et dans les processus mis en place pour se défendre contre de nouvelles menaces extérieures.
Ces souvenirs traumatiques sont très différents des souvenirs habituels chargés d’émotion, car ils impliquent une conscience de soi différente de celle vécue lors d’un banal souvenir autobiographique. Rappelons que les constituants des souvenirs traumatiques, c’est-à-dire les images, les sensations, les émotions, les comportements, sont stockés séparément. Cette fragmentation ne permet pas à l’événement traumatique d’être intégré en un souvenir autobiographique.
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