agression et non pas abus qui vient de l’anglais et qui n’a pas la même signification.
il n’y a pas d’usage « normal » de la sexualité des enfants par des adultes, ce terme d’abus est impropre. Un abus d’alcool est permis une agression sexuelle ne l’est pas.
L‘agresseur ne devrait pas non plus être caractérisé par un possessif inapproprié : son ou leur.
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Assimiler la revictimisation à une addiction constitue une tentative de compréhension à un niveau biologique. Il existe un autre niveau de compréhension, psychologique, qui fait appel à plusieurs hypothèses :
• Les femmes abusées pourraient devenir des proies faciles, incapables de se méfier des hommes dangereux, à cause de leur faible estime de soi, de leur comportement parfois « hypersexualisé », et de leur tendance à idéaliser les hommes.
• La répétition du traumatisme peut être comprise comme une colère dirigée contre soi ou contre les autres. Mais les victimes font rarement le lien et ne perçoivent pas que leurs comportements colériques reproduisent inconsciemment des événements traumatiques passés.
• La revictimisation peut aussi être le moyen d’apaiser la culpabilité associée à l’abus : elle agit comme une punition.
Mais cette culpabilité ne serait qu’une culpabilité « écran » qui masque un sentiment beaucoup plus persistant : la honte.
Toutes les souffrances liées à la revictimisation ne réussiront pas à calmer cette fausse culpabilité, sans cesse alimentée par la honte sous-jacente.
• La reproduction active permettrait de remplacer l’impuissance, vécue lors de l’abus, par un sentiment de contrôle.
• Le phénomène de l’attachement permet de comprendre les raisons qui poussent certaines victimes à rester avec leurs agresseurs. Face à des situations très angoissantes, la réaction normale, quel que soit notre développement psychologique et affectif, est de chercher une source de réconfort pour nous apaiser, c’est-à-dire une source d’attachement. Lorsque les sources habituelles d’attachement ne sont pas disponibles (le conjoint, la famille, les amis), les victimes peuvent se tourner vers leurs agresseurs, et développer avec eux des liens émotionnels très forts. C’est ce qui se passe dans le syndrome de Stockholm, où les victimes de prises d’otages prennent la défense de leurs geôliers. Nous verrons que l’attachement est lui aussi sous la dépendance du système opioïde endogène. En résumé, mieux vaut s’attacher à quelqu’un qui vous maltraite qu’à personne !
• L’identification à l’agresseur : cette expression, issue de la psychanalyse, désigne l’incorporation de l’image de son agresseur. Dans le psychisme de l’individu abusé cohabitent l’agresseur et la victime. La personne abusée s’identifie ensuite, selon les circonstances, à l’agresseur ou à la victime.
Trois situations possibles :
1. L’agresseur intériorisé attaque la victime : l’individu s’agresse lui-même (automutilations).
2. L’agresseur intériorisé agresse d’autres personnes : l’individu reproduit le traumatisme sur autrui.
3. L’individu, en s’identifiant à la victime qu’il fut, se met en situation d’être agressé de nouveau par les autres : c’est la revictimisation.
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