Publié le 19/01/2007
La chute du pape de la sexologie
Par Pierre Beylau
En aggravant, le 4 juin, la mise en examen pour viol du docteur Gilbert Tordjman par une interdiction d’exercer « afin d’éviter tout risque de renouvellement de l’infraction » , la juge Corinne Goetzmann a donné une idée des soupçons qui pèsent aujourd’hui sur le pape de la sexologie. Bien sûr, Gilbert Tordjman, 75 ans, est présumé innocent, et ce même si les plaintes d’anciennes patientes se sont multipliées ces derniers mois : 7 au total, 33 autres femmes ayant défilé dans le bureau de la juge d’instruction pour livrer leur témoignage.
C’est en tout cas un cataclysme qu’a déclenché cette star de la discipline, ancien président de l’Association mondiale pour la sexologie, réputé pour ses publications.
D’abord dans le petit monde de la sexologie, mais aussi dans la communauté médicale, jusque-là épargnée par les affaires de mœurs.
A en croire ses victimes, Gilbert Tordjman n’aurait pas vu le temps passer : il y a vingt ans, personne ou presque ne portait plainte. Les femmes moins que les hommes, et surtout pas pour des affaires d’abus sexuels.
Or le premier témoignage d’une victime des dérapages du docteur Tordjman date de cette époque. Il fut publié sous forme d’un long texte intitulé « L’horreur derrière la porte » dans le magazine Psychologies en 1983. Anne* raconta comment sa thérapie avec le docteur Tordjman se termina à l’hôtel et comment il profita de son statut de médecin pour nouer une relation sexuelle avec elle, la détruisant psychologiquement. Dans ce texte, le nom du docteur Tordjman n’était pas mentionné. « C’était impensable à l’époque, dit Anne. Cela s’était passé en 1978. J’ai mis cinq ans à m’en remettre et quatre ans avant d’accepter d’en parler. »
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La chute du pape de la sexologie
Par Pierre Beylau
En aggravant, le 4 juin, la mise en examen pour viol du docteur Gilbert Tordjman par une interdiction d’exercer « afin d’éviter tout risque de renouvellement de l’infraction » , la juge Corinne Goetzmann a donné une idée des soupçons qui pèsent aujourd’hui sur le pape de la sexologie. Bien sûr, Gilbert Tordjman, 75 ans, est présumé innocent, et ce même si les plaintes d’anciennes patientes se sont multipliées ces derniers mois : 7 au total, 33 autres femmes ayant défilé dans le bureau de la juge d’instruction pour livrer leur témoignage.
C’est en tout cas un cataclysme qu’a déclenché cette star de la discipline, ancien président de l’Association mondiale pour la sexologie, réputé pour ses publications.
D’abord dans le petit monde de la sexologie, mais aussi dans la communauté médicale, jusque-là épargnée par les affaires de mœurs.
A en croire ses victimes, Gilbert Tordjman n’aurait pas vu le temps passer : il y a vingt ans, personne ou presque ne portait plainte. Les femmes moins que les hommes, et surtout pas pour des affaires d’abus sexuels.
Or le premier témoignage d’une victime des dérapages du docteur Tordjman date de cette époque. Il fut publié sous forme d’un long texte intitulé « L’horreur derrière la porte » dans le magazine Psychologies en 1983. Anne* raconta comment sa thérapie avec le docteur Tordjman se termina à l’hôtel et comment il profita de son statut de médecin pour nouer une relation sexuelle avec elle, la détruisant psychologiquement. Dans ce texte, le nom du docteur Tordjman n’était pas mentionné. « C’était impensable à l’époque, dit Anne. Cela s’était passé en 1978. J’ai mis cinq ans à m’en remettre et quatre ans avant d’accepter d’en parler. »
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« Le docteur Tordjman n’est pas libre de parler en raison de l’instruction en cours, explique Me Jacques-Georges Bitoun, son défenseur. Mais il est déterminé à se défendre, car aucun de ces témoignages ne tient la route. Ces femmes sont clairement des affabulatrices ou des folles. Le docteur Tordjman a examiné plus de 7 000 femmes dans sa carrière et même si sept d’entre elles portent plainte, ce n’est pas grave dans la mesure où elles avaient un lourd passé psychologique. Et puis on ne va quand même pas chez un sexologue pour lui montrer ses amygdales ! »
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