6/ J’adressais des messages confus que j’imaginais 
suffisamment clairs par Chérif Delay dans Je suis debout

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Quand j’arrivais à m’exprimer, toujours indirectement, personne ne saisissait. Je n’arrivais pas à dire 
les choses dans le langage des grands, mais je n’arrêtais 
pas d’envoyer des SOS, comme des bouteilles jetées à la 
mer…
Aidez mes frères !
Je faisais des dessins. Il suffisait 
de les regarder. Tous ces pros n’avaient pas la bonne 
formation, ou alors ils ne pouvaient pas voir parce qu’ils 
avaient la tête brouillée par l’idée qu’il faut se méfier 
des enfants parce qu’ils sont des menteurs…

Écartelé entre le désir de sauver mes frères, et la peur 
du pire si je dénonçais Delay, ma mère et leur clique de 
pervers, j’adressais des messages confus que j’imaginais 
suffisamment clairs.
Le temps passait en mode survie. Tous les quinze 
jours, je devais retourner en enfer. Un jour, tout de 
même, j’ai fini par dire stop ! Oh ! Pas comme vous 
l’espérez. J’ai simplement pu dire :
– Je ne veux plus rentrer chez moi !
– Pourquoi?
– Je veux plus voir ma mère.
Incapable de dire les viols. Alors, une fois de plus, 
je suis passé pour un sale caractère.

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Autres billets sur le livre Je suis debout de Chérif Delay
2/ Autofiction, dans « Je suis debout » de Chérif Delay
3/ La responsabilité du suicide de l’un des acquittés d’Outreau
4/ La suite, je l’ai vécue comme pendant les viols. Dissocié. J’étais à la barre, mais totalement absent

28 mai 2011 – Chérif Delay– Outreau – Salut les Terriens ! sur CANAL+


Salut les Terriens ! le samedi en clair à 19h00 sur CANAL+ et en intégralité sur CANALPLUS.FR
Présenté par Thierry Ardisson
Pour voir l’émission, cliquez sur le logo de Salut les Terriens !
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Autres billets sur le livre de Chérif Delay Je suis debout
1/ Outreau – Je suis debout par Chérif Delay
2/ Autofiction, dans « Je suis debout » de Chérif Delay
3/ La responsabilité du suicide de l’un des acquittés d’Outreau
4/ La suite, je l’ai vécue comme pendant les viols. Dissocié. J’étais à la barre, mais totalement absent
5/ C’était plus fort que moi, je ne 
pouvais m’empêcher de chercher à détruire la famille 
d’accueil qui m’offrait ce que je n’avais jamais connu par Chérif Delay

Autres billets sur l’histoire du procès d’Outreau et par la même l’histoire de Chérif Delay
1/ Outreau – La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l’enfant après la mystification d’Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l’opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement
7/ Saint-Omer – juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n’étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir »
12/ Militantisme association
13/ Les points de défaillance au procès de Saint-Omer
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d’instruction
17/ À propos des aveux de l’un des accusés acquittés d’Outreau
18/ Il s’avère que c’est l’ingestion d’un médicament – l’amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l’hypnose seule