Outreau, la chape de plomb sur Donde Vamos ? Partie I

 24 mars 2012
 Céri, journaliste belge
OUTREAU 1ère  partie 
L’affaire d’Outreau est classée, la vérité judiciaire est passée, et pourtant au vu des évènements récents et à venir, on a tendance à oublier une partie au moins de cette vérité judiciaire : 12 enfants reconnus victimes. Un documentaire, des livres sortent ces temps-ci pour le rappeler. L’occasion pour nous aussi de faire le point sur un scandale dont on n’a probablement pas fini de parler…Nous allons aborder cette affaire en plusieurs volets.
  • 1.       Outreau, la chape de plomb
  • On n’a pas le droit de parler d’Outreau, mais on va en parler quand-même. Pourquoi ne peut-on en pas en parler ? D’abord parce qu’il s’agit d’une affaire jugée, et qu’en vertu de « l’autorité de la chose jugée », on n’a pas le droit de remettre en cause une décision de justice, du moins pas publiquement. On n’a pas le droit de dire qu’il y a eu plus de victimes que ce qu’a dit la justice en appel. On ne peut pas dire que les acquittés sont coupables de quoi que ce soit, même si l’absence de preuves (dans le chef de la Justice) n’est pas automatiquement synonyme d’innocence, et on ne peut évoquer aucune pièce du dossier. Mais il reste encore possible de parler de certains aspects du dossier. Ouf. Ensuite, on ne peut pas en parler parce que la Doxa au sujet d’Outreau, c’est de se lamenter sur le sort des victimes, j’entends le groupe de personnes acquittées. Remettre en cause ladite Doxa s’avère pour le moins risqué, car l’accusation de « théorie du complot » ou carrément de fantasme n’est jamais loin. Et puis, il y a la fameuse « vérité judiciaire », si immuable. Bref, passons, et tentons de dire ce que l’on peut dire aujourd’hui.

    Quand Eric Dupond-Moretti reparle d’Outreau… par Jacques Cuvillier

    3 mai 2012
    Cette phrase tirée d’une fable de La Fontaine m’est venue à l’esprit en mettant en perspective les assertions d’Eric Dupond-Moretti dans son livre « La bête noire » qui vient de paraître. Impossible de lire ce qu’il ose écrire à propos de l’affaire d’Outreau et des expertises qu’il dénigre, sans les mettre en perspective avec certaines anecdotes relatives au comportement de quelques protagonistes : EDM, bien sûr, mais aussi Philippe Houillon, Thierry Normand, et bien d’autres…
    Au départ, insolente comme les effets de manche dont EDM a le secret, cette phrase d’apparence fracassante :
    « Sa consoeur Marie-Christine Gryson-Dejehansart, qui pratiquait la méthode EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), fondée sur les clignements d’yeux censés déceler la vérité sans coup férir, exerce toujours ; elle figure en bonne place dans le cortège des révisionnistes judiciaires qui s’efforcent de prendre leur revanche après leur débâcle d’Outreau. » (p. 176)
    Laissons de côté les aspects clairement diffamatoires de cette ruade pour aller au centre de cette attaque perverse : « Déceler la vérité sans coup férir ». J’ai bien apprécié la réponse cinglante que lui adresse l’intéressée – Marie-Christine Gryson-Dejehansart – dans son article
    Outreau : Eric Dupond-Moretti tue les Experts comme jadis on tuait les messagers.
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