« Outreau : levez-vous, enfants victimes de cette barbarie, et prenez la parole, comme la fille mineure de Franck Lavier ! »
12 juin 2016
Vous avez été plus de soixante enfants cités comme victimes présumées de viols dans les 30.000 pages du dossier judiciaire à Outreau.
Seuls 12 d’entre vous ont été reconnus comme telles et indemnisés aux assises en 2005.
La jeune C., 16 ans, a osé parler. Son père, Franck Lavier, a été mis en examen pour viol, agressions sexuelles, et laissé en liberté sous contrôle judiciaire, mais avec interdiction de retourner au domicile familial.
Vos silences jusqu’ici s’expliquent : la peur, la honte, les menaces, l’amnésie post-traumatique, toutes les victimes les éprouvent à des degrés divers. Elles forment un mur entre vos blessures indélébiles et l’envie de les révéler à la face d’un monde qui vous semble indifférent.
Mais non, vous n’êtes pas seuls ! C. a ouvert la voie, il ne tient qu’à vous de vous y engouffrer pour faire sauter le barrage qui retient les immondices dans le cloaque du silence.
Vos prédateurs ont peur, sachez-le, et ceux qui les défendent tremblent.
Nous seront de plus en plus nombreux à vous soutenir.
Un autre victime va bientôt sauter le pas et imiter C., selon mes informations. Je ne puis en dire plus pour d’évidentes raisons.
Levez-vous en masse, et faites sortir la vérité de son puits !
Outreau : le journal Le Monde à la dérive
13 juin 2016
La confraternité exclut la complicité face à notre déontologie de journalistes. C’est pourquoi je signale pour les regretter les manquements à ce principe du quotidien Le Monde dans la nouvelle affaire Lavier. J’en dénombre trois :
1- sur le monde.fr, ce lundi 13 juin à 20H00, toujours RIEN sur la mise en examen à Boulogne-sur-Mer de Franck Lavier hier pour viol par ascendant et agressions sexuelles par ascendant sur sa fille de 16 ans. N’est-ce pas ce qu’on appelle un mensonge par omission ? Ou une autocensure ? Si quelqu’un a trouvé l’info quelque part, dites-le moi et je retirerai ce paragraphe.
2- la seule info de ce journal remonte à mercredi, avec deux fautes professionnelles : la première, avec la publication du prénom de la jeune victime. Je ne l’avais pas donné ici. Mais désormais ce prénom est dans tous les médias dont on partage la publication sur facebook.
3- la seconde faute : M. Lavier n’a pas été relaxé en 2005 mais acquitté aux assises de Paris, contrairement au titre. La relaxe concerne la correctionnelle.