Outreau – Procès de Rennes – Jeudi 4 juin 2015 – #plaidoiries des parties civiles – Tweets de la salle d’audience

L’audience reprend avec la plaidoirie de Me Cormier, avocat de Jonathan Delay

L’audience va reprendre avec la suite des des parties civiles.

Me Cormier, avocat de Jonathan Delay

On débute avec la plaidoirie de Me Cormier pour Jonathan Delay.


Me Cormier : Il y a deux jours quand je suis revenu parmi vous, j’ai eu l’impression de retrouver un cadre familier.


Me Cormier : J’ai salué quelques journalistes et je leur ai dit que j’avais l’impression de rentrer à la maison.


Me Cormier : Pour autant cette maison est très inconfortable parce qu’elle est habitée par l’appartement des Delay …


Me Cormier : … les drames qui s’y sont déroulés, les cris des enfants.

Me Cormier : « Ce dossier nous plonge dans une malédiction »

Me Cormier : Ce dossier est une malédiction. Des les premières pages, j’ai été saisi par les dessins d’enfants.


Me Cormier : « A la souffrance des enfants victimes de cruauté absolument perverse, de terreur macabre… »

…s’oppose avec une symétrie terrible à la souffrance de Daniel Legrand »


Me Cormier : J’ai été aussi au cours des débats frappé par les cris de protestation des mis en cause à l’époque.


Me Cormier : J’ai été saisi à cette barre par la souffrance des victimes, des acquittés d’Outreau et de l’accusé.


Me Cormier : Je n’arriverai pas d’ailleurs à les comparer ces souffrances, je trouve cet exercice superficiel.


Me Cormier : On ne sort pas indemne de ce dossier, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas.


Me Cormier : « A la souffrance des enfants victimes de cruauté absolument perverse, de terreur macabre… »

…s’oppose avec une symétrie terrible à la souffrance de Daniel Legrand »


Me Cormier : A la souffrance des enfants victimes de cruautés absolument perverses, de terreurs macabres …

Me Cormier : de ces viols parfois avec des os humains, répond par un symétrique terrible la souffrance de Daniel Legrand


Me Cormier : … aidé médicalement lui aussi et qui a besoin de pauses pour tenir.


Me Cormier : « On voudrait faire passer l’affaire pour une résurgence des siècles plus tard des sorcières de Salem »


Me Cormier : « Mais dans cette affaire, ce sont les adultes qui ont provoqué le pire, qui ont parlé de meurtre de fillette »


Me Cormier : « Un acquittement n’est pas un naufrage, ce n’est pas un désastre, ce n’est pas Tchernobyl ».


Me Cormier : Un acquittement n’est pas un naufrage, un acquittement n’est pas un désastre.

Me Cormier : Un acquittement c’est la règle lorsqu’il y a un doute.

Me Cormier : « Un procès c’est l’analyse rationnelle des preuves, Me Forster vous l’a dit en cas doute vous acquittez. »

Me Cormier : Vous êtes sûrs que Daniel Legrand est coupable, vous le condamnez.

Me Cormier : Vous êtes sûr qu’il est innocent, vous l’acquittez. Vous ne savez pas, vous l’acquittez.


Me Cormier : On vous demande de faire passer l’affaire dite d’Outreau …


Me Cormier : … comme une résurgence de l’affaire dite des sorcières de Salem.


Me Cormier : Au 17e siècle, aux États-Unis, trois jeunes filles croient être violées.


Me Cormier : Et elles dénoncent deux personnes, puis, trois, puis quatre.

Me Cormier : On juge et on exécute 25 personnes et on s’apercevra que cela relevait de l’imagination pure et simple.


Me Cormier : D’abord, les enfants d’Outreau sont de vraies victimes, ils n’ont pas imaginé leurs sévices.


Me Cormier : Jonathan Delay a été violé des années durant, à de nombreuses reprises.


Me Cormier : Son corps en portait les stigmates des années après.


Me Cormier : Il n’a pas imaginé ce qui lui est arrivé, il ne l’a pas fantasmé …


Me Cormier : … on lui a infligé depuis son plus jeune âge.


Me Cormier : Ce dossier, c’est la malédiction d’une enquête, de pauvres policiers dans un pauvre commissariat.


Me Cormier : Pour les pauvres, de pauvres moyens. Ils étaient quatre, un a fait une dépression, ils en restaient trois


Me Cormier : Un est parti, il en restait deux. C’était l’affaire du quart monde, pourquoi s’en soucier ?


Me Cormier : A cette malédiction, s’ajoutent des contrevérités.


Me Cormier : La première du nom c’est que ce procès n’aurait jamais du avoir lieu.


Me Cormier : Il a fallu entendre ça avant le procès, pendant le procès.


Me Cormier : Comment peut-on invoquer une chose pareille ?

Me Cormier : Patrice Reviron a dénoncé un accord secret. J’ai entendu des hurlements. Mais qu’est-ce que donc sinon ?


Me Cormier : Lorsqu’un procès est décidé, il doit avoir lieu.

Me Cormier : « Lorsqu’un procès est décidé il doit avoir lieu »

Me Cormier : Ce procès, tout le monde en a besoin. De l’acquitté aux victimes.


Me Cormier: « là ou je rejoins la défense, c’est que cette cours d’assises des mineurs aurait dû être saisie en premier »


Me Cormier : « Le dogme était que ceux qui pensaient autrement étaient des révisionnistes judiciaires. »


Me Cormier : Le corolaire du dogme de ceux qui pensaient que ce procès ne devait pas avoir lieu …


Me Cormier : … est que ceux qui pensaient autrement étaient des révisionnistes.


Me Cormier : On était des révisionnistes judiciaires. Heureusement, on a rajouté judiciaire.


Me Cormier : « Le mot est choisi à dessein, je ne veux pas vous évoquer les pires heures de la Seconde guerre mondiale… »

Me Cormier : Dans ce procès, j’ai eu l’impression que monsieur l’avocat général s’interdisait d’envisager les charges.


Me Cormier : « c’est une façon d’interdire d’évoquer les charges qui pèsent sur Legrand »

Me Cormier : « J’ai eu l’impression que l’avocat général s’interdisait d’envisager les charges. »


Me Cormier : « Comment requérir un acquittent sans évaluer les charges ? »


Me Cormier : Il n’est pas honteux qu’un avocat général requiert un acquittement ….

Me Cormier : … mais comment faire sans peser les charges ?


Me Cormier : Cela dans un systématisme si rigoureux …


Me Cormier : … qu’il faisait penser au pendant inverse du juge Burgaud qui, lui, ne voyait les choses qu’à charge.

Me Cormier : « ça veut dire que la décision était prise initialement… »


… »qui faisait penser à une symétrique inverse du juge Burgaud qui ne voyait que les choses à charge »


Me Cormier : « Chaque personne qui approche ce dossier perd sa raison »


Me Cormier : Acquitté par la commission parlementaire, il est déjà acquitté par la cour d’appel de Paris.


Me Cormier : C’est ce qu’on nous a répété : ça ne sert à rien d’être là, tout a été dit à Saint-Omer et à Paris.


Me Cormier : Et bien, c’est faux !


Me Cormier : « Tout a été dit à Saint-Omer et Paris, c’est faux »


Me Cormier : « Je vous ai dit que vous étiez les juges légitimes : vous êtes saisis d’une période de prévention. »


Me Cormier : Le dossier de Saint-Omer et de Paris était d’une certaine manière superficiel sur le cas de Daniel Legrand


Me Cormier : Je suis sûr qu’on a sabordé Daniel Legrand, qu’on l’a privé de sa parole …

Me Cormier : … en le privant de sa juridiction naturelle : la cours d’assises des mineurs.

Me Cormier : Reste la parole des enfants. Ils sont éparpillés et ils n’ont pu se concerter, ils n’ont pu se préparer.


Me Cormier : Il paraît évident que si cela a pu se produire, ça a été à la marge. Si


Me Cormier : Si on reprend les premières paroles, ils évoquent des messieurs et des dames ….


Me Cormier : … c’est-à-dire plus que leurs parents et un couple de voisin.


Me Cormier : Vous avez entendu Aurélie Grenon et David Delplanque se rétracter.


Me Cormier : C’est un fait important dans cette affaire.


Me Cormier : Voilà deux personnes qui accusaient Daniel Legrand.


Me Cormier : Le problème de ces rétractations n’est pas à prendre à la légère.


Me Cormier : Il y a d’autres procès où de telles rétractations ajoutent encore plus de suspicion.

Me Cormier : Peut-être est-ce la nature de David Delplanque que d’être brut de décoffrage, ne pas dépasser trois mots.


Me Cormier : « Dans la majorité de Legrand on ne peut pas inclure Delplanque et Grenon car leurs témoignages s’arrêtent fin 98 »


Me Cormier sur Delplanque : « Vous ne savez pas pourquoi il a accusé Legrand… »


… et vous ne savez pas pourquoi il se rétracte et il faudrait le prendre tel que »

Me Cormier : Mais rien, vous ne saurez pas pourquoi il se rétracte.


Me Cormier : Soyons honnête, les faux aveux ça existe.


Me Cormier : Les erreurs judiciaires en sont peuplées : de Marc Machin avant Patrick Dils.

Me Cormier : Dans l’affaire Patrick Dils, quatre personnes avaient avouées avant lui.

Me Cormier : « Les faux aveux ça existe », reconnaît-il en se référant à l’affaire Patrick

Me Cormier : « Mais l’explication de Legrand est déroutante. »

Me Cormier : Néanmoins, l’explication qu’on nous donne pour ces aveux est quand même déroutante.


Me Cormier : Daniel Legrand nous a expliqué que le juge de l’écoutait pas, ne l’entendait pas …


Me Cormier : … qu’il n’était pas pris en considération.

Me Cormier : Il avait compris qu’il fallait piéger la meneuse et aller dans le sens de ses accusations.


Me Cormier : S’il a compris tout ça, il l’a compris à la vitesse de l’éclair.


Me Cormier : Mais pourquoi prendre le soin de donner une réelle vraisemblance à ses aveux …


Me Cormier : … si par la suite il faudra les invalider ?

Point présence : Jonathan Delay est dans la salle, pas Chérif ni Dimitri


Me Cormier : « Si les aveux sont fait pour aller dans le sens du juge puis pour le piéger, quel intérêt a-t-on ? »

Me Cormier : Puis après, Daniel Legrand reprend ses accusations contre Dominique Wiel…


Me Cormier : … mais il les maintient sur Thierry Delay.

Me Cormier : « Confronté à Wiel et Martel, Legrand retire ses accusations mais les maintient pour Delay, pourquoi cette sélection ? »


Me Cormier : Pourquoi cette sélection ? Ça ne correspond plus à aucune logique.


Me Cormier : Pour que tout cela prenne corps, il faut imaginer un juge …


Me Cormier : …- alors je le dis tout de suite, je ne suis pas son défenseur et je n’ai pas envie de l’être –


Me Cormier : … qui serait à la fois maladroit, incompétent, machiavélique et naïf.


Me Cormier : Je n’imagine pas un seul instant qu’il s’agit d’un être cynique et machiavélique.


Me Cormier : Quand on lit ses actes, on s’aperçoit plutôt de quelqu’un d’assez scolaire, d’un peu naïf.

Me Cormier sur Burgaud : « Il y a des oublis terribles sans ce dossier, un manque de considération pour les mis en cause »


Me Cormier : Il y a des oublis terribles dans ce dossier, un manque de considération pour les mis en cause.


Me Cormier : mais je ne pense pas qu’on puisse l’accuser d’être cet être cynique envoyant au hasard ces personnes se faire condamner


Me Cormier : Mais je ne pense pas qu’on puisse l’accuser d’être cynique …

Me Cormier : … envoyant les personnes au hasard se faire condamner.


Me Reviron : J’ai été meurtri en lisant le rapport pour savoir si Daniel Legrand pouvait tenir ce procès …


Me Reviron : … sur l’assistance chimique dont il avait besoin, sur son état de dislocation.


Me Reviron : … sur son état de dislocation.

Me Reviron : Mais je n’arrive pas à oublier que Daniel Legrand expliquait qu’il se droguait déjà à 15 ans.

Me Cormier sur la prise de drogue de Legrand à l’époque : « pas un jeune homme insouciant qui pense qu’au foot mais qui est torturé »


Me Reviron : Et si pour lui, la vérité est tout autre.

Me Cormier : « si pour lui la vérité était tout autre, et si pour lui il était avant tout une victime de cette affaire »


Me Cormier : Il faudrait qu’il comprenne que ses protestations d’innocence si elles étaient fausses…

Me Cormier : … seraient peut-être une prison dans laquelle il s’est emmuré.


Me Cormier : Parce que protester ne serait pas reconnaître ce qu’il a subi.


Me Cormier : « il faudra qu’il comprenne que ces protestations d’innocence seraient peut-être une prison bien pire »


Me Cormier : Je suis très inquiet pour toi Jonathan pour la suite de ce procès …


Me Cormier : … quand les médias se désintéresserons des victimes et de l’accusé.


Me Cormier: « je suis très inquiet pour toi Jonathan pour la suite de ce procès quand les médias se désintéresseront des victimes »

Me Cormier : « Je suis aussi inquiet pour l’accusé. »

Me Cormier : Je suis très inquiet aussi pour l’accusé.


Me Cormier : Je ne comprends pas cet état apathique autrement que par l’explication que je vous ai donné.


Me Cormier : Il pourrait briser la malédiction d’Outreau si les vérités pouvaient se croiser et se rencontrer

Me Cormier : si Daniel Legrand pouvait s’affranchir de ses protestations qui sont des murailles terribles

Me Patrice Reviron, autre avocat de Jonathan Delay

Place à Me Patrice Reviron, autre avocat de Jonathan.


Me Reviron enchaîne.

Me Reviron : J’ai parfaitement conscience de la solennité de cette audience et de mon propos.


Me Reviron : Je sais la lourdeur de ma tâche, comme jamais je n’ai senti cette lourdeur sur mes épaules.


Me Reviron : Et je vous le dis les bras croisés parce que je ne veux pas trembler devant vous : je me sens fragile.


Me Reviron : Je sais que ce que je vais dire aujourd’hui ne va pas plaire.


Me Reviron : On va me dire traître parce que je vais déranger un sommeil judiciaire depuis Paris.


Me Reviron : « Je me sens fragile, on va trouver scandaleux que je vienne déranger un sommeil judiciaire, je ne suis pas là pour plaire »

Me Reviron : Je ne suis pas là pour plaire.


Me Reviron : « Vous non plus vous n’êtes pas là pour plaire. »


Me Reviron : Et vous non plus, que vous soyez des jurés, que vous soyez des magistrats, vous n’êtes pas là pour plaire.


Me Reviron : Ni à l’opinion publique, ni à la rumeur, ni aux préjugés…


Me Reviron : … qui voudraient que Daniel Legrand ne soit pas coupable.


Me Reviron : Je l’ai dit avant ce procès, je l’ai dit pendant et je le dis maintenant.


Me Reviron : Si les preuves de la culpabilité de Daniel Legrand ne sont pas réunies, vous devez l’acquitter.


Me Reviron : « si les preuves de la culpabilité de Legrand ne sont pas rassemblées vous devez l’acquitter »


Me Reviron : Jonathan, il le sait et Jonathan il l’accepte.


Me Reviron : « Jonathan il le sait et il l’accepte. »


Me Reviron : Je ne veux pas que vous pensiez que je cherche à faire pression sur vous en disant ….


Me Reviron : …si vous ne condamnez pas Daniel Legrand, ce jeune homme va s’effondrer. Ce n’est pas vrai.


Me Reviron : Et ce n’est pas ce qui se dit dans la presse …

Me Reviron : … ce n’est pas ce qui se dit sur internet avec des excès de violence jusqu’à la nausée

Me Reviron : Je suis comme vous, je n’étais pas à Saint-Omer, je n’étais pas à Paris.


Me Reviron : « Je suis comme vous, je n’étais pas à Saint-Omer, je n’étais pas à Paris mais je suis à Rennes. »

Me Reviron : Mais je ne pense pas que ce procès soit comme les autres.


Me Reviron : Ce procès est unique. Parce que pour la 1ere fois vous allez motiver la décision que vous allez prendre.


Me Reviron : On ne sait pas pourquoi à Saint-Omer, on a décidé de condamner Daniel Legrand.


Me Reviron : On ne sait pas pourquoi à Paris, on a décidé de l’acquitter.


Me Reviron : Mais je suis certain qu’un jour des historiens vont se pencher sur ce dossier.

Me Reviron : Tous les débats ont été enregistrés. Tout ce qui a été dit a été enregistré.


Me Reviron : Et vous n’avez pas le droit de trahir votre responsabilité.


Me Reviron : Il faut qu’on comprenne le sens de votre décision.


Me Reviron : Moi c’est la première fois que je défends une partie civile …


Me Reviron : … et qu’on m’accuse en défense comme si je défendais le pire des salauds.


Me Reviron : « c’est la première fois où je défends une partie civile et où on m’attaque comme si j’étais le pire des salauds »


Me Reviron : « c’est incroyable, tout le monde pense que Daniel Legrand est innocent. »

Me Reviron : « ça, au moins, c’est favorable, la présomption d’innocence est majeure. »


Me Reviron : « Mais le considérer innocent, c’est aussi un préjugé. Moi je vous dis simplement n’ayez pas peur de la vérité. »


Me Reviron : Tout est inversé dans ce dossier. Moi je vous dis simplement, n’ayez pas peur de la vérité.

Me Reviron : « Penser que je puisse être un avocat révisionniste, je peux vous garantir que c’est pas le cas. »


Me Reviron : « Moi-même j’ai défendu des violeurs j’en ait fait acquitter trois »


Me Reviron : Je suis devant vous pour accompagner Jonathan et c’est lui qui me l’a demandé.


Me Reviron : « quand Jonathan est venu me voir, il m’a dit : ‘moi je sais qui m’a fait quoi' »


Me Reviron : Et je vous dis franchement, quand je rencontre Jonathan…

Me Reviron : … je m’apprête à lui expliquer qu’il n’y avait pas de charges contre Daniel Legrand.

Me Reviron : Alors j’ai lu tout ce qu’il était possible de lire.

L’institution judiciaire a fait la démonstration de son incapacité à traiter les dossiers de pédocriminalité !

Facebook-LogoSerge Garde
Le 4 juin 2015
Inénarrable Dupond-Moretti ! Le verdict n’est même pas rendu que déjà, devant les caméras, il commente l’acquittement de Daniel Legrand !
Chassez le naturel et il revient au galop ! Selon cet avocat récidiviste plus aucun journaliste ne pourra dire qu’il existe « une autre vérité » sur Outreau ! Suivez son regard… Quelle prétention ! A force d’être entouré de journalistes serviles, il s’imagine qu’il peut dicter aux autres ce qu’ils doivent faire ou non ! Aucun avocat et surtout pas les Delarue-Dupond- Berton ne me dicteront ce que j’estime devoir faire !
Dès la fin de la première semaine, l’issue du procès ne faisait aucun doute. Un avocat général qui oublie, pour la clarté des débats, de s’asseoir sur le banc de la défense ! Le président qui organise les débats et l’ordre des témoins pour favoriser la défense ! La faiblesse des avocats des parties civiles ! Le défilé des acquittés et des quatre condamnés qui tiennent tous le même discours parfois avec les mêmes mots… Leurs aveux réitérés ? Quels aveux ? Ah oui, ceux qui figurent dans le dossier, avec tous ces détails circonstanciés impossibles à inventer ? C’est le juge Burgaud qui les a suggérés ! Ben voyons ! La réactivation du lynchage du juge d’instruction est absolument nécessaire à la défense. Sinon, leur story-telling s’écroule !
Avec quelle obstination, tous ces gens se sont succédés à la barre pour dire : oui les enfants Delay ont bien été violés mais il n’y a eu qu’eux !
Monsieur Dupond-Berton-Delarue, cela s’appelle du REVISIONNISME. Car personne n’a le pouvoir d’effacer la vérité judiciaire de Saint-Omer qui a reconnu que 12 enfants ont été victimes !
C’est le point faible de la vérité des acquittés : quatre condamnés définitifs et douze enfants victimes, cela suppose que les quatre ont violé ou agressé les douze gosses. Or les quatre condamnés n’avaient que quatre enfants concernés. Comment les huit autres sont venus se faire violer à la Tour du Renard ? Le couple Delay-Badaoui a également été condamné pour proxénétisme : où sont donc les clients ?
Le procès de Rennes n’apporte aucune réponse à ces questions logiques et implacables. Et les Dupond-Berton-Delarue pourront éructer en chœur leurs anathèmes, ils n’y pourront rien ! Il existe bien deux vérités judiciaires incompatibles ! Et ce n’est pas moi qui les ai inventées !
Je remercie la défense pour la publicité qu’ils ont faite au film « Outreau, l’autre vérité » et je vous invite à le visionner pour vous faire une opinion raisonnable.
Que restera-t-il de Rennes ? L’indicible souffrance des frères Delay qui s’est exprimée et que plus personne n’osera nier. Même le quarteron d’avocats de la défense, qui a répété pendant une décennie que ces enfants mentaient n’ose plus le dire…
Enfin, l’institution judiciaire a fait la démonstration de son incapacité à traiter les dossiers de pédocriminalité ! La preuve par Rennes ! Et cela doit nourrir la réflexion de toutes celles et de tous ceux qui luttent contre la banalisation des crimes sexuels sur les mineur-es ! Comment dépasser ce procès qui n’honorera pas l’institution judiciaire ?
A suivre…
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