Publié le 19.05.2015 à 13:42
Mis à jour le 19.05.2015 à 14:29
Camille Allain
Acquitté en 2005, Daniel Legrand est jugé pour des faits qu’il aurait commis alors qu’il était mineur…
Il est 8h45 ce mardi quand Daniel Legrand apparaît sur la place du Parlement de Bretagne à Rennes, accompagné par l’un de ses avocats Eric Dupont-Moretti. Il est alors rapidement encerclé par les très nombreux journalistes présents sur place. « Ce procès qui n’a aucun sens », dégaîne le ténor, déjà très remonté.
L’audience débute vingt minutes plus tard, au premier étage de la cour d’assises pour mineurs d’Ille-et-Vilaine. Pendant trois semaines, Daniel Legrand fils y sera jugé pour des agressions sexuelles qu’il aurait commises alors qu’il était mineur. Il avait été acquitté en 2005 dans le même dossier connu comme l’affaire d’Outreau.
Très médiatique, 105 journalistes sont accrédités, le procès fait également ressurgir des tensions, vieilles de quinze ans, quand l’affaire avait été révélée. Mardi, plusieurs altercations ont eu lieu lors des interruptions de séance dans les couloirs de la cour d’assises. L’avocat Eric Dupont-Moretti a d’abord été pris à partie par un proche des victimes. Téléphone à la main pour filmer la scène, le jeune homme a presque menacé l’avocat dénonçant « un enfumage ».
Le ton monte dans les couloirs
A midi, alors que le président de la cour avait prononcé l’interruption de séance, le ton est également monté entre les proches de Daniel Legrand et des représentantes d’association de protection de l’enfance à l’initiative du procès. « Ne nous jetez pas ces regards. Vous ne savez pas ce qui s’est passé. Vous ne savez rien et vous nous jugez », a lâché une proche de Daniel Legrand dans les couloirs. Le prévenu s’est également emmêlé, avant d’être calmé par l’un de ses avocats.
Pourquoi le procès de Daniel Legrand fait polémique.
Présente à l’audience, la mère de Daniel Legrand a dénoncé « un acharnement ». « Mon fils a déjà vu sa vie gâchée. Sa place n’est pas ici », a-t-elle déclaré.
Trois enfants du couple Delay, condamné en 2005 pour des attouchements et viols sur leurs enfants, se sont constitués parties civiles. Seuls Jonathan et Dimitri, arrivé en début d’après-midi, sont présents. Cherif est actuellement en maison d’arrêt et ne devrait pas assister au procès. Thierry Delay, malade, ne pourra témoigner que par visioconférence. Sa femme Myriam Badaoui sera quant à elle elle convoquée devant la cour. Les débats doivent durer trois semaines.
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