Outreau – Procès de Rennes – Mardi 19 mai 2015 – Tweets de la salle d’audience

catherinef @cathfournier  

Les journalistes patientent devant la salle d’audience pour le procès de Daniel Legrand fils.

Dès 9h, la cour d’assises des mineurs va débattre de la publicité des débats. De source judiciaire, elle ne devrait pas être restreinte

Maître Dupont Moretti fait son entrée. Il fait partie des six avocats à défendre Daniel Legrand fils

Jonathan Delay, partie civile, est arrivé, veste de costard blanche. Le fils de Myriam Badaoui est aujourd’hui âgé de 21 ans

Daniel Legrand fils est lui aussi dans la salle, vêtu d’une veste noire et d’un jean, entouré par ses avocats

@verdeilhan 

le juge Burgaud sera entendu comme témoin vendredi dans procès Daniel Legrand en vidéo conférence depuis Paris. Pas à la barre.

L’audience est ouverte. La cour va devoir statuer sur le huis-clos. Daniel Legrand fils se lève et se présente.

Daniel Legrand sous le feu des caméras à l’ouverture de son procès

« Je m’appelle Daniel Legrand. Je suis né à Boulogne-sur-mer le 15 juillet 1981 ». Les premiers mots de l’accusé du procès

La cour procède au tirage au sort des jurés : 6 personnes en plus des 3 magistrats professionnels pour juger Daniel Legrand.

Myriam Badaoui aujourd’hui libre sera entendu mercredi 27 au procès de Daniel Legrand. Son fils Jonathan y est partie civile.

Quatre femmes et deux hommes viennent d’être tirés au sort comme jurés.

En face dans la salle, Jonathan Delay. Victime et partie civile. Il n’a jamais désigné l’accusé au cours de l’instruction.

Dans la salle, la mère et les 2 sœurs de Daniel Legrand. « C’est un enfant » murmure l’une de ses sœurs. Un enfant brisé.

La cour procède d’abord au tirage au sort des jurés. Bilan :4 femmes et 2 hommes titulaires, et 3 femmes et 1 homme supplémentaires

La presse quitte la salle pour que la cour statue sur la publicité restreinte des débats

Nous sommes évacués de la salle d’audience le temps du débat sur le huis-clos ou non.

Les débats sur la question du huis-clos devraient durer environ une demi-heure.

Bon, en fait on est invités à revenir dans la salle au bout de 5 minutes à peine. L’audience est publique.

Amis journalistes d’Outreau-Le-Retour attention : la Cour vient d’appliquer l’arti. 306, y compris dernier alinéa 🙂

Trois des quatre enfants Delay se constituent parties civiles: Cherif, Dimitri et Jonathan. Seul ce dernier est présent.

L’audience reprend et la presse revient dans la salle. Pas de publicité restreinte donc

L’association Enfance majuscule se constitue également partie civile.

Appel des témoins. Viendront notamment : Thierry Delay, Myriam Badaoui, Aurélie Grenon et David Delplanque, les 4 condamnés d’

On apprend que Thierry Delay « n’est pas transportable en raison de problèmes médicaux ». Il sera entendu en visoconférence.

Thierry Delay, le seul des 4 condamnés à être tjrs incarcéré, sera entendu par visioconférence pour des raisons médicales le 26 mai

Myriam Badaoui, ex-accusatrice en chef du dossier , sera entendue elle à la barre le lendemain, le 27 mai à 9h

La défense a fait citer comme témoins des « innocents chanceux », ces personnes accusées par les enfants mais non poursuivies.

Trois semaines d’audience. Et les mêmes protagonistes qu’il y a 10 ans. Les acquittés, le juge Burgaud, les 4 condamnés.

La cour débat sur la présence nécessaire de certains témoins. La défense réclame celle du magistrat de Baynast 1/2

Me Leon-Lev Forster, avocat de Cherif et Dimitri Delay affirme souhaiter « un débat complet et ouvert ».

Me Forster (parties civiles) : « nous regrettons que l’ensemble des magistrats de la cour d’appel de Douai n’aient pas été cités ».

Ah la première « je n’ai jamais vu en trente ans de métier ». Elle est signée Me Dupond-Moretti.

Première passe d’armes entre Me Dupond-Moretti et Me Forster. Le président « nous sommes amenés à juger un dossier difficile. » 1/2

Selon Dupont Moretti, il avait promis à l’époque que le volet Legrand fils serait oublié.

La partie civile s’insurge sur cet accord tacite entre parquet et défense

« Un jeune homme jugé au majeur et au mineur, ça s’est du jamais vu », s’exclame Dupont Moretti

L’ambiance est déjà très tendue entre les parties. Me Dupont Moretti et Lef Forster s’invectivent. Le président appelle au calme

passe d’armes entre Eric Dupond-moretti en défense et Léon Lef Forster en pc. « Apaisez votre parole » tente le président !

Le président : « je souhaite que ces débats soient aussi sereins que possibles. » 2/2

Me Forster, avocat de Chérif Delay : « Nous constatons que la défense préfère faire le procès du procès plutôt que le procès

La défense conteste la visioconférence du juge Burgaud, prévue vendredi à 15h. Elle souhaite qu’il vienne témoigner en personne

Beaucoup de visioconférences prévues pour les témoins, au risque d’un 3e procès désincarné ?

La cour appelle tjrs Chérif Delay Kevin, le surnom que lui donnait son père. En soins psychiatriques, sa présence est compromise

Dimitri Delay lui va essayer de venir indique son avocat. Audience suspendue quelques minutes

Me Dupond-Moretti au sujet d’un témoin : il nous pourrit depuis 10 ans, nous injurie … Le président : on a bien compris merci

Le président fait le point sur la situation des autres enfants Delay : « Cherif est actuellement en maison d’arrêt  » 1/2

Le président : « Nous n’avons pas de nouvelles de Dimitri et Dylan » 2/2

Le président évoque une « déclaration de Dimitri disponible sur YouTube ». Il ironise : « la cour d’assises évolue avec le temps »

Voici Daniel Legrand fils à l’audience, dessiné par Elisabeth de Pourquery

Reprise de l’audience. Le psdt va rappeler les faits. « Cet exposé n’est pas ma position sur les faits » précise-t-il à l’accusé

Le psdt à Daniel Legrand: »c’est un moyen d’informer les assesseurs et les jurés. Un moyen de comprendre ce dossier dans le dossier »

Le président Philippe Dary est très pédagogue. Il explique à Daniel Legrand qu’il va faire son rapport « une présentation des faits »

Le président précise : « cet exposé ce n’est pas ma position sur les faits, simplement un moyen d’expliquer aux jurés les faits. »

Jonathan Delay n’est pas revenu dans la salle d’audience pour la lecture des faits reprochés à l’accusé.

Le président, (décidément très pédagogue) : « Faire des manières » est une expression utilisée dans le Nord pour des attouchements.

Selon le psdt, l’expression « faire des manières » employée par les enfants Delay est « utilisée dans le nord de la France ». Ah bon ?

Le président poursuit la lecture de son rapport : agressions, viols dont les enfants Delay ont été victimes.

Le président : « Dimitri a cité le nom de Dany Legrand, qui habite en Belgique et qui lui aussi avait fait des manières. »

Le président : « lors de leurs auditions, Daniel Legrand père et fils affirmaient n’avoir aucun point de chute en Belgique »

Puis, Daniel Legrand livre des aveux, rappelle le président. « Il confirmait qu’il avait été témoin du meurtre d’une petite fille. »

Le président rappelle les condamnations de la cour d’assises de Saint-Omer : les couples Badaoui-Delay et Grenon-Delpanque … 1/2

…mais aussi le couple Lavier, Thierry Dausque, l’abbé Wiel, Alain Marécaux et Daniel Legrand (fils) 2/2

Ces derniers ont tous été acquittés par la cour d’appel de Paris en 2002 (cf. tweet précédent)

Le président a fini la lecture de son rapport. Me Dupond-Moretti insiste sur le non-lieu prononcé sur le meurtre de la petite fille

L’audience est suspendue jusqu’à 14 heures.

L’audience est suspendue jusqu’à 14 heures.

« Est-ce qu’on est obligés de le subir ce procès ? », s’interroge Dupond Moretti à la sortie

Dupond-Moretti : »On veut une fois pour toute qu’on fiche la paix à Daniel Legrand fils et aux autres acquittés »

L’audience s’apprête à reprendre avec l’interrogatoire de personnalité de Daniel Legrand.

Dimitri Delay est arrivé à la reprise de l’audience. Pas un regard avec son frère Jonathan.Il est entouré de membres de Wanted pedo

Le juge Burgaud devrait être entendu ce Vendredi / Myriam Badaoui Mercredi 27

L’audience va reprendre.Dimitri Delay, dont on ne savait pas s’il allait venir, est dans la salle. cheveux rasés, barbe apparente

Jonathan est revenu à l’audience cet après-midi. Et Dimitri, deuxième de la fratrie Delay est présent également.

Pour info (et en attendant la reprise des débats), les enfants Delay sont désormais tous majeurs.

Chérif a aujourd’hui 25 ans, Dimitri 22 ans, Jonathan 20 ans et Dylan 18 ans. Jonathan fêtera ses 21 ans pendant le procès.

Dans la salle d’audience, les deux frères Dimitri et Jonathan Delay ne s’accordent même pas un regard.

Avocats de la défense et d’Enfance majuscule débattent sur la possibilité ou non pour l’association de se constituer partie civile

Me Reviron (parties civiles) demande qu’un codétenu de Daniel Legrand soit entendu. L’accusé lui aurait « fait des confidences »

Wanted pedo, une association qui lutte contre la cyberpedophilie. Dimitri Delay témoignera mardi prochain

Me Reviron (PC) : « la façon dont les aveux de Daniel Legrand ont été faits n’est pas du tout comme il l’a expliqué ensuite. »

Me Reviron veut donc que la cour demande à Daniel Legrand le nom de son codétenu pour pouvoir le rechercher.

Le président : « M. Legrand est-ce que vous pouvez donner à la cour le nom du codétenu qui était le votre à Loos ? »

Daniel Legrand : « c’était il y a 15 ans, je m’en souviens plus. Avec mon lourd traitement, j’ai des pertes de mémoire. »

Daniel Legrand : « J’en ai croisé des détenus. » – Président : « le surnom Le Sicilien, ça vous évoque quelque chose ? » – « Non »

Le président insiste : « vous n’êtes pas en mesure aujourd’hui de nous donner le nom de ce codétenu ? » Daniel : « c’est trop loin »

L’une des questions de l’AM porte sur le codétenu qui aurait conseillé Daniel Legrand d’avouer pour sortir de prison. 1/2

Un supplément d’info n’a pas permis de le retrouver. Et DL ne se souvient plus du prénom de celui surnommé « le sicilien ». 2/2

Dimitri Delay est accompagné d’un individu vêtu d’un t-shirt avec le logo WP,de l’asso Wanted Pedo (lutte contre la pédocriminalité)

L’audience reprend. Maître Forster confirme que son client Dimitri Delay a pu se rendre au procès « grâce à une asso ». Sera entendu le 26 mai

Débat sur la recevabilité de la constitution de partie civile d’Enfance majuscule : un « débat très technique », concède Me Berton

Les débats sont très techniques et portent sur des points de détail. Logique, après 2 procès de 9 et 5 semaines. Que dire de plus ?

L’audience est suspendue le temps du délibéré sur la constitution de partie civile de l’association Enfance majuscule.

Des altercations ont éclaté dans couloirs de cour d’assises pour mineurs de

Pendant la suspension d’audience, on a vu les deux frères Delay se parler, étroitement entourés par l’association Wanted Pedo

La constitution de partie civile de l’association Enfance majuscule est déclarée irrecevable annonce le président.

Il n’y a donc aucune association partie civile au procès. Seuls trois des quatre fil Delay le sont.

Place maintenant à l’interrogatoire de personnalité de D. Legrand.L’accusé se lève. Agé de 33 ans,il est le 3e d’une fratrie de 5

La cour commence l’examen de personnalité de Daniel Legrand. Il a 33 ans mais on croit entendre un enfant. Raconte son amour du foot

Président : « quels souvenirs avez-vous de votre enfance ? » Daniel Legrand : « j’ai plutôt eu une bonne enfance. »

Président : « vous vous entendez bien avec vos frères et sœur ? » Daniel Legrand :  » ça va, j’ai pas trop à me plaindre. »

Daniel raconte son enfance. « Des bons souvenirs. C’était sympa Wimereux ». « J’avais le niveau pour être pro en foot ». Rêve brisé.

Daniel Legrand : « Moi c’était football, football, football. J’ai même arrêté l’école à 16 ans pour me consacrer au football. »

Daniel Legrand revient sur sa jeunesse, avant son arrestation en nov 2001. « Moi c’était football, football, football », répète-t-il

Daniel Legrand : « mes parents c’étaient des gens droits, ils aimaient la droiture. »

Daniel Legrand : « mon père sa passion c’était le travail et moi ma passion c’était le football. »

Daniel L. : à l’école je pensais qu’à jouer au football. Président : Vous pensiez en faire votre métier ? J’avais le niveau

Daniel Legrand : « on a perdu notre maison. Je dormais dans la voiture avec mon père alors des fois je manquais le travail. »

Daniel Legrand : « J’ai juste eu des flirts, pas longtemps. C’était toujours football, football, je me préoccupais pas des femmes »

Daniel Legrand rappelle que sa mère n’a eu de permis de visite qu’après 14 mois de détention provisoire.

Président : comment avez-vous vécu votre incarcération ? Daniel Legrand : je pleurais souvent, je comprenais pas ce qui m’arrivait

Daniel Legrand : « Savoir que mon père était en prison, ça me déchirait le cœur. Ça a été dur à supporter. »

Daniel Legrand évoque, l’élocution ralentie par les médicaments, sa timidité d’adolescent. « Je suis moins timide depuis Outreau »

Daniel et ses 30 mois de prison : « je comprenais pas ce qui m’arrivait. Savoir mon père en prison, ça me dechirait le coeur ».

Après l’acquittement, Daniel Legrand a « acheté une maison. J’étais en ménage avec ma copine. J’ai eu un enfant. »

Daniel Legrand : « Ensuite, la routine elle s’est installée, on s’entendait plus alors pour le bien du petit, on s’est séparé. »

Daniel Legrand évoque son fils, Tom : « Il est prometteur. Je suis toujours émerveillé de le voir. C’est ma réussite, ma fierté »

Les avocats des parties civiles interrogent maintenant Daniel Legrand

Le président demande à Daniel Legrand de se tourner vers la cour pour répondre. « Excusez-moi, j’ai plus l’habitude ».

Me Reviron (PC)  : « Monsieur Legrand, si votre fils vous dit un jour qu’il a fait l’objet d’abus sexuel, comment vous réagiriez ? »

Daniel Legrand : « Si on fait ça à mon fils, je deviens fou. On touche pas à mon fils. Dans l’affaire on a touché à mon père. »

Me Reviron : « il y a un expert qui est mort. On peut considérer qu’on ne pourra pas l’entendre ». ?

Me Reviron (parties civiles) tente de coincer Daniel Legrand sur sa consommation de drogue : cannabis, « l’héroïne, 1 fois ou 2 »

DL : Auj, « j’ai une injection tous les 14 jours et je prends des médicaments tous les jours. » 1/2

DL : « Avant, je prenais pas tout ça moi et pis avec l’affaire qui m’est tombé dessus. » 2/2

DL : « Je sais même pas ce que je fais ici. On me juge et j’connais personne, c’est le monde à l’envers, qu’est ce que je viens faire là. »

DL : »Auj je joue même plus au foot tellement que vous m’avez cassé les pattes. Si l’affaire Outreau m’a pris qqchose c’est le foot »

Me Reviron (PC) : « le shit, vous l’achetiez où ? » Daniel Legrand : « bah ça, ça me regarde … »

Daniel Legrand : « J’avais mon argent de poche. Je me prenais un petit bout de shit. J’étais pas dans le milieu de la drogue »

DL offensif : « La tour du renard c’est pas mon coin, j’habite Wimereux moi. Les Delay Badaoui j’les connais pas, j’vous le dit, j’m’exprime. »

Daniel Legrand : « la seule fois que j’ai mis les pieds à c’est sur le terrain de foot. La tour du Renard, je connais pas »

Les avocats des parties civiles veulent savoir si Daniel Legrand se fournissait en cannabis à « Pas du tout. »

Me Forster (parties civiles) : « dans ces régions, les copains c’est des copains, des vrais potes »

Daniel Legrand : « en prison, j’étais au fond du trou. J’étais à l’isolement. Je me suis taillé les veines avec une lame de rasoir »

Me Berton (défense) : « Moi je ne vous ai pas vu depuis des années, je vous trouve, pardonnez-moi de vous le dire… fracassé. »

Me Berton (défense) : votre père il a été incarcéré où ? Daniel Legrand : à Fresnes, il a passé 24 mois sans voir le jour.

– Me Berton : Il est mort quand votre père ?
– DL : En 2012.
– Vous en voulez à quelqu’un ?
– Oui. Au juge et aux trois accusateurs.

Daniel Legrand père a passé près de trois ans en prison comme son fils. Il a été acquitté en 2004 à Saint-Omer et est mort en 2012

Audience brièvement suspendue avant l’audition d’un expert sur la santé de Daniel Legrand fils

En marge de l’audience, la psdte d’Enfance et Majuscule : « On ne veut pas de la protection de l’enfance dans ce procès. » 1/2

« Nous n’étions pas là pour demander la condamnation de Legrand. Il était mineur à l’époque des faits et peut-être aussi victime » 2/2

Me Delarue, av de la défense : « a l’époque, peu de choses ont été vérifiées sur la personnalité de Legrand »

L’audience reprend avec l’audition en visio-conférence d’un expert qui a rencontré récemment Daniel Legrand fils en vue du procès

 On s’apprête maintenant à entendre le docteur Ait Menguellet par visioconférence. D’ailleurs, il est déjà là sur l’écran…

L’expert qui a vu Daniel Legrand en avril dernier évoque un « ralentissement global en rapport avec la sédation ».

L’expert difficilement audible en visioconférence. Il évoque la dépression de Legrand en 2007 et sa prise d’héroïne. 1/2

« C’est comme s’il avait pris une trop grosse bouffée d’oxygène et de liberté après son incarcération. » 2/2

Expert : « dans la salle d’attente, Daniel Legrand écoutait de la musique « rap et funky » à son casque. »

Expert : « Daniel Legrand semblait figé par les neuroleptiques. »

L’expert parle d’un « traitement neuroleptique important » pour D. Legrand : injection tous les 15 jours, valium, mais aussi subutex

Selon l’expert, Daniel Legrand n’est pas un toxicomane, mais quelqu’un de très anxieux qui a recours à des produits pour s’apaiser.

L’expert sur Daniel Legrand fils : « Personnalité particulièrement anxieuse. Grande fragilité psychologique. »

L’expert cite des mots compliqués en « ie » pour parler de Daniel Legrand : aboulie, apathie, anhédonie

Autrement dit : « être comme un poids mort, ne plus rien désirer, fatigue physique et psychique et perte du plaisir ».

DL prend un traitement antipsychotique très lourd depuis 2007, ac 2 injections tous les 14 jours, plus du Valium et du Subutex

La partie civile cherche à minimiser l’impact de l’affaire sur Legrand,en le présentant comme un consommateur de drogues précoce 1/2

Et en suggérant qu’il ne serait pas devenu un footballeur pro de tte façon. L’expert date toutefois son effondrement à 2005-2007 2/2

Me Reviron (PC) à l’expert : « une consommation de stupéfiants à l’adolescence peut favoriser des états délirants adulte ? »

Expert : « il y en a beaucoup, mais ce n’est pas systématique ».

Me Reviron (parties civiles) souligne que Daniel Legrand aurait donné à l’expert l’âge de 19/20 ans pour sa 1ère relation sexuelle

Mais, rappelle Me Reviron, Daniel Legrand a déclaré qu’il était vierge avant son incarcération qui a duré jusqu’à ses 23 ans.

A force de mots compliqués, l’avocat de la partie civile s’emmêle lui aussi les pinceaux, butant sur l »absentéentisme » de l’accusé

Si toutes les visioconférences prévues ont cette qualité sonore, on va comprendre un mot sur deux du procès…

Nouvelle suspension d’audience avant l’audition à la barre de la soeur de Daniel Legrand fils

Julien Delarue, av de Legrand : Jonathan Delay, qui va déposer demain, « est instrumentalisé depuis 10 ans. »

En fait, l’audience reprend avec Nadine, la mère de Daniel Legrand fils

La cour entend maintenant la mère de Daniel Legrand.

Nadine Legrand est une petite femme, cheveu courts, parler bref.

Le président n’a pas l’air d’être un grand fan de foot…. « On a compris » coupe-t-il quand la passion de Daniel est évoquée

Nadine Legrand : « En 76 mes 2 frères et ma belle-sœur se sont tués dans un accident de voiture donc moi j’ai pris leurs 3 enfants »

Nadine Legrand (mère) : « J’ai été 14 mois sans permis de visite à mon fils et j’ai été 8 mois sans voir mon mari. »

Nadine Legrand (mère) : « On vivait en famille, on acceptait pas d’amis rien. Nous c’était notre vie comme ça, c’est tout. »

En 2007, Daniel Legrand a été jugé par le tribunal de Dunkerque pour possession d’héroïne (100 grammes)

Nadine Legrand (mère) : « Il reste chez moi. Il va chez ma fille qui habite pas loin. C’est sa vie quotidienne. »

Nadine Legrand (mère) : « mon mari est décédé le 2 juillet 2012. Pour lui c’était le repos, il était tranquille. »

Nadine Legrand « Il m’a toujours dit « maman, un jour tu me verras à la télé pour le foot » … » 1/2

Nadine Legrand : « …mais j’ai jamais su qu’un jour je le verrai à la télé pour une affaire pareille. » 2/2

Nadine Legrand (mère) : « je savais toujours où il était. De toute façon à 19h30, tout le monde devait être à table. »

« Avec tout ce que j’ai subi je me demande ce que je fais encore sur terre », dit la mère de Daniel Legrand, inquiète pour l’avenir de son fils

Nadine Legrand (mère) : « Un sex-shop, je savais déjà même pas ce que c’était. Une partouze, maintenant, je sais ce que c’est. »

Nadine Legrand (mère) : « on a écrit au juge pour le voir pour expliquer notre vie de famille, mais on a jamais eu de nouvelles »

Nadine Legrand : Mon fils de 14 ans et ½, il avait pas le droit de parloir pour mon mari. Donc il attendait sur le banc à Fresnes

Nadine Legrand (mère) : « Je voudrais que Daniel revienne normal, mais bon… Tant que je vivrai, je serai là pour le soutenir. »

La mère et veuve des deux Daniel Legrand extrêmement émouvante de simplicité et humilité à la barre.

L’audience s’étire. La défense pose les mêmes questions qu’il y a 10 ans. Mêmes réponses de madame Legrand. Pas de partouze, de sex-shop

Nadine Legrand raconte les journées de son mari : « il partait au travail, rentrait, passait par le garage, mettait ses pantoufles »

Nadine Legrand : « il lisait son journal, buvait son café que je lui servais, regardait les informations sur France 3, mangeait »

Nadine Legrand : « Après, si le film lui plaisait, il regardait. S’il lui plaisait pas, il allait se coucher. »

Me Hubert Delarue (défense) : « Vous aimiez cet homme ? » Nadine Legrand : « je vais 2 ou 3 fois au cimetière par jour »

Me Hubert Delarue (défense) : « Vous pensez que ça va aller mieux pour votre fils ? » Nadine Legrand (mère) : « Pour moi non. »

La cour entend maintenant Peggy Legrand, soeur aînée de Daniel Legrand

Peggy Legrand (sœur) : « Daniel c’est quelqu’un qui se prenait pas la tête à cet âge là. C’était le football … » 1/2

Peggy Legrand (sœur) : « L’école, Daniel aimait pas vraiment. Mais dans la famille, on n’est pas beaucoup à avoir aimé. »

Peggy Legrand (sœur) : « On espère que nos enfants feront autrement … »

Peggy Legrand (sœur) : « C’est une histoire qui nous est tombée sur le coin de la gueule comme ça. Et maintenant on est encore là »

Peggy Legrand (sœur) : « Moi j’ai vu Daniel au fond du trou. C’est quelqu’un qui ne s’en remettra jamais. On est toujours inquiet »

Peggy Legrand (sœur) : « Daniel c’est quelqu’un qui a sombré au fond du trou et on a du mal à le remonter. »

Peggy Legrand (sœur) : « Les gens disent qu’il a été indemnisé mais l’argent ne fait pas tout. »

Peggy Legrand (sœur) : « je souhaite de tout mon cœur vivre le plus longtemps possible pour être là pour Daniel »

Peggy Legrand : « J’espère vivre assez longtemps pour pouvoir m’occuper de Daniel. Il est brisé ce gamin là, il ne se remettra jamais »

Peggy Legrand : « J’espère vivre assez longtemps pour pouvoir m’occuper de Daniel. Il est brisé ce gamin là, il ne se remettra jamais »


A la fin de ses réponses, Peggy Legrand se tourne vers son petit frère pour lui sourire.


Peggy Legrand (sœur) : « On parlait pas de sexe dans la famille. Les choses de l’affaire d’ #Outreau c’est la 1ere fois que je les entendais »


Peggy Legrand (sœur) : « C’est tout, c’est le destin. On va pas se plaindre. Du malheur, il y en a partout. »


Peggy Legrand (sœur) : « Si j’avais le moindre doute sur mon frère, je serais pas là. Le respect des enfants, je l’ai à 1000%. »


« Dès fois j’engueule Daniel. Bordel qu’est ce que t’as eu besoin de suivre ton copain en Belgique. » #Outreau 1/2


« On n’aurait jamais été emmerdé par cette histoire là. C’est tout, c’est le destin » #Outreau 2/2


Peggy Legrand : « Jamais j’aurais cru qu’on mettrait des innocents en prison. Et c’était mon père et mon frère. »


Peggy Legrand (sœur) : « Jamais j’aurais cru qu’on mettait des innocents en prison. Jusqu’à ce qu’on vienne nous les chercher … »

L’audience est suspendue jusqu’à demain 9 heures.


L’audience est suspendue pour auj. Demain, notamment, la parole sera donnée à Jonathan Delay, un des 12 enfants reconnus victimes #outreau

 

Article 306 – Les débats sont publics, à moins que la publicité ne soit dangereuse pour l’ordre ou les mœurs.

Les débats sont publics, à moins que la publicité ne soit dangereuse pour l’ordre ou les moeurs. Dans ce cas, la cour le déclare par un arrêt rendu en audience publique.

Toutefois, le président peut interdire l’accès de la salle d’audience aux mineurs ou à certains d’entre eux.

Lorsque les poursuites sont exercées du chef de viol ou de tortures et actes de barbarie accompagnés d’agressions sexuelles, le huis clos est de droit si la victime partie civile ou l’une des victimes parties civiles le demande ; dans les autres cas, le huis clos ne peut être ordonné que si la victime partie civile ou l’une des victimes parties civiles ne s’y oppose pas.

Lorsque le huis clos a été ordonné, celui-ci s’applique au prononcé des arrêts qui peuvent intervenir sur les incidents contentieux visés à l’article 316.

L’arrêt sur le fond doit toujours être prononcé en audience publique.

Par dérogation au huitième alinéa de l’article 20 de l’ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante, la cour d’assises des mineurs peut décider que le présent article est applicable devant elle si la personne poursuivie, mineure au moment des faits, est devenue majeure au jour de l’ouverture des débats et que cette dernière, le ministère public ou un autre accusé en fait la demande. Elle ne fait pas droit à cette demande lorsqu’il existe un autre accusé toujours mineur ou que la personnalité de l’accusé qui était mineur au moment des faits rend indispensable que, dans son intérêt, les débats ne soit pas publics. Dans les autres cas, la cour statue en prenant en considération les intérêts de la société, de l’accusé et de la partie civile, après avoir entendu le ministère public et les avocats des parties, par une décision spéciale et motivée qui n’est pas susceptible de recours.

Lorsque les débats devant la cour d’assises des mineurs sont publics en application de l’alinéa précédent, les comptes rendus de ces débats faisant l’objet d’une diffusion écrite ou audiovisuelle ne doivent pas mentionner l’identité de l’accusé mineur au moment des faits, sous peine d’une amende de 15 000 €, sauf si l’intéressé donne son accord à cette publication.

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