Ceux qui ne mentent jamais de Thierry Maricourt

18 oct. 2010
par Melmelie

C’est avec curiosité mais peu de conviction que j’avais sélectionné cet opus parmi la multitude de ceux que Babelio proposait dans son opération Masse critique de la rentrée littéraire. De ce dont il s’agit, il faut à peine quelques lignes pour le comprendre, et la quatrième de couverture ne laisse pas planer de doute ou de suspens : décortiquer l’affaire judiciaire fameuse qui a fait tant couler d’encre pendant plusieurs années : On se souvient de cette sale affaire qui a secoué la France au tournant des années 2000.
Des adultes, en nombre, accusés d’inceste et de pédophilie dans une petite cité, quelque part dans une petite ville. On se souvient de la juste indignation qui avait soulevé les médias dans leur ensemble, écho de la réprobation de chacun d’entre nous. On se souvient que le monde judiciaire avait tenu à accompagner cette réprobation et qu’il s’était montré d’abord particulièrement sévère. Les faits dénoncés étaient affreux. »
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Laurent de Villiers : « la sexualité, c’était sale et péché »

Lire l’intégralité de l’interview dans VSD 1729 du 14 au 20 octobre 2010

Le plus jeune fils de Philippe, président du Mouvement pour la France, affirme avoir été violé, dans son enfance, par son frère aîné, Guillaume. Alors que ce dernier est passible des assises, Laurent revient sur cette affaire.

Selon la brigade de protection des mineurs, près de 70 % des jeunes victimes sont agressées par des personnes qu’elles connaissent et 80 % d’entre elles par des membres de leur famille. Un chiffre effrayant. Avec émotion, Laurent de Villiers nous raconte le cauchemar qu’il a vécu et la difficulté à faire entendre la vérité à ses parents. Aux Etats-Unis, il tente de se reconstruire aux côtés des siens.

VSD. Dans quel contexte familial avez-vous grandi ?
Laurent de Villiers. Dans une fratrie de sept enfants élevés dans un milieu catholique traditionnel imprégné de culture royaliste. Un père politique enfermé dans la devise « travail, famille, patrie » et une mère qui ne voit la vie que sous l’angle du paradis et de l’enfer, du Bon Dieu et du diable.
VSD. Votre père Philippe de Villiers, qui sur le plan politique apparaît comme dur, était-il un père autoritaire ?
L. de V. Non, plutôt un père incapable de faire la loi à la maison. C’est ma mère qui faisait régner l’ordre, voire la terreur. Mes frères l’avaient surnommée Folcoche en référence au roman d’Hervé Bazin. Mon père était souvent absent, englué dans son combat politique contre cette « République de merde » comme il aimait dire.
VSD. Quelles relations y a-t-il entre votre père et votre mère ?
L. de V. Mon père prend ma mère pour un miroir. Miroir dans lequel il se mire et s’admire… Maman, elle, s’est toujours vouée à Dieu et à son roi ! Dans la famille Villiers, on n’aime pas, on admire.
VSD. Etiez-vous proche de votre père, vous le benjamin ?
L. de V. Comme j’étais d’un tempérament gai et plutôt clown, nous étions plutôt complices. Petit, j’ai toujours été considéré comme son chouchou. Ce qui, je pense, a provoqué la jalousie de mes frères ainés, Guillaume et Nicolas.
VSD. C’est-à-dire ?
L. de V. Mes frères n’hésitaient pas à me donner des coups, probablement faute d’autorité paternelle. Je me souviens que mon frère Nicolas m’a un jour attrapé par le cou et cogné la tête contre le mur pour me faire comprendre que, lorsque maman criait « à table ! », il ne fallait pas arriver en retard.
VSD. La sexualité, c’était tabou ?
L. de V. Chez les de Villiers, la sexualité, c’est sale et péché. Un jour ma mère a découvert un petit mot sur lequel j’avais écrit : « Géraldine, tu es belle, je t’aime. » Elle m’a alors cité les propos de saint Thomas : « La femme est le premier instrument du diable. » Et mon père m’a convoqué pour me dire que j’étais un « hooligan ». J’avais 12 ans.
VSD. Selon vous, comment votre frère aîné, Guillaume, en serait-il venu à vous violer, enfant ?
L. de V. Je l’avais surpris un jour en train de regarder un film porno et, à la suite de cet événement, il m’avait entraîné de force dans des jeux érotiques, incestueux. Au départ, c’étaient des attouchements. Je n’avais que 10 ans et lui 16, c’était durant l’année 1994. à chaque fois, il prétextait aller jouer avec moi dans une chambre et il n’hésitait pas à me violenter. Je redoutais tellement qu’il me fasse mal que je me soumettais à ses volontés. C’est ensuite que ça a dégénéré.
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