ATFS – Nouvelle tentative d’inscrire l’inceste dans le code pénal

Logo-ATFSSuite à l’annonce d’une nouvelle tentative d’inscrire l’inceste dans le code pénal (discussion en cours au parlement), je reprends des arguments déjà développés en 2010 sur le même sujet. A lire sur le blog www.atfs.fr : l’introduction « les associations de victimes récidivent » et l’article n°60 : « Non au mot « inceste »  dans le code pénal ».

En 2010, des associations de victimes, et en particulier l’Association Internationale des Victimes d’Inceste (A.I.V.I.) avaient obtenu que des députés fassent voter une proposition de loi visant à introduire l’inceste dans le code pénal. Cette loi a été votée, mais, à la suite d’une « Question Prioritaire de Constitutionnalité », le Conseil Constitutionnel l’a annulée par une décision du 16 septembre 2011, la définition de la famille étant jugée trop imprécise. Par exemple, le beau-père, auteur d’abus sur la fille de sa compagne, fait certes partie de la famille recomposée, mais il ne fait pas partie des personnes avec qui la fille aura l’impossibilité de se marier, ce qui est la définition classique de l’inceste. La loi a donc été annulée.

Mais les associations de victimes ont récidivé, et ont fait de nouveau pression sur les élus (ce ne sont pas tous les mêmes qu’en 2010), et un nouveau texte est en discussion au Parlement. Le nouveau texte veut éviter les imprécisions de la loi votée en 2010. Il reprend pourtant les mêmes erreurs ! Et la souffrance, tout à fait respectable, d’un certain nombre de victimes, ne devrait pas aboutir à des lois fondés essentiellement sur l’émotion.

Nous avons déjà dit sur ce blog (pages 26,27,28) qu’une telle introduction était inutile, floue et même dangereuse. Aujourd’hui, à la page 60, nous redisons « Non au mot « inceste » dans le code pénal » et nous vous invitons à nous adresser vos réactions.

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Assemblée Nationale – Rubrique > famille – Tête d’analyse > divorce – Analyse > garde alternée. Question N° 76996

Logo Assemblée-nationale14ème legislature
Question N° 76996
<M. Alain Marty (Union pour un Mouvement Populaire – Moselle )

Question écrite
Ministère interrogé > Justice
Ministère attributaire > Justice
Rubrique > famille
Tête d’analyse > divorce
Analyse > garde alternée. réglementation
Question publiée au JO le : 31/03/2015 page : 2444

Texte de la question

M. Alain Marty attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur le droit des pères à la suite d’un divorce ou d’une séparation parentale. En effet, selon des études récentes, le domicile de la mère est encore le plus souvent désigné comme lieu de résidence de l’enfant, à la défaveur d’une résidence alternée. L’intérêt de ce dernier suppose bien évidemment qu’à chaque situation soit mise en place une solution bien spécifique. Néanmoins, lorsqu’à la défaveur de la garde alternée est préféré l’établissement du domicile de l’enfant chez l’un des deux parents, qu’il s’agisse du père ou de la mère, la coresponsabilité des parents dans l’éducation de l’enfant, telle qu’elle est prévue par la loi, ne peut plus être effective. Certes, elle demeure juridiquement, mais celui des deux parents qui voit alors ses enfants moins d’une fois par mois ne peut participer de façon pratique à leur éducation. Plusieurs pistes de réflexion pourraient être étudiées. Les intervenants sociaux (médiateurs, enquêteurs sociaux, experts médico-psychologiques) ne sont pas suffisamment sensibilisés au syndrome d’aliénation parentale et au conflit de loyauté que peuvent subir les enfants. Les mesures dissuasives contre un parent qui a la garde d’un enfant et qui refuse de remettre l’enfant à l’autre parent durant le temps imparti sont insuffisantes. Il semble nécessaire également de prévoir dans tous les jugements que les conditions et les créneaux de communication entre l’enfant et le parent n’ayant pas la garde principale soient clairement définis et obligatoires. L’identification des deux parents titulaires de l’autorité parentale lors des inscriptions scolaires et les radiations n’est pas demandée systématiquement alors que cela devrait être le cas. Aussi, il demande si le Gouvernement compte pendre des mesures pour une meilleure prise en considération de tous ces paramètres, dans un souci de préservation des intérêts de l’enfant.