Mais quels sont les facteurs qui influencent la mémorisation d’un événement traumatique ?
Lorsqu’une personne est confrontée à un événement traumatique, associant terreur et impuissance, sa capacité d’attention est brutalement réduite et sa capacité à percevoir ce qui se passe autour d’elle est très altérée.
Non seulement les détails perçus dans la périphérie de son champ de Vision disparaissent, mais aussi le contexte de ce qui est en train de se produire ainsi que sa perception du temps.
Par contre, son attention est concentrée sur le centre de son champ de vision à l’instant présent. Cette focalisation extrême de l’attention s’accompagne de distorsions très importantes de ce qui est perçu et ressenti, provoquant une insensibilité à la douleur, un vécu de dépersonnalisation, un ralentissement du temps et une amnésie. C’est un état dissociatif.
Les événements traumatiques ont ce pouvoir de provoquer des réactions dissociatives. Certaines personnes peuvent se dissocier spontanément face à la terreur et d’autres vont « apprendre », involontairement, à provoquer cet état, en particulier si elles sont exposées de manière répétée à des événements traumatiques.
Ces altérations profondes de la conscience au moment du traumatisme expliquent certaines caractéristiques anormales des souvenirs traumatiques. En raison de cette attention très focalisée, les sensations vécues par le corps et toutes les autres sensations (odeurs, bruits, images) vont être profondément gravées en mémoire, alors que le contexte, le vécu du temps et le récit verbal vont être faiblement enregistrés.
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