Outreau – Procès de Rennes – Jeudi 21 mai 2015 – Tweets de la salle d’audience

L’audience va reprendre avec l’audition des familles d’accueil des enfants Delay, celles qui ont recueilli leurs 1eres confidences

Bon, pour les coulisses : il y a des problèmes avec la visioconférence prévue pour l’audition de la 1ere assistante familiale

Les problèmes techniques de la visioconférence ne sont toujours pas réglés. On patiente donc dans la salle d’audience.

L’audience n’a toujours pas repris en raison d’un problème technique pour la visioconférence d’une ex-assistante maternelle des enfants Delay

Reprise imminente du procès. Dès que les soucis de visioconférence seront réglés

Avant l’ouverture des débats, Jonathan Delay se dit « content » de ce qu’il a dit à la barre hier, malgré sa difficulté à se souvenir

Daniel Legrand lui a bien dormi et est soulagé par rapports aux déclarations « floues » de Jonathan Delay.

Ça fait 1 heure qu’on tente d’établir une liaison par visioconférence. C’était quand même mieux quand les témoins venaient, non ?

L’audience va pouvoir enfin commencer, la visioconférence fonctionne

LIAISON VISIO ÉTABLIE. 1 heure 30 de réglage. Miracle judiciaire.

L’audition est quand même compliquée. « Vous entendez ? » demande le président à plusieurs reprises. Rires dans la salle.

Ah la connexion est établie. Mme Darques, assistante familiale et prochain témoin apparaît à l’écran.

Cette assistante familiale a accueilli Chérif Delay de 98 à 2004. C’est courant 2000 qu’il lui a révélé être victime de violsx

A l’écran : Françoise Darques, petite femme ronde, lunettes, cheveux blonds. Elle a été l’assistante familiale de Cherif Delay.

Mme Darques : « J’ai été l’assistante familiale de Cherif Delay de 1998 à 2004. »

Françoise Darques,assistante maternelle de Chérif de 1998 à 2004. « Je ne l’ai jamais entendu parler de Daniel Legrand »

Mme Darques : « Avant cette date [2004], j’ai jamais entendu parlé du nom de Daniel Legrand. »

– Président : « comment Cherif a commencé à se confier ? »
– Mme Darques : « ses autres frères ont commencé à parler, lui a suivi. »

Charlotte Piret @ChPiret

– Président : Ils voyaient régulièrement ses parents ?
– Mme Darques : Ça s’est mal passé à une visite et il n’a plus du tout été

Chérif Delay lui a parlé d’une cassette porno offert par son père à Noël 98. Et que ses parents « faisaient l’amour devant eux »

Mme Darques : il avait reçu un porno à Noël. Après quand je lui faisais un cadeau, il avait peur de ce qu’il allait trouver.

« Les autres Noël, je lui donnais des cadeaux déballés car il avait toujours peur de ce qu’il allait trouver. »

Françoise Darques « Au commissariat, c’était clair dans sa tête, il a toujours été très clair »

Mme Darques : « Au commissariat, il parlait bien, il expliquait bien. C’était clair dans sa tête. Il a toujours été très clair. »

L’étude de M. Marécaux, huissier acquitté de l’affaire, était dans la même rue que le domicile de l’assistante familiale de Chérif

Françoise Darques « Kévin m’a dit qu’il n’avait jamais vu M. Marecaux » dont l’étude était dans la même rue.

Mme Darques précise pourtant que Chérif n’a jamais parlé de M. Marécaux alors qu' »il le croisait tous les jours devant l’école »

L’assistante familiale : « C’était très difficile de l’habiller et de le déshabiller, tout contact tactile était difficile. »

Mme Darques (assistante familiale) : « C’était très difficile d’habiller Chérif. Il refusait tout contact tactile. »

L’avocat qui demande à l’assistante maternelle si l’équipe de foot de Samer rencontre souvent celle de Wimereux. Pertinent.

Me Forster (PC) interroge l’assistante familiale sur les possibles rencontres de foot entre sa ville et celle de Daniel Legrand

L’assistante familiale de Chérif n’en a aucune idée.

Précision : l’assistante familiale parle de « Kevin » pour Chérif, fils aîné de M. Badaoui rebaptisé par T. Delay, son beau-père

Chérif se faisait appeler Kevin par son beau-père T. Delay,qui refusait de l’appeler par son prénom de naissance et le traitait de « bougnoule »

Sur les accusations de Kevin sur plusieurs adultes, il a toujours été « très clair dans ses paroles, et « n’a jamais changé de position » dit-elle

Mme Darques : « la maman m’avait dit que quand ça n’allait pas, elle ne prenait pas Kevin [Chérif]. Il a jamais été beaucoup. »

Selon Mme Darques, Kevin ne va plus en visite chez ses parents à partir de « mai 1998 ou 1999 ».

Selon la témoin, Chérif Delay a vite arrêté d’aller ses parents en visite. Elle date cela à mai 99. En juillet, Legrand fêtait ses 18 ans

L’assistante familiale assure que Chérif Delay ne lui a jamais parlé d’un Daniel Legrand

L’audition de Mme Darques est terminée. La cour va maintenant entendre une autre assistante familiale.

L’ancienne assistante maternelle de Chérif Delay vient d’être entendue

Le 2e témoin est Mme Christiane Bernard, assistante familiale qui a accueilli Dimitri et Dylan à partir de 2000.

C’est autour d’une autre assistante familiale, qui a accueilli Dimitri Delay de 2000 à 2005 et Dylan de 2000 à 2007.

Mme Bernard : « ils étaient très sales. Ils faisaient sur eux. Ca n’a pas été facile au départ. »

Christiane Bernard « Quand ils sont arrivés, ils étaient très perturbant, très sales, ils avaient peur »

Mme Bernard : « ils couchaient tous les 2 dans la même chambre. Il y avait que moi qui pouvait rentrer. La nuit, c’était l’horreur »

« Dimitri avait peur de rester seul avec mon mari (…) Il n’y avait que moi qui pouvait entrer dans sa chambre »

C’est elle qui a écrit sur une liste de noms cités par Dimitri « Dany legrand (sic) ».

« Il faisait beaucoup de cauchemars puis a commencé à dire qu’il ne voulait pas aller chez papa maman »

Mme Bernard : « c’est au moment où Dimitri a su qu’il allait repartir plusieurs nuits chez ses parents qu’il a commencé à parler »

Des comportements et des dires de Dimitri la choque. L’enfant commence à parler.

A la perspective d’aller passer des vacances chez ses parents, Dimitri lui parle des viols. Son « père lui mettait son devant dans son derrière. »

« Mon papa il mettait son devant dans mon derrière » confie l’enfant

L’assistante familiale : « On voyait bien que c’était des choses qu’il avait vécu, qu’il inventait pas »

Mme Bernard : « le professeur de Dimitri m’avait vue un soir pour me dire qu’il s’était mis des crayons dans le derrière. »

Christiane Bernard : « Dimitri était étonné que sa tante ne fasse pas l’amour avec ses copains »

Mme Bernard raconte que Dimitri avait demandé à sa fille de 14 ans si elle faisait l’amour avec ses copains.

Un jour elle lui dit « heureusement qu’il n’y avait que tes parents » (?). « Non tata, il y avait plusieurs personnes », répond Dimitri

Mme Bernard : « Dimitri m’avait dit que son père mettait son sexe dans sa bouche : « c’est drôle tata, ça sort comme du lait » »

Puis il laisse entendre qu’il n’y avait pas que ses parents. « Il a commencé à compter sur ses doigts » et établit une liste

Dimitri se livre quand il est seul avec sa « tata », « souvent dans la voiture », explique-t-elle

La cour visionne la liste établie par Dimitri quand il révèle les faits. Il y a 10 noms. Pas celui de Daniel Legrand.

La cour fait circuler la première liste de noms écrite par Dimitri Delay. Aucun « Dany legrand » ou « Daniel Legrand » ne figure dessus

Sur la première liste de noms donnés par Dimitri, pas de Daniel Legrand ni de Dany

La cour projette la liste des personnes accusées par Dimitri, établie par l’assistante familiale.

Dimittri a également écrit une liste de noms lui-même : « Jean-Marc, David D. Aurélie mari de Monique, Thierry, Francirs » etc…

Dans la première liste établie par Dimitri, il y a au total dix noms … mais pas celui de l’accusé Daniel Legrand.

Mais ce petit mot : « je ne veux pas aller chez mon père et ma mère, si c’est pour me taper c’est pas la peine… » 1/2

« …et maintenant si vous arrêtez pas je dirai tout à ma tata et mon tonton. » (la famille d’accueil) 2/2

Il ajoute « Si c’est pour me taper, c’est pas la peine. Si vous arrêtez pas, je dirai tout à mon tonton et ma tata »

Mme Bernard : « Il me disait que des personnes « faisaient des manières », « mettaient son devant dans mon derrière » »

Dimitri et Dylan emploient beaucoup le terme de « manières »

Dans sa déposition à la police, Mme Bernard raconte que Dylan avait dit qu’il « suçait les tototes de sa mère ».

Mme Bernard : « quand je prenais Dylan sur les genoux, il me touchait beaucoup »

En 2001, Dimitri fournit d’autres noms notés par son assistante familiale

Plus tard, Dimitri dénoncera d’autres gens de l’immeuble dont un certain Frédéric Legrand.

Sur cette liste, « Dany Legrand. En Belgique.

Plus tard, Dimitri accuse l’huissier Marécaux, l’abbé Wiel, la boulangère Godard…

– Le président : Ce sont des noms qu’il vous dit spontanément ?
– L’assistante familiale : oui. J’ai été catastrophée car je connaissais mr et me Marécaux

Puis Dimitri fait une autre liste avec entre autre M. Marécaux, un curé, la boulangère… « j’étais catastrophée » dit C. Bernard.

Christiane Bernard « Je connaissais M. Marécaux. Son fils jouait avec lui dans la rue »

Dimitri accuse les Marécaux. Mme Bernard : je les connaissais bien. J’ai posé beaucoup de questions pour savoir s’il ne mentait pas

Mme Bernard explique qu’elle « croyait Dimitri avec prudence », elle « lui tendait des pièges » pour savoir s’il mentait.

Christiane Bernard « Je trouvais qu’au bout d’un moment, ça faisait beaucoup de monde mais j’étais pas là pour juger »

Après ses révélations, Dimitri (et Dylan) retourne au moins une fois chez ses parents. Et ça se passe mal.

La cour fait maintenant circuler et projette la liste de noms établie par l’assistante familiale, où figure « Dany legrand » et une phrase

Cette phrase dit: »on a était en Belgique

La cour projette une 2e liste de noms écrite par Dimitri. On y voit les Marécaux, « le taxi Martel », le « docteur leclere »

L’assistante familiale Mme Bernard a ensuite elle-même établi une liste à partir de celle de Dimitri, en apportant des précisions

Sur cette liste de Mme Bernard apparaît pour la 1ere fois « Dany legrand »

Sur la liste de l’assistante familiale, « legrand » est écrit avec une minuscule. Description ou nom de famille ?

L’assistante familiale : « si c’est écrit c’est qu’il a dit ça » . Aucun nom de famille ne comporte de majuscule

C’est LE document par lequel Daniel Legrand, père et fils, arrivent dans l’affaire

Cette liste est l’effet papillon du dossier. C’est cette seule mention « Dany legrand » le 15/06/01 qui déclenche ce procès en 2015 !

Christiane Bernard rédige une liste dictée par Dimitri le 15/06/01 avec « Dany legrand en Belgique, il nous a fait des manières »

La phrase dit : « en Belgique. On a était avec ma mère et mon père il nous a fait des manières ma mère lui a donné de l’argent »

– Président : quand Dimitri vous parle de la Belgique, qu’elle est votre réaction ?
– Mme Bernard : j’ai noté ce qu’il disait.

Sur la liste de Mme Bernard, à côté de la mention « Dany Legrand », il est précisé : « en Belgique, il nous a fait des manières »

Mme Bernard : en tant que famille d’accueil, on prend du recul. On ne connaît pas leur histoire. Dimitri, je ne le touchais pas.

Mme Bernard : « une fois j’ai retrouvé Dimitri dans sa chambre, complètement couvert de ses excréments »

Me Forster (parties civiles) laisse entendre que le médecin qui a vu Dimitri aurait du faire un signalement à la police.

Me Forster (parties civiles) à l’assistante familiale : « vous avez apporté un peu de soleil à cet enfant dans les ténèbres ».

Après le procès de St-Omer en 2004, Dimitri se « claque la tête contre les murs », est très mal selon son ex-assistante familiale

Son père a été condamné à 20 ans et reconnu les viols. Mais « Dimitri attendait autre chose car il parlait de beaucoup d’autres personnes » dit-elle

Christiane Bernard « Après le procès de Saint Omer, Dimitri avait de la colère » malgré les aveux de son père et sa condamnation »

« Je pense qu’il pensait que son père allait dire plus de choses. Je pense qu’il attendait autre chose de son père et qu’il était pas apaisé. »

Christiane Bernard « Il attendait que son père reconnaisse plus de chose, il avait de la colère »

L’assistante familiale confirme que « legrand » écrit sur la feuille ne correspond pas à un adjectif mais à bien à un nom

Christiane Bernard confirme que quand elle écrit « Dany legrand », il s’agit d’un patronyme et non une façon de dire qu’il est grand.

L’avocat général « Vous avez eu une formation au recueil de la parole de l’enfant ? » Christiane Bernard « Non ». L’AG « Visiblement… »

– L’avocat général : « Vous aviez eu une sensibilisation au recueil de la parole de l’enfant à l’époque ?
– Non.
– Visiblement… »

Mme Bernard : après le procès, c’était très difficile. Dimitri avait beaucoup de colère. Il attendait plus de choses de son père.

Mme Bernard confirme qu’après leurs révélations, les enfants ont encore été voir leurs parents : « Dimitri est revenu avec un bleu »

Mme Bernard dans une déposition : « cela fait au moins 50 fois que je demande à Dimitri s’il dit la vérité. Il me répond que oui »

Dimitri s’était mis à accuser « trois monsieurs » au commissariat et des gens au supermarché.

Me Delarue (défense) à Mme Bernard : Dimitri a dénoncé des gens au supermarché, au commissariat. Ça ne faisait pas beaucoup ?

– La défense : Est-ce qu’au bout d’un moment vous ne vous êtes pas dit que ça faisait beaucoup ?
– Ça me concernait plus car il était convoqué à la police

Le président relève que les assistantes familiales des enfants Delay s’appelaient pour évoquer les révélations des enfants.

Me Delarue (défense) interroge Mme Bernard sur les contacts qu’elle avait avec les autres familles d’accueil des enfants Delay.

Mme Bernard : « avec tout ça, on était devenues quand même copines. Quand on se voyait, on parlait des enfants ».

Mme Bernard confirme qu’elle échangeait des informations sur les déclarations des enfants avec les autres familles d’accueil.

Me Delarue (défense) relit une déposition de Dimitri : »il mettait le devant dans le derrière des vaches et des cochons. »

La défense souligne la confusion qu’il y a pu avoir quand Dimitri cite « Dany Legrand ». Nom de famille ou d’un adjectif ?

Me Delarue : « qu’est ce qui vous fait dire que legrand c’est un nom ? Il m’a dit ce nom là, je ne sais pas si c’est un nom de famille ou quoi »

« S’il m’avait dit le grand, je l’aurais marqué comme ça, qu’il était grand. Je l’ai marqué comme il me l’a dit ; j’ai pas cherché à savoir. »

Maître Delarue « Êtes vous sûre que legrand était un nom ? »
– Christiane Bernard « Dimitri a prononcé ça, j’ai noté ça »

Christiane Bernard « Si Dimitri m’avait parlé d’un Dany qui est grand, j’aurais noté le grand en 2  mots »

Christiane Bernard a fini par demander à Dimitri d’arrêter de lui révéler des noms tellement il en dénonçait.

Maître Vigier fait convenir à Christiane Bernard qu’il n’y a pas de différence phonétique entre « Dany Legrand » et « Dany le grand ».

La défense rappelle qu’il y avait qqu’un de surnommé « dany » à la tour du renard et trois Legrand dans 1 seule résidence.

Me Vigier (défense) souligne qu’il y avait beaucoup de Legrand vivant à la tour du Renard. Il y avait aussi un « Dany ».

L’audience est suspendue jusqu’à 14 heures.

L’audience est suspendue, reprise à 14h. Une troisième assistante familiale, celle de Jonathan Delay, doit être entendue.

On ne parle plus du tout de Daniel Legrand, on refait un procès

Audition de Sylvie Chochois, assistante familiale de Jonathan de 2000 à 2006.

Sylvie Chochois : « ce qui m’a choqué un jour j’ai dit à Jonathan : « viens faire un câlin » … il a dit « ah non non non ». »

Sylvie Chochois « C’était un mercredi, il savait pas quoi faire, il m’a demandé si j’avais pas de cassettes porno ».

Sylvie Chochois a accueilli Jonathan pendant six ans : « après 6/7 mois, il a commencé à parler »

Sylvie Chochois : « il mangeait pas bien, avec ses mains. Une fois, il avait du caca dans ses mains, l’a mis à sa bouche »

Outreau : Serge garde dans un reportage de Karl Zéro … … YouTube

Cherif Delay vient d’entrer dans la salle d’audience, encadré par une escorte policière.

Chérif Delay entre dans la salle d’audience avec 3 policiers d’escorte. Il s’assoit devant son frère Jonathan. Se serrent la main.

Chérif Delay, partie civile, vient de faire son entrée dans la salle, escorté par 2 policiers. Il s’assoit près de son frère Jonathan

Chérif est sous le régime de la détention pour des faits de violences. « Il est en pleine décompression » dit son avocat.

Dans sa famille d’accueil, Jonathan raconte qu’il est également obligé de violer son frère Dimitri, et vice-versa.

A sa « tata » Jonathan raconte aussi qu’il ne mange pas avec une fourchette car chez ses parents elles servent aux pénétrations.

Comme Dimitri et Chérif, Jonathan Delay avait un comportement étrange, selon son ex-assistante familiale.

« Il mangeait pas à la fourchette car il disait que chez eux elles servaient à autre chose… »

Mme Chochois révèle : un jour Jonathan entend le nom de « Legrand » et lui demande : « c’est son nom ou c’est parce qu’il est grand ? »

Le président à Mme Chochois : « vous comprenez l’importance de cette déclaration, Mme. C’est la 1ere fois qu’on entend cela. »

Pour la 1ere fois, l’assistante familiale de Jonathan dit qu’il lui a demandait si Legrand était un nom ou un adjectif.

La révélation de Mme Chochois est cruciale. Le président essaie de comprendre le contexte. Mais l’assistante familiale a oublié.

Devant l’importance de cette déclaration inédite, le président demande à ce que ce soit noté au procès-verbal des débats.

La défense demande à faire acter cette déclaration

C’est la première fois qu’elle donne cet élément important.

Après avoir entendu parler du nom Legrand, Jonathan lui demande : est-ce que c’est son nom ou parce qu’il est grand ?

Sylvie Chochois affirme que Jonathan a entendu parler de Legrand et lui a demandé si c’était son nom ou si c’était un grand.

Elle ne sait pas quoi lui répondre alors. Elle ne sait pas dater l’événement

Est ce après un coup de fil de l’assistante familiale de Dimitri ou après la diffusion du nom dans les médias ? Pas de réponse

Grosse confusion entre les parties pour tenter de comprendre la signification de la question de Jonathan à sa « tata ».

Plusieurs interprétations : Jonathan voulait une précision sur quelqu’un qu’il connaissait ou une info car il n’en savait rien ?

C’est toute la théorie de la défense depuis le début : Dimitri aurait parlé de quelqu’un de grand, pas du nom de famille Legrand

« Ça fait 15 ans que je le dis ! » lance Julien Delarue, l’avocat de Daniel Legrand.

S. Chochois ne posait pas de questions à Jonathan : C’était pas mon rôle. Parfois, il disait « tata, j’ai quelque chose à te dire »

Sylvie Chochois : « quand Jonathan parlait, on voyait dans son regard qu’il souffrait. Il revivait ça. »

Sylvie Chochois : « un enfant de cet âge là ne pouvait pas inventer des choses pareilles, c’était pas possible. »

Sylvie Chochois : quand Jonathan lui parlait « on voyait dans son regard qu’il souffrait, c’était du vécu…

Sylvie Chochois « …un enfant est aveugle mais pas quand il dit des choses pareilles »

Rapport d’expert sur les enfants Delay >

Incident dans la salle : un jeune homme de l’asso Wanted Pedo est expulsé, il vient de crier à propos de Daniel Legrand « c’est un pédophile ! »

Un membre de l’association Wanted Pedo traite l’accusé de pédophile Il est expulsé.

Un des représentants de l’association Wanted Pedo est expulsé de la salle après qu’il ai dit : « c’est un pédophile, c’est normal »

Les avocats de la défense indiquent que cet individu et un autre n’arrêtent pas de les fixer et de leur faire des clins d’oeil

Les avocats de la défense se plaignent d’être menacés du regard par deux membres de l’association Wanted Pedo.

La soeur de Daniel Legrand se lève et s’insurge, le président tente de calmer le jeu

Le président autorise le porte-parole de l’asso Wanted Pedo à rester à condition qu’il arrête de jeter des regards à l’accusé et à la défense

Le président interpelle l’un des représentants de Wanted Pedo : « la sérénité des débats est quelque chose qui vous parle ? »

Un autre membre de la même association reçoit un dernier avertissement avant expulsion.

Le président autorise le 2e membre de Wanted Pedo à rester dans la salle à condition qu’il regarde la cour et pas l’accusé.

Déjà, hier, les avocats de la défense avait dénoncé la présence de tracts de Wanted Pedo au sein du palais de justice

Après cet incident, la cour entend Jean-Yves Boulard, commissaire de police qui a procédé à la garde à vue de Daniel Legrand

Commissaire Boulard : « Ce dossier a occupé deux jours de ma vie professionnelle ». C’est tout.

Commissaire Boulard : « j’ai été choisi pour m’occuper de ce qui devait être la tête du réseau – le père, et le fils Legrand. »

Le policier qui a arrêté Daniel Legrand père témoigne : « Je m’attendais à aller interpeller la tête de réseau (pédophile). 1/2

« Je vois un homme qui ne correspondait pas du tout à l’image j’en avais. » 2/2

Le commissaire Boulard chargé d’interpeller les Legrand dispose « d’un rapport des services de l’enfance et 3 interrogatoires »

Commissaire Boulard : « j’ai trouvé ce dossier assez maigre au vu de ce qu’on nous avait dit de l’affaire. »

Déposition du commandant de police qui a entendu D Legrand en GAV à suivre chez absolument.

A la barre, le commissaire Boulard revient sur l’arrestation des Daniel Legrand, père et fils.

Lors de l’arrestation, Daniel Legrand père « a l’air complètement surpris de notre présence. On lui demande où se trouve son fils »

Commissaire Boulard : « nous allons récupérer le fils qui dort par terre dans un sac de couchage. Il a l’air complètement éberlué »

Idem pour Daniel Legrand fils. « Face à nos questions on a des gens qui avaient l’air complètement perdus et éberlués. »

Commissaire Boulard : « le 1er jour, on n’était pas là pour avoir des états d’âme, on a posé des questions. »

Commissaire Boulard : « en face, on avait des gens qui avaient l’air complètement perdus et complètement éberlués. »

Commissaire Boulard : « j’ai fini par reprendre le dossier et pointer tout ce à quoi je pouvais me raccrocher car j’avais rien. »

Commissaire Boulard : « après le 1er jour, j’ai alerté sur le fait que ces gens ne correspondaient pas du tout à ce qu’on pensait »

Sur le chauffeur de taxi Martel, qui aurait reconnu Legrand fils, »il me semblait tout aussi éberlué que le fils et le père Legrand »

« Daniel Legrand disait qu’il était vierge, qu’il ne pensait qu’à retourner faire du foot. On était à des années lumières de têtes de réseau »

Oups ! Le témoin Jean-Yves Boulard est commandant et non pas commissaire. Mea culpa pour les tweets précédents.

Commandant Boulard : « Le souvenir que j’ai de Daniel Legrand fils c’est qu’il était choqué par les questions que je lui posait. »

Commandant Boulard : Daniel Legrand fils « disait qu’il était vierge, il ne pensait qu’à sortir pour aller jouer au football. »

Commandant Boulard : « je lui ai expliqué comment ça allait se passer en prison, ce qu’il fallait qu’il fasse pour se protéger. »

Le commandant Boulard n’a pas été convoqué aux deux premiers procès. C’est donc la première fois qu’il s’exprime dans ce dossier.

Commandant Boulard : il m’a dit « sortez moi de là ». Je savais que la porte de la prison allait se refermer et je ne pourrais rien faire

« Daniel Legrand m’a dit : ‘écoutez, sortez-moi de la, je compte sur vous’. Je ne pouvais rien faire mais j’ai toujours pensé qu’il y avait un problème »

Commandant Boulard : « ça m’a un peu embêté parce que je ne pouvais rien faire pour lui. »

Commandant Boulard : « on nous présente quelque chose de très organisé et on tombe sur quelque chose à des années-lumière de ça. »

Ce policier n’avait jamais été entendu aux procès de 2004 et 2005

Commandant Boulard : « j’essayais de poser des questions précises avec le dossier. Mais il n’y avait aucun élément matériel »

Le commandant Boulard rappelle qu’à l’époque il traite énormément de dossiers de viols. « J’ai appris à trouver des éléments précis »

Le commandant Boulard, sur Legrand père : « je trouve un simple ouvrier qui va au travail après avoir dormi dans sa voiture. Enorme décalage »

Un interrogatoire de Badaoui met la puce à l’oreille de l’enquêteur: elle avoue avoir accusé à tort un homme d’avoir violé Dimitri

Le commandant Boulard défend ses collègues : « on peut refaire l’histoire, mais dans cette affaire chacun fait ce qu’il peut »

Révélation au procès >

Sur le fait que le taxi Martel a dit avoir reconnu Legrand, le policier rappelle que les 2 étaient « en état de choc » lors de la confrontation

– Le commandant Boulard à Me Forster : « je n’ai pas compris votre question »
– Le président : « très franchement, moi non plus »

Le commandant Boulard n’est intervenu 2 jours dans le dossier Outreau, au moment de la GAV des Legrand. Il en a retenu beaucoup de choses

Commandant Boulard : « j’ai mené ma mission sans état d’âme mais quand vous accusez quelqu’un des faits les + infamants … »

Commandant Boulard : « … qui risque de passer les prochaines années de sa vie en prison, qui a 19 ans … »

Commandant Boulard : « Quand vous avez en face de vous un jeune ho de 19 ans qui risque de passer le reste de sa vie en prison.. » 1/2

Commandant Boulard : « … et que quand vous cherchez des éléments il n’y en a pas beaucoup, c’est un peu inquiétant. »

« …et que vous ouvrez la pochette et que vous avez pas beaucoup d’éléments… » sa phrase reste en suspens, il est perplexe 2/2

Si vous ne suivez pas déjà, LT formidable de sur Outreau ; formidable et poignant, quelle que soit la réalité…

Me Julien Delarue (défense) : « finalement ce 3e procès ne sera pas totalement vain puisqu’on vous aura entendu. »

Commandant Boulard : « cette affaire c’est un enchaînement particulier. C’est pas la faute d’un tel ou d’un tel ».

Commandant Boulard : « cette affaire c’est un enchaînement particulier. C’est pas la faute d’un tel ou d’un tel ».

Quand D. Legrand avoue et évoque le meurtre d’une fillette, le policier tombe des nues et se dit « il faut que je change de métier »

Daniel Legrand s’est ensuite rétracté et a expliqué avoir inventé ce « stratagème » pour sortir de prison

Commandant Boulard : « Je n’aime pas mettre des gens en prison pour rien, c’est terrible. »

Cyrille Mayoux a retweeté Charlotte Piret
Pourquoi ne pas l’avoir dit au cours de l’enquête ?
Cyrille Mayoux a ajouté,
Charlotte Piret @ChPiret #Outreau Commandant Boulard : « je ne devrais pas le dire mais je pensais que la place de Daniel Legrand n’était pas en prison. »

Le président rappelle qu’il n’y a aucune référence de date dans les faits reprochés à Daniel Legrand.

C’est le parquet qui a fait citer comme témoin le commandant Boulard. Et il s’avère être une bonne surprise pour la défense

catherinef @cathfournier

L’audience est supendue, elle reprendra dans une vingtaine de minutes avec l’audition de Chérif Delay​

Outreau – Procès de Rennes – Mercredi 20 mai 2015 – Tweets de la salle d’audience

L’audience reprend au procès de Daniel Legrand. L’un des temps forts de la journée sera l’audition de Jonathan Delay, partie civile

L’audience va reprendre avec, ce matin, deux policiers qui ont entendu les enfants au cours de l’enquête.

Le garçon, reconnu victime dans l’affaire comme 11 enfants, est auj âgé de 21 ans, chevelure brune bouclée, veste de complet grise

Commissaire Didier Vallet

Le premier témoin de la journée est le commissaire honoraire Didier Wallet, policier à Boulogne-sur-mer

A la barre pour l’instant, un commissaire divisionnaire qui avait entendu les enfants Delay à l’époque

Le policier Didier Wallet semble un peu secoué à la barre. Le président lui demande s’il veut un verre d’eau.

Finalement, le policier se reprend et commence à relater l’affaire depuis ses débuts en 2001.

Il était en poste à Boulogne sur mer, directeur d’enquête à ce moment là. C’est lui qui a procédé à l’audition des mineurs

Didier Wallet (policier) : « C’est Dimitri qui a parlé de Dany Legrand qui demeure en Belgique »

Didier Wallet (policier) : « On a présenté un album photo aux enfants Delay. Aucun enfant n’a reconnu la photo de Daniel Legrand »

Le président interroge le policier sur l’état du logement des Delay. Didier Wallet, peu loquace : « il n’était pas très grand, voilà »

Commissaire Wallet « Au domicile des Delay, on a trouvé des centaines de K7 et d’ustensiles ponographiques »

Commissaire Wallet : « Aucun enfant ne reconnaît en photo, ni ne parle de Daniel Legrand »

L’ex-commissaire confirme qu’aucun enfant n’a reconnu (sur les trombinoscopes) ni parlé de Daniel legrand fils ou père à l’époque

Commissaire Wallet : « à l’époque, on avait 80 dossiers d’agressions sexuelles. On passait d’un dossier à l’autre. »

Le psdt : « Certains enfants, on leur présente l’album photo, d’autres non. Dans cette frénésie d’auditions, il pouvait y avoir des loupés ? »

« Il y a des enfants qui n’avaient pratiquement rien à dire, qui ne faisaient aucune déclaration », dit le commissaire divisionnaire

Le président revient sur les auditions d’autres enfants : David Delplanque aurait été appelé « Daniel », puis « le grand »

Commissaire Wallet : « on manquait d’ordinateurs, on avait une voiture pour 15. On était à 4 pour traiter cette affaire-là. »

Commissaire Wallet : Les dossiers de pédophilie « c’était 80% de nos affaires dans le secteur. »

Le psdt : « Quel est votre sentiment sur ce dossier et sur l’enquête que vous avez menée ? » 1/2

L’enquêteur : « Au niveau matériel, on manquait d’ordis, on avait une voiture pour 15 et on était à 4 pour traiter ses affaires là »2/2

Le président demande au commissaire Wallet quel sentiment a t il sur le dossier et l’enquête qu’il a mené ? 1/2

Réponse du commissaire « on manquait de matériel, on avait 1 voiture pour 15, on était que 4 pour traiter l’affaire »  2/2

Commissaire Wallet : Les dossiers de pédophilie « c’était 80% de nos affaires dans le secteur. »

Me Reviron (avocat de Jonathan) demande que les auditions des enfants soient diffusées à l’audience.

Me Reviron (parties civiles) demande que les vidéos des auditions des enfants Delay par la police soient visionnées par la cour.

Patrice Reviron (parties civiles) revient sur les déclarations initiales des enfants Delay. « Ils disent qu’il y a eu DES hommes ».

Me Reviron (PC) reproche au commissaire que les albums présentés aux enfants ne contenaient que des photos des mis en cause.

Le commissaire Wallet reconnaît ne pas avoir présenté un album photo avec D.Legrand père et fils aux enfants Delay

La partie civile fait préciser un point : les auditions des enfants Delay par le témoin sont toutes faites avant l’arrestation des Legrand

Le dir d’enquête n’a donc pas pu leur montrer des photos des Daniel Legrand. Mais cela n’a pas été fait non plus indique Me Reviron

Question de la partie civile : « Pourquoi n’a-t-il pas pris l’initiative de montrer les photos des legrand aux enfants Delay après ? » 1/2

Réponse embrouillée de l’ex-commissaire : « Je devais avoir des instructions ». « De qui ? » « Du juge Burgaud »

Le juge Burgaud avait demandé à l’OPJ de ne présenter aux enfants que les photos des mis en cause !

D.Legrand lutte visiblement contre le sommeil. A plusieurs reprises ses paupières se ferment et sa tête tangue.

Le commissaire Wallet « C’est la première fois qu’on entendait des enfants faire autant de déclarations « 

Didier Wallet : c’était pas de simples faits de pénétrations, il y avait des quantités d’objets dont nous parlaient les enfants

Commissaire Wallet : « c’est un secteur de pauvreté, un secteur où beaucoup d’enfants étaient l’objet d’agressions sexuelles. »

Commissaire Wallet : « de nombreux parents qui avaient déjà fait l’objet d’agressions sexuelles reproduisaient ça sur leurs enfants »

Les PC veulent faire admettre que si le nom de Daniel Legrand n’a pas été cité, c’est uniquement parce que l’enquête a été bâclée.

Daniel Legrand ne se sent pas très bien. L’audience est suspendue un quart d’heure.

Le témoignage des enfants Delay attendu ce mercredi

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Le président exige de l’association Wanted Pedo qu’elle arrête de faire du prosélytisme dans le palais de justice.

Après une courte suspension d’audience, Me Delarue soulève la présence au sein du palais de justice de tracts de l’asso Wanted Pedo

Me Hubert Delarue (défense) dénonce l’association Wanted Pedo qui a collé ses affichettes dans le palais de justice.

Cette asso « de lutte contre la pédocriminalité » accompagne Dimitri Delay.Certains de ses membres ont invectivé des journalistes hier

Le président : « nous savons que Wanted Pedo accompagne Dimitri Delay. Je ne veux pas trouver ces affiches dans cette salle ».

Mise au point du psdt : « Je ne veux pas trouver quelque affiche que ce soit dans cette salle d’audience, c’est clair net et précis. »

Le président parle d’une « pression inadmissible » de l’association Wanted Pedo.

Les débats reprennent avec la suite de l’audition du commissaire Didier Wallet.

Me Forster (parties civiles) insiste sur le fait que les enquêteurs étaient submergés (et donc que l’enquête a été bâclée)

Me Forster insiste à son tour pour que les vidéos des auditions des enfants Delay soient diffusées à l’audience.

Avocat général : les affaires de pédophilie représentaient 80% du travail de la brigade des mineurs (pas de tout le commissariat)

Commissaire Wallet : « sur Daniel Legrand, on n’avait pas grand chose ».

Le commissaire Wallet « Au niveau de Daniel Legrand, on n’avait pas grand chose effectivement »

La défense énumère la liste des personnes mises en cause par les enfants victimes, Daniel Legrand n’est jamais cité.

La défense rappelle que dès leur 1ere audition les enfants Delay ont accusé M. Couvelard, handicapé et incapable de tels sévices

La défense rappelle qu’un enfant Delay avait même dénoncé un homme (Jean-Marie C.) polyhandicapé.

« Les accusés étant des témoins n’en dites pas trop » dit le pdt à 1avocat défense. « Les accusés ne sont pas les enfants !  » avocat pc

La défense de Daniel liste les incohérences des enfants d’Outreau dès le départ. L’enquêteur à la barre en convient à demi mots

Me Hubert Delarue (défense) tente de démontrer qu’il y avait des incohérences dans les déclarations des enfants Delay dès le départ

Me Hubert Delarue (défense) tente de démontrer qu’il y avait des incohérences dans les déclarations des enfants Delay dès le départ

Les débats s’enlisent sur les auditions des enfants, les avocats s’écharpent, Legrand s’endort les frères Delay sortent de la salle

Malgré la suspension d’audience, Daniel Legrand est en mauvaise forme aujourd’hui. C’est à peine s’il arrive à suivre son procès.

La cour entend maintenant Daniel Deledalle, également enquêteur dans l’affaire.

L’enquête policière démolie par la défense de Daniel . « On cherche un Dany Legrand, on en attrape 2 et on les coffre « 

2ème enquêteur entendu, le policier Deledalle « Je n’ai aucun élément à apporter, je n’ai pas fait d’acte concernant Daniel Legrand »

L’ex-supérieur du commissaire Wallet est à la barre : « sur l’affaire Legrand précisément je ne peux apporter aucun élément »

Charlotte Piret @ChPiret 

e policier Daniel Deledalle a peu de souvenirs de l’affaire. Il n’a pas non plus « fait d’acte concernant Daniel Legrand »

Le policier Deledalle « Les enfants me semblaient crédibles »

Le policier Deledalle « J’avais l’impression que les enfants se libéraient »

Daniel Deledalle : « un policier fait le travail qu’on lui demande et puis il passe au dossier suivant. »

Le policier Deledalle « Un policier, ça fait son travail, ça transmet au juge et ça passe au suivant « 

Daniel Deledalle : « pour moi, cette enquête a été faite comme toutes les autres enquêtes. »

Daniel Deledalle : à l’époque Jonathan est « un petit garçon charmant. Il n’a pas l’air trop inquiet. »

Le policier à la retraite se souvient par contre de Jonathan Delay, entendu en janvier 2001, comme d' »un petit garçon charmant »

Daniel Deledalle (policier) : « Au début, certaines choses semblaient un peu étonnantes. Les enfants parlaient de saucisses… »

Le policier Deledalle « On a fait avec ce dossier comme avec tous les autres, c’était une enquête normale »

Le policier Deledalle « Faut parfois provoquer [ la parole des enfants ] pour que ça sorte spontanément »

À Rennes, on constate qu’il est impossible de juger une affaire 15 ans plus tard. À Paris, on préconise de rallonger la prescription.

De plus en plus mal en point, Daniel Legrand s’endort dans le box. Il doit bénéficier d’une nouvelle injection de traitement demain

Daniel Deledalle : « je ne me souviens pas », « à moins que ça soit sur un autre dossier » … De la difficulté de juger 15 ans après.

Mais audition laborieuse : « si je me trompe pas… je suis plus trop sûr… je me rappelle pas bien ».Legrand pique sérieusement du nez

Me Reviron (PC) affirme que Jean-Marc Couverlard (handicapé) était en fait capable de monter les 3 étages du commissariat.

Pour Me Patrice Reviron (parties civiles) « il n’a jamais été dit que Jean-Marc Couvelard n’avait rien fait »

Jugé incapable physiquement des faits dont les enfants l’accusaient, Jean-Marc Couvelard n’a pas été poursuivi.

« Daniel Legrand, ça me dit rien, j’étais en congé longue maladie à l’époque » dit le témoin au bout d’une heure d’audition.

Le président revient sur les albums « assez surprenants » : photos ajoutées au fur et à mesure, photos de mis en cause seulement

Le président revient sur les albums « assez surprenants » : photos ajoutées au fur et à mesure, photos de mis en cause seulement

Interrogé sur ce point, le témoin répond : « Je sais qu’il y avait du manque de temps,ça a dû être des instructions données comme ça »

Me Forster (parties civiles) aux avocats de la défense : « vous vous avez choisi de retarder et d’essayer d’étouffer le dossier »

Et revoici la polémique sur la tenue de ce procès. Me Forster s’emporte, dénonçant « le deal entre le parquet et la défense » à l’époque. 1/2

« Quand une affaire est renvoyée devant une cour, l’usage et la loi font que cette affaire doit être jugée ! »

Avocat général : vous aviez été formé à la parole de l’enfant ? D. Deledalle : Non. Les enfants je connais pour en avoir eu.

Mon voisin :
– L’avocat général ressemble à Laurent Ruquier, c’est mauvais signe.
– Pourquoi ?
– Ben on n’est pas couché !

 – Me Delarue (défense) : vous savez combien de personnes Dimitri a dénoncé ?
– Daniel Deledalle : non
– Presque une cinquantaine

Selon Me Hubert Delarue (défense), les enquêteurs ont parfois « induit un certain nombre de choses » lors des auditions des enfants

Daniel Legrand s’endort dans le box. Un de ses avocats s’est assis à ses côtés pour l’aider à tenir le coup.

Avec 10 avocats à l’audience ce matin, les débats sont particulièrement longs.

Le président : avant la suspension, la défense peut terminer les questions ?
Me Berton (défense) : oui, car j’ai faim.

Me Berton (défense) revient sur le cas de Jean-Marc Couvelard : « nous on l’a vu à St-Omer, sa mère l’a tiré comme un animal ».

Me Berton (défense) revient sur le cas de Jean-Marc Couvelard : « nous on l’a vu à St-Omer, sa mère l’a tiré comme un animal ».

L’audience est suspendue. Reprise à 14h30.

Il y a du monde dans le public pour cet AM. Pour entendre Jonathan Delay ?

L’audience s’apprête à reprendre. Il y a beaucoup beaucoup de monde venu assister aux débats cet après-midi.

Jonathan Delay

la salle d’assise est pleine pour entendre Jonathan Delay, partie civile dans le procès de Daniel Legrand lui est totalement endormi

reprise de l’audience à 14h30, avec en principe les déclarations de Jonathan Delay, qui semble serein.

 La cour entend maintenant Jonathan Delay, partie civile et 3e des enfants Delay.

Jonathan Delay est à la barre

Comme depuis le début du procès, Jonathan Delay est très élégant : costume gris, chemise

Il parle d’une voix douce, hésitante : « j’ai été victime de l’affaire d’ en 2000, enfin ça a commencé beaucoup plus tôt. »

 Jonathan Delay : « on a commencé à dénoncer les faits en 2000 chez monsieur et madame Chochois (famille d’accueil)

Jonathan Delay témoigne. Beaucoup de silences. Les mots viennent difficilement. Évoque la révélation des faits sans les nommer.

 Jonathan Delay livre une déposition laborieuse, émaillée de longs silences.

Le président pose la question d’emblée : « est ce que Daniel Legrand fait partie des gens qui ont abusé de vous ? » « Oui »

« D.Legrand vous a t il viol? « , demande le président.
– »Oui » répond Jonathan

« Qu’est ce qui vous permet de dire ça ? » interroge le magistrat. « Je sais qu’il était là. J’ai certaines images où je le vois chez mes parents »

« Est ce que Daniel Legrand fait partie des gens qui ont abusé de vous ? » « Oui. Je sais qu’il était là, je peux l’assurer. »

– « J’ai certaines images où je le vois chez mes parents.
– Ces images vous les avez en tête depuis combien de temps ?
– Depuis toujours »

Jonathan Delay : « j’ai certaines images où je le vois chez mes parents. C’est tout malheureusement ce que je peux vous dire »

Jonathan Delay dit n’avoir jamais été confronté à Daniel Legrand. On ne lui a jamais demandé de le reconnaître sur une photo

Le président « quels gestes a t il eu ? » « Je ne peux pas vous répondre, c’est impossible monsieur le président » répond Jonathan

Le président essaye d’obtenir des précisions. « Je ne peux pas vous en dire plus » répète Jonathan.

« J’ai des images mais pas de souvenirs « dit Jonathan. En filigrane,le président lui demande comment il peut être si sûr de lui sans souvenirs.

Daniel tourne la tête vers sa mère et ses soeurs, assises dans la salle d’audience.

Placé dans une famille d’accueil Jonathan demande si il y a des « cassettes pornographiques »

 Jonathan Delay : « ma famille d’accueil a commencé à avoir des doutes quand j’ai demandé si il y avait des cassettes porno ».

 Jonathan Delay : « un soir, je me suis mis dans une posture délicate et j’ai demandé à monsieur Chochois de me faire des choses ».

 Jonathan Delay : « on a poursuivi les visites chez nos parents pendant cinq mois alors qu’on avait commencé à parler. »

 Jonathan Delay : j’ai le souvenir d’avoir été violé. Le président : par qui ? Jonathan Delay : ils ont été acquittés.

Jonathan Delay évoque les acquittés d’Outreau. « J’ai des souvenirs mais la loi ne me permet pas de le dire, ils ont été acquittés »

Pour mémoire, Jonathan Delay avait six ans au moment où il révèle les faits à sa famille d’accueil.

Le président : Daniel Legrand fait partie des gens qui ont abusé de vous ?
Jonathan Delay : oui. Je sais qu’il était là.

Jonathan Delay : « j’ai certaines images où je le vois chez mes parents. C’est tout malheureusement ce que je peux vous dire »

Daniel Legrand écoute attentivement Jonathan Delay, il fait non de la tête.

– Vous avez parlé d’images, est-ce que c’est toujours la même ?
– ça vient comme ça vient. Ça peut être lui comme ça peut être quelqu’un d’autre

– Est ce que le prénom dany vous dit quelque chose ? Est ce que vous l’avez entendu prononcer ?
– Non, hormis dans l’enquête et les médias

Jonathan Delay : « quelqu’un qui vient chez toi, ne va pas dire « bonjour, je m’appelle Christophe, je viens sodomiser ton fils » »

 Jonathan Delay : « Daniel Legrand fait partie des personnes qui nuisent au bon fonctionnement de mes nuits. »

 Jonathan Delay : « je sais qu’il était là, mais vous donner des détails sur ce qui se passait, je ne peux pas vous dire »

Le président : sur ces images avec Daniel Legrand qu’y a-t-il ? Quels gestes ? Jonathan Delay : je ne peux pas vous dire.

 Jonathan Delay affirme n’avoir entendu le prénom « Dany » que dans les médias ou la procédure. Pas chez ses parents.

Jonathan Delay affirme avoir subi des abus sexuels en Belgique, mais aussi dans les appartements de certains acquittés.

Jonathan Delay : « c’est difficile de replonger dix ans en arrière. ça m’ennuie de me retrouver ici »

 Jonathan Delay : « ça m’ennuie de me retrouver ici aujourd’hui. C’est compliqué. »

Daniel Legrand est plus attentif cet après-midi. Il fait des dénégations de la tête de temps en temps.

 Jonathan Delay revient sur son audition : « j’étais à l’aise dans le sens où je savais que je ne risquais plus rien ».

Le président : est-ce que vous avez une image de Jean-Marc Couvelard abusant de vous ? Jonathan Delay : actuellement, non.

Jonathan ne comprend pas les questions du président, qui portent sur d’autres personnes que Daniel Legrand.

Jonathan Delay interrompt le président : je ne comprends pas le fonctionnement de vos questions. Je peux parler avec mes avocats ?

 Jonathan Delay : « moi je suis là pour une seule personne. Je n’ai pas à répondre sur d’autres. Si on joue à ce jeu … »

« Je suis là pour parler de Daniel legrand » dit Jonathan qui ne veut pas répondre aux questions sur Jean-Marc Couvelard

« Je suis là pour une personne en particulier. si on joue à ce jeu, je réponds non partout » Son avocat intervient : « il faut répondre à tout »

Jonathan demande à pouvoir parler avec ses avocats. Le président refuse. Il demande une pause. Pause accordée. Flottement

Jonathan Delay réclame une pause. L’audience est suspendue.

Jonathan Delay, visiblement éprouvé, demande une pause. L’audience est suspendue, à la surprise générale

Suspension d’audience, un juge qui respecte la difficile parole des enfants victimes. Espérons que ce sera le cas des avocats.

Dix ans après, nouveau coup de théâtre dans l’affaire Outreau

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Reprise. Le président : « Vous étiez très ému, très perturbé je comprends, l’idée de la cour n’est pas de vous mettre en difficulté »

Reprise de l’audience et de l’audition de Jonathan Delay. Le président : « l’idée de la cour n’est pas de vous faire souffrir »

Le président : vous vous souvenez avoir évoqué le sort de votre sœur Emeline dont vous avez dit avoir subi la même chose que vous ?

– Jonathan Delay : elle dit le contraire, mais j’en suis sûr et certain
– Le président : comment l’expliquez vous ?
– Jonathan : le déni

– Le président : « Vous avez évoqué des faits avec des animaux ? Vous avez le souvenir de ça ?
– Jonathan : J’ai le souvenir d’en avoir parlé. »

Le président interroge Jonathan Delay sur le meurtre d’une petite fille, que Daniel Legrand avait inventé a-t-il dit plus tard.

Jonathan Delay s’en réfère à ses déclarations de l’époque sur le meurtre de la fillette.

Sur le meurtre d’une fillette en Belgique (non-lieu en 2007) : « Vous avez vu chez vous une petite fille qui est morte ? », demande le président 1/2

Jonathan : « ça s’est pas passé chez moi mais elle a été cachée en dessous de mon lit. Je ne fais que répéter ce que j’avais dit à l’époque »…

– Le président : vous vous avez vu chez vous une petite fille qui est morte ?
– Jonathan Delay : elle a été cachée sous mon lit

Le président s’étonne que Jonathan affirme que Daniel Legrand « ne lui dit rien ». Puis, 3 semaines après, cite ce nom.

Le président : au fur et à mesure des auditions vous aviez de + en + d’éléments dans votre tête, de souvenirs alimentés ?

Le président présente un album photo à Jonathan Delay : « dites-moi si vous reconnaissez quelqu’un. » Jonathan : la 2 et la 3

Une photo de Legrand jeune est présentée à Jonathan. »Est ce qu’il avait cette apparence ?  Il me semble légèrement plus vieux que ça »

Le président montre des photos de Daniel legrand adolescent à Jonathan

« Vous comprenez l’importance de votre déposition ? C’est sa liberté et sa vie qui sont en jeu » dit le président à Jonathan

Le président : vous comprenez l’importance de votre déposition. L’accusé est présumé innocent et c’est sa vie qui est en jeu.

Jonathan entend mal une question de son avocat. « Je suis sourd de l’oreille gauche ». « Il a été frappé par son père »précise Me Cormier

 Jonathan Delay a du mal à entendre les questions de ses avocats. Il est sourd de l’oreille gauche car frappé par son père.

Grosses difficultés pour Jonathan Delay à s’exprimer sur les faits. Les mots sortent difficilement, émaillés de longs silences.

Jonathan raconte l’après-procès : « j’ai été en foyer avec des jeunes sortis de prison et où ils s’octroient le droit de frapper »

Après 18 ans, Jonathan a traversé une période de rue, pendant 6 mois, un séjour en psychiatrie, puis a trouvé un centre d’hébergement pour SDF

Jonathan : « J’ai touché l’argent de l’Etat, 30 000 euros. « Les acquittés ont eu « fois 10, voire même plus, la différence elle est là. »

Jonathan Delay : « j’ai touché 30 000 euros, contre fois 10 accordé aux acquittés. La différence elle est là. C’est malhonnête »

 Jonathan Delay : j’ai reçu un courrier pour dire qu’il y aller avoir un nouveau procès. Pour moi l’affaire était jugée, classée.

Le président relit une interview des frères Delay dans laquelle ils annoncent qu’ils ne viendront pas au procès de Daniel Legrand

 Jonathan Delay : « après avoir réfléchi, j’ai décidé de venir à ce procès »

 Jonathan Delay ne parvient pas à se souvenir si son frère Cherif était présent lors des viols de Daniel Legrand qu’il dénonce.

L’avocat général : « monsieur Delay, cela ne fait aucun doute, vous êtes une victime. Une victime des choses les plus graves. »

Avocat général : « mais aujourd’hui, il s’agit de Daniel Legrand qui a été acquitté »

Avocat général : « comprenez que c’est étonnant de voir que dans le dossier vous n’aviez jamais parlé de lui jusqu’à aujourd’hui. »

Avocat général : « alors j’ai 3 hypothèses.
1ere hypothèse : c’est vrai et vous avez des réminiscences tardives. »1/3

L’avocat général a 3 hypothèses : « c’est vrai et vous avez des réminiscences tardives. C’est faux, Legrand ne vous a jamais agressé mais… » 1/3

 Avocat général : « 2e hypothèse : Daniel Legrand ne vous a jamais agressé … « 2/3

– « Il y a cette hypothèse : c’est faux, vous le savez et vous mentez  » dit l’avocat général
– « je ne mens pas  » répond Jonathan

Avocat général : … sauf que vous êtes victime et par des mécanismes que l’on connaît, il y a des souvenirs que vous construisez

… »vous avez des souvenirs reconstruits. C’est faux, vous le savez et vous mentez pour obtenir condamnation du seul… » 3/3

Avocat général : « 3e hypothèse : c’est faux et vous mentez. Pour obtenir la condamnation du seul acquitté qui peut l’être » 3/3

Jonathan Delay : « je ne mens pas. Je ne vois pas ce que j’aurais à gagner à être ici si je n’avais rien à reprocher. »

« …qui peut voir remettre en cause son acquittement. Une aubaine juridique en quelque sorte ».
– « Je ne mens pas », répond Jonathan

Jonathan dit à l’avocat général « présentez moi la personne qui peut me permettre de revenir dans mes souvenirs. Mais là je ne peux pas »

Me Berton (défense) : « monsieur Delay, je voudrais d’abord vous dire que je ne suis pas votre ennemi. »

Me Berton (défense) : « je sais que vous avez un mauvais souvenir de la défense à Saint-Omer. »

– Me Berton : « qu’est-ce que que vous attendez de ce procès ?
– Une justice juste.
– Qu’est ce qui a manqué lors des 2 premiers procès ?
– « L’écoute »

– Me Berton : « qu’est-ce que vous attendez de ce procès ?
–  » Jonathan Delay : « une justice juste »

Me Berton (défense) reprend les gens accusés par Jonathan. Et lui demande s’il maintient. Il refuse de répondre pour les acquittés

Me Berton relit les dépositions de Jonathan : « on faisait ça avec des cochons. Le mouton mettait sa zigounette dans mon derrière. »

 Jonathan Delay : « c’est sur qu’à l’entendre ça a l’air fantaisiste mais si c’est inscrit dans le dossier … »

Jonathan Delay, qui estime être moqué par la défense sur une scène de viol par un mouton en Belgique, demande une nouvelle pause. Suspension

 Jonathan Delay demande une nouvelle pause. L’audience est suspendue.

A la suspension d’audience, Jonathan Delay est assailli par les micros et caméras … à qui il prend le temps de répondre.

VIDEO – Affaire Outreau: Jonathan Delay réitère ses accusations contre Daniel Legrand

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L’audience reprend. Me Berton achève d’interroger Jonathan : « il a violé ou il a pas violé Legrand ? Réponse : « il était là. »

– Me Berton « il vous a violé ou il ne vous a pas violé Legrand ? »
– « Il était là » répond Jonathan.

Les avocats de la défense rappellent et insistent : « vous n’aviez jamais mis en cause Daniel Legrand avant tout à l’heure »

Me Delarue (défense) rappelle à Jonathan qu’il bénéficie de l’immunité et peut donc nommer les acquittés qu’il estime coupables.

Jonathan Delay : « si je les ai accusés c’est qu’il y a une raison. Mais je n’ai aucun souvenir. »

Me Reviron à Me Delarue : »ce que vous reprochez à mon client c’est de pas être un révisionniste c’est ça ? »

Me Delarue à Jonathan Delay : « qui vous a fait du mal et qui a été acquitté à tort dans cette affaire »? « Je ne veux pas répondre ».

Jonathan Delay s’énerve : « je vais vous sortir la définition du mot souvenir. Vous ne comprenez pas! Je n’ai pas souvenir … »

Jonathan Delay au sujet de Daniel Legrand : « je parle d’images que j’ai dans la tête, je ne parle pas de souvenirs. »

Jonathan Delay affirme aujourd’hui n’avoir aucun souvenir de Daniel Legrand père. Il l’avait accusé du meurtre de la fillette.

Jonathan Delay sur Daniel Legrand : « je parle d’images pas de souvenirs »

Me Julien Delarue (défense) : « je ne sais pas si la justice se rend sur des souvenirs ou sur des flashes, monsieur Delay »

– Sur Legrand père : « Je n’ai pas de souvenirs de lui ».
– La défense : « Mais vous l’avez reconnu sur la photo tout à l’heure ? » 1/2

Jonathan Delay : « Il est passé à la télé, il était à la cour d’assises » (tout comme Legrand fils) 2/2

Me Delarue : en ayant entendu des choses à la télé et à la radio, vous ayez pu, dans votre tête d’enfant, reconstruire des choses ?

La défense : » enfin, cette fillette, vous auriez participé à son enterrement, vous auriez même creusé. » 1/2

– Jonathan : « si c’est marqué… »
– La défense : « non, en avez-vous le souvenir, en avez-vous des images ? »
– Jonathan : « non » 2/2

L’audition de Jonathan est terminée. Son frère Chérif Delay pourrait finalement être entendu demain dit son avocat

Fin de l’audition de Jonathan. Le président voulait les auditions de Cherif mais Me Forster annonce qu’il pourrait finalement venir

Chérif Delay, en détention, est actuellement en soins psychiatriques

Le président annonce que trois experts ont opposé un « refus absolu de venir » à l’audience.

Selon le président, ces experts estiment qu’ils ont déjà déposé lors des précédents procès.

Le juge Burgaud quant à lui sera bien entendu en visioconférence vendredi à 15h. Ils ont renoncé à le faire venir. Audience suspendue

L’audience est suspendue jusqu’à demain 9 heures. La cour entendra les assistantes maternelles.

Me Berton: »ce gamin (Delay) a été jeté en pâture par les révisionnistes alors que pas capable de soutenir 1 accusation »