Il y a maintenant dix ans, Daniel Legrand était le plus jeune des acquittés du procès d’Outreau. Incarcéré en même temps que son père, soupçonné d’être à la tête d’un réseau pédophile, il a fait trente mois de prison pour rien, à seulement 19 ans. Innocenté pour les viols qu’il était accusé d’avoir commis lorsqu’il était majeur, le jeune homme n’a jamais vraiment réussi à tourner la page, hanté par les démons d’Outreau.
Considéré comme un adulte handicapé, à 34 ans, il passe ses journées devant la télévision et sur internet, chez sa mère. Auparavant, il a enchaîné les petits boulots. Une instabilité professionnelle et des problèmes de drogue en 2007 qui le plongent dans la dépression. Aujourd’hui, la justice le rattrape à nouveau. Une association parisienne d’aide à l’enfance réclame un nouveau procès et obtient gain de cause. Legrand fils va devoir une nouvelle fois passer sur le banc des accusés le 19 mai prochain, jugé par la cour d’assises des mineurs de Rennes pour les viols qu’il aurait commis lorsqu’il était mineur.
Depuis sa sortie de prison, une équipe d’Envoyé spécial l’a suivi tout au long de ces années. Récit d’une lente descente aux enfers.