10/ Quand être victime devient une addiction par François Louboff

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Des vétérans de la guerre du Vietnam, souffrant d’un SSPT et soumis à une douleur physique expérimentale, ont mesuré cette douleur avant et pendant la projection d’un film décrivant les combats au Vietnam. On s’est aperçu que regarder le film leur rappelait leur propre traumatisme et réduisait la douleur de 30 %, ce qui équivalait à 8 mg de morphine2.
Cette expérience confirme ce que de nombreux auteurs ont observé depuis longtemps : des émotions fortes peuvent bloquer la douleur physique grâce à la libération d’ opioïdes endogènes3. C’est ce qui explique que des soldats gravement blessés ressentent moins la douleur et ont besoin de moins d’analgésiques.
De la même façon, lorsque des victimes de traumatismes dans l’enfance sont réexposées à des situations stressantes ou qui leur rappellent leur traumatisme, leur taux de noradrénaline augmente, stimulant la mémoire et favorisant le retour dans la conscience des souvenirs traumatiques. Ces personnes fabriquent alors de grandes quantités d’opioïdes, qui ont le même effet qu’une prise de morphine.
2. Van der Kolk Bessel A., op. cit.
3. Les opioïdes ou opiacés endogènes sont des molécules assez voisines des dérivés de l’opium, comme la morphine, mais qui sont fabriquées par notre cerveau.

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Une réflexion au sujet de « 10/ Quand être victime devient une addiction par François Louboff »

  1. e suis très perplexe quant à ces interprétations. On sait que courir au-delà d’un certain temps (marcher
    sur sa fatigue) peut favoriser les endomorphines (bien être et que cela peut aider des personnes ayant des douleurs physiques importantes) ; mais en ce qui concerne les soldats, je pense que le fait de voir permet de partir ailleurs (dissociation et que cela peut agir sur la douleur). En ce qui concerne les personnes ayant vécu des agressions pendant l’enfance, il me semble que tout ce qui peut favoriser la dissociation est pervers. Je ne comprends donc pas l’intérêt de ces affirmations.

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