Un visage retranscrivant la douleur quand il a l’impression que son cerveau est propulsé au dehors par la douleur.
C’est ce que je vais faire apparaître dans une création.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Propulsé par la force de la douleur somatique. La douleur commence en douceur, mais subitement, elle devient tellement intolérable et d’un coup, il y a comme un vide à la place du cerveau et celui-ci s’écarte plus haut, propulsé loin du visage.
L’effet est désagréable, mais ensuite ça donne une autre impression car cette douleur n’est plus la même. Elle me semble loin et moins forte accompagnée d’un léger « brouillard ».
Je commence donc par dessiner un morceau de visage effrayé par ce mouvement inconnu. Avec une bouche grande ouverte. Je rajoute une main et un semblant de devant de corps.
Je continue mon esquisse en dessinant plus haut sur ma feuille le cerveau qui a été propulsé par la force de la douleur. Mon esquisse terminée, je la regarde de loin et j’essaie de la comparer à ce que je ressens dans ces moments-là. Ça me paraissait presque pareil. Je voudrais que cela soit du parfait, mais je ne suis pas sûre que cela peut arriver. Pourtant ce que je venais de dessiner commençait à parler dans ma tête.
Me voilà à l’étape des couleurs, et là, je vais déposer sur la forme du cerveau avec le médium, la peinture aquarelle, ce violet, rouge qui me titillait, puis j’ai continué sur ce morceau du visage en y rajoutant du marron clair et du plus foncé. Puis une touche de rouge pour la langue.
Pour terminer, je rajoute quelques traits de pastel secs. Les finitions ont été faites au crayon de couleur marron.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette création a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médiums : un crayon HB pour mon esquisse et de la peinture aquarelle. Un crayon de couleur marron pour les finitions.
Que ressentez-vous devant votre création ?
Je regarde ma production de loin, dans ma tête ça me tape fort, je me sens envahie par une lourdeur qui irradie tout à l’intérieur. Dessiner cela me rassure, mon cerveau ne bougera pas de ma tête. C’est moins anxiogène.