BMP – La penseuse aux formes cubistes

BMP – La penseuse aux formes cubistes
Je pense, tu penses, il pense, nous pensons. Mon but n’est pas de reproduire le « Penseur d’Auguste Rodin » : (https://www.ecolelescedresquetigny.com/histoire-d-une-oeuvre-le-penseur-de-rodin)
car le mien sera de forme cubiste. Jouer dans ce monde géométrique me régale, mais de plus, aujourd’hui, c’était aussi pour faire travailler la tenue des crayons entre mes doigts. Pour terminer, le but était de mélanger plusieurs médiums.
Le titre « La penseuse », me dépeint, car par moment quand je dessine, je pars dans mes pensées, mais sans pour autant d’oublier de suivre la naissance de mon ébauche.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Ma feuille devant moi et me voilà en train de déposer mes pensées sur une feuille inconnue qui est pour moi est trop blanche. Ce n’est qu’une fois que ce papier a été rempli de formes et de couleurs, que je peux écrire que c’est « ma feuille »; un peu comme si nous devions apprendre à nous connaître un peu avant, pour que je puisse y tracer les premiers traits pour finir par une forme.
Je commence donc à faire apparaître la tête sur cette feuille, elle me paraissait sortir en relief. Puis je continue en y introduisant un bras, avec au bout de celui-ci un poignet, une forme de main reliée à des doigts et tout cela en forme cubiste. Puis j’ai rajouté le haut d’un corps et j’ai terminé par les jambes et des pieds. Mon envie de l’instant était de faire apparaitre plein de forme.
Mon ébauche terminée et me voilà dans la phase que j’aime beaucoup : celle du choix de mes médiums. Ensuite vient l’autre phase, jouer avec les couleurs. J’ai eu cette envie de mélanger plusieurs médiums à la fois, comme là avec les crayons Clligrapphy, la peinture aquarelle et le noir du crayon Faber-Castell Pitt artist pen black. Je me disais que peut-être ces mélanges changeraient la forme cubiste. Je voulais m’amuser à la transformer, mais j’avais aussi envie de « plein ».
J’ai donc commencé le manteau de mon ébauche en déposant les tons suivants : couleur or, marron et grise des crayons Clligrapphy. Ensuite pour terminer ma création, j’ai fini par le mouvement de mon pinceau avec la peinture aquarelle en déposant, du vert, du rouge, du jaune, du  bleu, du orange. Sans oublier les finitions à la couleur noire de mon crayon Faber-Castell Pitt artist pen black.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Création conçue sur une feuille de format de 36 x 46 cm. Comme médium j’ai utilisé de la peinture aquarelle, un crayon HB pour l’esquisse, des crayons Clligrapphy, Faber-Castell Pitt artist pen black.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

J’observe ma production. Dans ma tête, je me sens partagée entre la lourdeur et la légèreté. Je reste encore oppressée, mais je me sens moins gênée. J’ai pris plaisir, je m’amuse toujours à chercher différentes façons de recouvrir mes esquisses. En fait je pense que lorsque l’on sait que l’on va faire quelque chose de beau dans la création, alors le regard porté sur la douleur, les soucis, les questionnements, peut changer… C’est tout cela qui est positif.

BMP – Dans un autre monde

BMP – Dans un autre monde
Aller dans un monde de couleurs, dans un autre monde. Voilà pourquoi j’ai appelé ma création ainsi : un autre monde aux pensées et aux morceaux colorés. Je souhaitais faire une composition plus nette, dans un monde cubiste, mais moins dans le fouillis et dans le mélange. J’avais besoin de plus de sérénité dans mon cerveau. Ensuite j’avais besoin de faire fuir la pluie qui avait pointée son nez !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’apprécie ce monde cubiste, parce que, par moment, je me dis que cela me ressemble pas mal aussi bien dans mon cerveau que dans ce monde des organes ! En fait j’ai l’impression que ce monde n’a pas de limite, on peut passer par des productions très mélangées et revenir sur une autre plus douce, plus zen, plus aérée. Que de choses nous pouvons cacher à l’intérieur et c’est l’inaperçu qui se montre !
Me voilà donc lancée avec mon crayon à papier pour expliciter ce voyage dans un autre monde. Pour cela je devais le retranscrire, à travers la position d’un visage, mais aussi dans le mouvement d’un semblant de début de corps qui pourrait nous envoyer sur un moment d’une pause où le présent n’est plus là. C’est cet autre monde qui aura pris le dessus dans notre cerveau, qui nous fera apparaître sur le visage cette émotion de pensée. Pour moi, les deux points forts pour faire naître cette production, pour lui apporter une vie, était la position de la main de la personne et de son visage. Celui-ci est pausé sur la pliure des doigts. C’est le monde des pensées qui est là. Le plus « net » serait présent sur toute ma production ! Voilà ce qui a fait naître mon ébauche.
Une fois celle-ci terminée, je suis passée à la phase : celle où je m’éclate avec mes couleurs et mes pinceaux. Mon mouvement là, était sans modération : déposer les divers tons sur mon esquisse, accompagnée des tubes des années 80 en fond sonore, dans la pièce. Cette ambiance me renvoyait encore plus sur le chemin de la détente et de l’apaisement ! Le temps n’est plus là, car l’ennui n’existe pas au bout de mon pinceau et des couleurs ! Tout comme ce vide que la fatigue me fait sentir dans ce corps. Je me sens aspirée de plus en plus par cette chose lancinante !
Mais en cet instant, je vais me balader sans modération dans des tons colorés et apaisants.
Je suis donc passée par les couleurs, orange, bleue, verte pâle, violette, rose, rouge et du marron entre autres. Toutes les finitions, le contour des formes, je les ai faites avec un pinceau en repassant avec une goutte d’eau sur tous les traits de mon crayon à papier.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium, j’ai utilisé des crayons graphiques HB et de la peinture aquarelle.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Ma respiration est moins rapide, mes nausées sont là, tout comme la douleur. Mais je vais écrire peut importe, car le mouvement de mon pinceau a fait que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire naître ma création. L’apaisement sonne à cet instant présent et c’est cela qui est Chouette !