BMP – Un poing transformé en un cœur ! 

BMP – Un poing transformé en un cœur !
Je trouve que notre cœur est un organe fort, prodigieux et malin et qu’il est un peu comme le cerveau. Par ailleurs, il fonctionne sans interruption, car si notre cœur s’arrête nous mourrons. Pour faire circuler le sang dans le corps, le cœur se contracte et se dilate. Cette action de pompage s’illustre bien par l’alternance du serrage et du desserrage d’un poing.
Je l’ai comparé avec le poing pour plusieurs raisons :
La première, comme l’explique ce que j’ai écrit plus haut, c’est cette image de pomper qui fait ce duo avec cette autre image du poing. Mais ce poing quand on se défend pour x raisons, peut devenir dangereux à cause de sa force. Cette force, nous la trouvons dans nos mains, nous aide dans notre vie de tous les jours ; par exemple à ouvrir une boite, à soulever quelque chose de lourd, à porter, à couper, mais aussi pour tout ce qui concerne le monde du travail.
Voici quelques informations de rappel sur le cœur :

– Le cœur est un muscle appelé « myocarde » composé de cellules.
Le cœur est donc l’organe qui fait la vie. Organe moteur de la vie humaine, il est un muscle essentiel au fonctionnement du corps.
– Le cœur est situé dans la cage thoracique entre les deux poumons et se compose de quatre cavités : les oreillettes et les ventricules, présentes par paires. Elles forment le cœur droit et le cœur gauche qui à leur tour renvoient le sang pauvre en oxygène et reçoivent le sang oxygéné puis le redistribuent dans le corps.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Je percevais bien cette image du poing se transformant en un cœur, mais il fallait que j’intègre cela dans le bon sens. J’observe donc ma main gauche tout en prenant un feutre de la main droite pour faire apparaître sur mon autre main les premiers traits. À ce moment-là, je percevais bien le pouce et les autres doigts. Me voilà rassurée sur mon idée.
Je prends donc ma feuille blanche et je retranscris cette image finie que je percevais sur ma main gauche à l’aide des premiers traits. Je ne me suis pas interrompue pour faire naître cette esquisse comme pour le cœur et ces battements, car j’avais la crainte de ne plus me rappeler de la position, ni comment positionner le haut de la main et ensuite introduire le cœur, etc.
Voilà ma forme terminée sur ma feuille, je trouvais que celle-ci tenait bien debout, elle était aussi forte que le poing et ce cœur qui bat en nous et qui nous donne cette vie.
Me voilà à ce moment que j’apprécie tant : déposer les couleurs. C’était l’explosion de divers tons qui envahissait ma tête. Les couleurs devaient retranscrire cette force et cette vie que ce cœur nous donne. Je me suis donc baladée entre : le jaune, le bleu, le rouge, le rose, l’émeraude, le marron clair, le marron foncé et le blanc avec comme d’habitude cette touche de mélange qui est devenue vitale dans mes créations. Car si j’oubliais cela, ma production ne pourrait pas être complètement vivante, car il manquerait ce mouvement important qui donne cette vie. Un peu comme les battements de ce cœur que je venais de finir. Quelques finitions ont été faites aux feutres de couleur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, dehors il y a eu subitement plus de lumière qui est arrivée dans mon salon. Une autre force en plus de celle qui était là dans ma création qui respirait. Je ne me sens pas trop trop mal dans ma tête, même si je suis dans l’hésitation !

BMP – Réfléchir sur le fait de devoir vivre encore avec cette Covid 19

BMP – Réfléchir sur le fait de devoir vivre encore avec cette Covid 19
Nous allons encore devoir composer avec les contraintes liées à la Covid. Une lassitude se mêle à nos divers sentiments et nous devons continuer à porter ce masque, cet accessoire devenu incontournable dans notre vie quotidienne.
Je me pose des questions, comme tout le monde je suppose. Jusqu’à quand devrons-nous vivre avec ce masque ? est-ce que cela va durer des années ? Quand est-ce que nous pourrons nous approcher les uns des autres sans penser à maintenir une distance d’un mètre cinquante ? Ce foutu virus ne disparaîtra-t-il jamais ? Combien de variants va t’il encore y avoir ? Combien de fois faudra t’il se faire vacciner ? Ces questions sont sans réponse. C’est très anxiogène ; chez moi cela provoque des épisodes où j’ai une boule dans le ventre, l’impression de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Cet inconnu du lendemain n’a vraiment rien de rassurant.
La souffrance de l’inconnu est pire que la souffrance provoquée par du connu. Quand on sait où l’on va, on peut réfléchir, on peut essayer d’éviter le danger car il y a un but. Quand on ne sait pas, c’est le néant, notre cerveau est noir.
En plus, il y a ces nouveaux variants, qui arrivent sans crier gare. Tout cela nous apporte encore plus de points d’interrogation. Revenir à la vie d’avant se raye de plus en plus de la carte ! On a de plus en plus de mal à l’espérer. Cette pandémie est un élément nouveau de précarité et d’incertitude. C’est aussi ce que j’observe quand je parle avec mes relations.
En fait le monde entier frisonne avec toutes ces incertitudes et ce manque de réponses rassurantes et certaines. C’est tout un ensemble qui fait que se projeter, vers un avenir qui serait sans danger, est devenu pratiquement impossible.
Certes la survie est hélas nécessaire à la vie, mais une vie réduite à la survie n’est plus la vie.
De mon côté quand je me sens envahie d’angoisses fortes et quand je suis remplie d’incertitudes face au futur, c’est comme si je vivais un abandon, alors naît en moi l’envie de l’attraper ce virus et de le serrer très très fort entre mes mains, pour l’écraser, pour le faire disparaître à jamais ! Pouvoir me dire que tout cela n’a jamais existé. Mais voilà, c’est impossible, tout comme pouvoir se projeter vers un futur plus rassurant.
Mais aujourd’hui, je vais donc faire apparaître dans un dessin ce désir de serrer fort ce virus dans la main pour le détruire à tout jamais. Par moment je me dis que cela peut m’aider à me dire qu’un jour cette COVID-19 ne sera plus là à jouer à l’épée de Damoclès au-dessus de notre tête !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, je souhaitais vraiment que l’on puisse percevoir cette main qui serre très fort ce virus. Ce mouvement devait apparaître en gros plan et rien d’autre.
J’ai donc commencé par dessiner le début du coronavirus et ensuite cette main avec les 5 doigts pliés, doigts qui serrent très fort ce virus, virus dont j’ai ensuite terminé la forme.
Concernant le manteau pour mon esquisse, j’avais envie de  déposer dessus, du violet, du rouge, du bleu, de l’orangé, du blanc, en passant par un rose très pâle. Je me suis amusée aussi à faire des mélanges avec tous ces divers tons.
Pour les finitions, comme médium, des feutres, mais aussi des crayons graphiques.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres et des crayons graphiques 3 B et 8 B..

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, la situation dans mon cerveau reste encore anxiogène, mais le mouvement est moins envahissant dans ma tête. Je sens passer de l’air frais dans mon nez, je me sens moins étouffée à l’intérieur de moi.