Les cubes, le déroulement d’un ruban, les morceaux, les arrondis, les courbes, les transformations, voilà une carte bien colorée en voyage dans laquelle je vous promène et me promène.
Bien entendu en ce qui concerne ce que j’ai à dire, je n’ai encore rien écrit.
Parfois je me dis que l’art est engageant et nourrissant. Je dois arrêter de réfléchir ! Je me dis qu’il arrive, à travers mes créations, que je fasse passer un message, qu’il soit joyeux, triste, ou encore humoristique. Je me dis que chaque composition impose une émotion. Ceci par le biais de la forme que j’aurais dessinée et par ces couleurs que j’aurais choisies. Certaines de mes productions vont même encore plus loin, car elles sont parfois des témoignages très durs de mon passé.
Je dépose sur ma feuille, ce geste de dessiner, et de déposer, ce n’est pas rien, surtout quand cela touche l’indicible. Cette émotion, dans ma production, de temps en temps, est là, alors que je n’ai rien voulu ! Chacun d’entre nous pourra la percevoir différemment. C’est ça qui est chouette, tout comme cette liberté de voir et de dire.
Des événements provoquent en moi des émotions très fortes. Il y a quelque chose qui existe, qui se produit.
Ça me fait une sensation qui passe dans tous les états dans mon cerveau.
En attendant, je continue mon voyage, et en ce jour l’idée est de dérouler la forme d’un cœur.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Tout en dessinant, je me disais que le mouvement du déroulement pouvait-être une façon différente d’exprimer l’idée de mettre en morceaux. Effectivement là ce sera autrement, car la forme qui se déroulera restera maintenue d’un bout à l’autre ! Elle pourra juste s’étirer, mais cela sera par rapport à la forme de l’objet, à sa grosseur et à sa taille. Subitement, je trouvais cela intriguant, mais aussi amusant.
De ce fait, je me suis lancée à faire apparaître la forme de ce cœur qui se déroule, en utilisant un crayon, et en conservant ce côté amusement. Je reconnais que lorsque je dessine, je me transforme, ou je redeviens une « gamine ». Mais est-ce l’adulte ou est-ce la gamine que j’ai été, je ne sais pas.
Et bien voilà, même en réfléchissant, mon esquisse vient d’être finie. Je vais donc passer au deuxième temps : déposer mes couleurs choisies avec l’aide de la peinture aquarelle et des feutres aquarélables.
Là, je ne souhaitais que de la gaîté, un côté bon vivant, joyeux, mais j’avais également envie de rajouter une touche d’apaisement, à l’aide du pastel. Mais je commencerai par déposer mes premières couleurs : du bleu, un peu de rouge, du marron, puis un vert, un nuancé de divers jaunes en passant par le noir. De quoi faire voyager parce que mon but, c’est cela, faire voyager mais tout en m’amusant.
Oui, quand je m’amuse ainsi en suivant le mouvement de mon pinceau, je désire faire entrer dans cette joie. Après le pinceau, les feutres et enfin pour terminer le mouvement du pastel que je dépose doucement autour de ce cœur qui s’est déroulé avec douceur.
En fait ce cœur me donne l’impression qu’avec le rajout du pastel, il va pouvoir se promener dans le ciel. La douceur me parle et c’est agréable. Quelques finitions ont été faites avec un feutre noir à la pointe fine.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette création a été conçue sur une feuille blanche d’un format de 36X46 cm, un crayon HB pour mon esquisse. Comme médium : la peinture aquarelle et des feutres aquarelles et pour terminer du pastel.
Que ressentez-vous quand vous observez votre composition ?
Je regarde ma production que j’ai déposée sur le grand chevalet. Dans ma tête je me sens bien. En fait je ne sens ni craquement, ni angoisse ou autre. C’est « normal ça ? Le « plaisir » se manifeste à cet instant présent.