BMP – Le besoin, le précieux et le dessin

BMP – Le besoin, le précieux et le dessin
Je réfléchissais dans mon lit et je me demandais ce que j’avais de plus précieux dans la vie de tous les jours. En premier viennent mes enfants, mais pas seulement. Cette question peut, par moment, nous aider quand nous nous sentons trop bien dans notre peau. En effet cela nous pousse à chercher dans notre tête, mais du coup, à faire sortir comme une douceur, un apaisement, un calme plus présent à l’intérieur. Je peux dire que j’ai mes enfants, mais également tout ce dont j’ai besoin pour dessiner. Là, bien entendu je parle de l’art-thérapie ! Cela, pour moi, c’est précieux. C’est un don qui a grandi petit à petit et qui va encore grandir avec cette découverte. Puis il y à la vie, son mouvement et sa respiration et ça c’est précieux !
C’est cela que je vais donc retranscrire dans une création.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma tête, j’avais ce mot aimer, donc un cœur, Il y avait  également voir, mais aussi penser ; faire fonctionner ma tête, donc un cerveau, dessiner, donc des mains.
Je devais rassembler toutes ces images dans une seule forme et qui ne partirait pas en petits morceaux, qui ne s’éparpillerait pas, qui serait bien compacte.
La première forme que je vais dessiner sera un cœur qui retranscrira l’amour que j’ai pour mes enfants, et aussi cet autre bien-être pour le dessin. Ce cœur sera celui qui portera mes autres formes, comme les mains que je rajouterais avec l’aide d’une artère issue de ce cœur dessiné en premier.
Ces mains m’aident pour faire apparaître sur ma feuille diverses mouvements avec un crayon ou comme médium la peinture entre autres. Puis j’ai continué mon esquisse en retranscrivant un œil qui symbolisera l’observation le fait de pourvoir voir et regarder ce que je dessine, ce qui m’entoure et pour terminer je vais rajouter des petits crayons de couleur qui feront apparaître l’art-plastique, le dessin. Le geste.
Ma dernière touche sera de dessiner un cerveau car sans lui je ne pourrais pas réfléchir, faire bouger mes mains, trouver des idées, et avoir des émotions.
Voilà mon ébauche terminée, sa forme me parlait dans la tête, mais je devais pas la laisser nue. J’ai donc, à l’aide du médium la peinture aquarelle, et les couleurs déposé mes premières couleurs, comme le rouge, le rose, le marron, le jaune, le bleu, le vert, l’orange…
Ce manteau devait se montrer apaisant, ce « précieux » en moi devait apparaître ainsi. Il devait montrer le positif dans les divers degrés, comme une échelle oui, car il n’y a pas que du noir ou du blanc dans la vie, il y a des diverses étapes pour faire parler ce bien-être et ce précieux dans ma vie de tous les jours. Quelques finitions ont été faites aux feutres, mais pas partout.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format de 36 x 46 cm. Médium un crayon HB, de la peinture aquarelle, des couleurs Pébéo. Feutres de couleur.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

J’observe ma production, et là, je me dis qu’échanger, écrire comme aujourd’hui, sur ce qui est le plus précieux pour moi, apporte cette petite pointe d’enrichissement, cela fait réfléchir, donc progresser et pouvoir l’exprimer par le dessin, c’est vraiment magnifique.

BMP – Retranscrire la sensation de transpercée ressentie dans mes mains et dans mon cœur

BMP – Retranscrire la sensation de transpercée ressentie dans mes mains et dans mon cœur
Parfois tout ce que je ressens dans mon corps, me fait peur, m’inquiète, me fait flipper comme on dit. C’est un éternel voyage mystérieux qui, par moment, évoque la sauvagerie.
Il y a ces moments où je ressens cette sensation désagréable d’être transpercée par quelque chose de pointu, à la fois dans mon cœur et dans mes deux mains. Non seulement c’est désagréable, mais ça me provoque de la froideur et mes deux mains deviennent subitement gelées  ce qui augmente la douleur et dans le côté de mon cœur je ressens des picotements et des palpitations serrées. Comme c’est très violent, et « flippant », je décide donc de prendre mon crayon à papier et de noyer ces deux ressentis dans une production. Si une violence en ressort, je l’accompagnerai d’une dose de douceur par le biais de mes couleurs que j’aurais choisie, et cela ne sera donc pas grave.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour l’idée de mon esquisse, dans ma tête j’avais ce lien : douleur + cœur et mains. Je devais rajouter, à cette idée de base, une forme qui montrerait comment je perçois ces picotements et de cette chose qui me transperce.
J’ai commencé mon esquisse par le cœur au centre de ma feuille, puis j’ai ensuite dessiné les deux bras et les deux mains. Ce n’est qu’ensuite, après avoir réfléchi un peu plus sur la manière de retranscrire ce qui me transperce les mains et le cœur que j’ai eu cette image de deux pointes très pointues. Je les ai donc positionnées sur ma feuille, dans mon esquisse. Dans ma tête ce geste était important pour moi. Je déposais ce qui me fait souffrir. Ce geste était réel aussi réel que cette douleur, sauf que là, je collais sur ma feuille cette sensation désagréable. Elle ne pourrait plus aller ailleurs dans mon corps, elle serait emprisonnée dans les différentes couleurs qui seront ensuite choisies, puisque mon ébauche est terminée.
Concernant les tons que j’ai choisis, je me suis donc baladée dans le marron, le gris, le rouge, le violet et l’orangé sans oublier tous les mélanges supplémentaires que j’ai fait avec mon pinceau. J’ai juste rajouté un petit mouvement de pastel sec pour apporter encore plus de vie à ma création. Dire : voilà ma douleur est là sur cette feuille, mais dans une production et non en moi ! Quelques finitions ont été faites aux feutres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm, j’ai utilisé la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et pour les finitions des feutres de couleurs et du pastel.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je regarde ma production, ma douleur est réelle, mais la retranscrire en une forme, de montrer comment je la perçois il y a un côté apaisant. J’enverrai cette production à mon psychiatre.